Catégorie : Cryptos

  • 5 prédictions sur les marchés financiers en 2024

    5 prédictions sur les marchés financiers en 2024

    La prédiction est très difficile, surtout si elle concerne l’avenir.

    Neils Bohr (physicien, père de la mécanique quantique)

    Mais dites-moi il avait 14ans de trading avec une perf moyenne de 39,4% / an le physicien là? Hein voilà, qu’il apprenne à calculer un retracement de fibonacci avant de me dire ce que je dois faire.

    J’ai donc ressorti ma boule de crystal pour vous livrer mes mes 5 prédictions pour les marchés financiers en 2024 car évidemment, je sais ce qui va se passer avec une certitude certaine 😂

    boule-de-crystal

    Cela va sans dire qu’il ne s’agit là que de mon avis, qu’il ne s’agit pas d’un conseil en investissement (blablabla…)

    Bref je livre simplement un raisonnement qui je j’espère, vous aidera à construire ou challenger le vôtre.

    Goldilocks US en 2024 : Pas de récession, FED neutre / dovish

    Depuis 2022 et la remontée des taux aussi rapide qu’un ailier du PSG (je pense à toi Fabrice) tout le monde et son chien prédit une récession imminente qui n’a pas fini de ne pas venir.

    Inversion de la courbe des taux, les dislocations liées aux confinements, des PMIs industriels en berne, les mises en chantier (constructions immobilières) écart GDI / GDP : si ces indicateurs ont historiquement quasi toujours signalé une récession à venir, ils ne disent jamais QUAND.

    Le reste des indicateurs eux sont au beau fixe : emploi, croissance, les PMIs et surtout il reste encore une TONNE de cash chez les ménages US, résultat de la politique de déficits extrême de l’administration Biden (Inflation reduction Act, Infrastructure Act…) qui a totalement annulé les effets du QT mené par la FED.

    Moynihan-BOA-consumers-cash

    Janet Yellen, actuelle secrétaire du trésor US (ministre de l’économie) a été pendant plusieurs années à la place de Jerome Powell et connait parfaitement les rouages, stratégies et outils à disposition de la réserve fédérale.

    Qu’ils jouent l’un contre l’autre ou l’un avec l’autre ne change rien au résultat : Yellen annule en cachette ce que Powell fait ouvertement pour combattre l’inflation.

    Ajoutez à cela le fait que 2024 est une année électorale aux US, et que le parti au pouvoir n’a évidemment aucune envie de voir une récession venir lui pourrir les élections…

    Bref, mon hypothèse centrale pour les marchés financiers en 2024 est que les US ne seront pas en récession, ce qui devrait aider les earnings à se maintenir.

    Voici les anticipations des earnings à date pour Q3 2023 et 2024 :

    Earnings-2024

    Après plusieurs trimestres de contraction, les analystes anticipent une vraie flambée des earnings en 2024 soutenus par ce scénario du soft / no landing.

    Et comme en plus de tout ça l’inflation va refluer fortement à des niveaux corrects (1,5 / 2,5%) la FED devrait également baisser ses taux car l’impact sur les finances US est gargantuesque.

    Les états unis ont un ratio endettement sur PIB supérieur à 130%, ce qui n’est soutenable que si le cout de la dette (donc les taux d’intérêts) sont à un niveau faible.

    Bien sur, il peut arriver un accident type crédit, banque défaillante ou marché obligataire qui tousse… si cela arrive ce sera probablement des flash crash qu’il faudra mettre à profit plutôt que le début de la fin du monde.

    En Synthèse :

    • Pas de récession = earnings en croissance
    • Inflation en baisse = taux et hawkishness de la fed qui baissent
    • Election & crash ne font pas bon ménage

    Bref, Goldilocks comme on dit à wall street. J’attaque l’année avec une exposition forte mais pas maximale, j’attends un repli digne de ce nom.

    L’euro / dollar va lourdement chuter (1.11 > 0.95 ?)

    S’il y a un actif que j’ai eu du mal à comprendre en 2023 c’est bien l’euro. Bien sur les mouvements sur l’EURUSD sont essentiellement dûs au anticipations sur le dollar et non de l’euro, cela reste une paire (un belle grosse paire même) et je vous avoue ne pas comprendre les 1.11 actuels.

    Que le dollar baisse parce que le marché anticipe une baisse des taux de la FED d’accord… mais la BCE alors ?

    Qui peut imaginer une seconde la FED baisser les taux mais la BCE rester à un niveau aussi restrictifs alors que :

    • L’Allemagne, première économie est en récession
    • A l’image de la France, les 3/4 des pays de la zone sont en croissance très molle
    • L’inflation plonge encore plus fortement qu’aux US

    Si je vois la FED baisser ses taux de 100bps environ en 2024, la BCE devra faire beaucoup plus pour soutenir les économies européennes bien plus fragiles intrinsèquement et qui subissent de plus la menace Russe avec les besoins en termes de défense et en investissement énergétiques lourds.

    Bref, je ne vois pas un monde dans lequel la BCE soit plus hawkish que la FED.

    Powell-lagarde-euro-dollar

    L’une de ces conséquences pour les marchés financiers en 2024 est d’avoir une forte exposition au dollar (90% chez moi…) en détenant des titres US, des ETFs US, ou à la dénomination en dollar (métaux, cryptos…)

    Bitcoin va flamber en 2024 🔥

    Si Bitcoin déçoit en 2024 c’est que quelque chose de fondamental est cassé. Parmi mes plus grandes convictions sur les marchés financiers en 2024 le fait que Bitcoin fasse une performance stratosphérique.

    Pourquoi ? Déjà parce que quand c’est pas le pire actif, Bitcoin est toujours l’actif le + performant 3 années sur 4.

    Bitcoin-returns-2023-year

    Ensuite, un alignement des planètes jamais vécu jusque là se produira en 2024 sur Bitcoin et le marché crypto en général.

    Validation du 1er Bitcoin ETF aux US

    Début 2024 la SEC devrait donner le feu vert au 1er ETF Bitcoin aux US. Pour n’importe quel actif déjà mature (SP500, CAC40, Gold, Cuivre…) la question chaque année est de savoir s’il y aura + d’inflows que d’outflows.

    Pour Bitcoin la réponse elle est vite répondue comme dirait l’autre : il y a $0 d’encours actuellement car il n’y a pas d’ETF sur Bitcoin et son avénement va forcément créer une demande supplémentaire d’investisseurs différents.

    Beaucoup seraient prêts à mettre 1 ou 2% de Bitcoin de leur portefeuille mais devoir créer des comptes, des wallets, gérer sa custody soi-même sans perdre sa seedphrase, gérer ses wallets, sa sécurité… Bitcoin (comme toute la crypto) est encore largement en mode beta test.

    Avec un ETF, c’est une ligne de + dans un compte entre l’ETF MSCI World et le Nasdaq, rien d’autre à gérer donc supprime des frictions énormes existantes aujourd’hui.

    Lors de sa création, l’ETF Gold avait connu un mouvement extraordinaire de près de 500% car cela a ouvert les vannes.

    J’ai personnellement de l’or en PF, mais de l’or papier en ETF, jamais je ne m’embêterais à stocker des lingots ave tous les risques et couts associés !

    ETF-GOLD-inception-chart

    La FED entame un cycle d’expansion monétaire

    Bien sur, cela reste hypothétique au moment ou j’écris ces lignes mais ce qui est sur est qu’aucun actif au monde n’est aussi sensible à la liquidité et aux largesses des banques centrales que Bitcoin.

    La liquidité est un phénomène cyclique, et nous venons selon ma lecture de simplement toucher le fond fin 2022, ce qui explique également pourquoi les marchés ont fait une belle année 2023, le renversement est en place.

    liquidity-2024

    Satoshi Nakamoto a littéralement inscrit dans la première transaction Bitcoin la fameuse une du Times qui annonçait le soutien des autorités aux banques au travers d’un programme de QE et donc de dévaluation de la monnaie détenue par le peuple comme on diluerait des actionnaires lors d’une augmentation de capital sur une vulgaire biotech.

    bitcoin-chancellor-on-brink-of-second-bailout-halving

    Depuis 2ans, nous avons une FED et une BCE restrictives et cela ne va pas durer éternellement, au moindre signe d’assouplissement Bitcoin sera le cheval le plus rapide de la course.

    Le Halving

    Cela consiste a diviser par 2 (to halve en anglais) les récompenses données aux mineurs de Bitcoin, ce qui veut concrètement dire que l’inflation monétaire de Bitcoin va être divisée par 2 (1,8% -> 0,9% par an)

    Historiquement les années de halving ont toujours été sensationnelles pour Bitcoin, et même si je ne suis personnellement pas un super convaincu du pourquoi de ce phénomène, il y aura une hype et un narratif tel autour de l’année qu’il ne faut surtout pas manquer que je suis obligé de la prendre en compte.

    Bref, je vois mal Bitcoin faire une mauvaise année mais comme toujours il y aura beaucoup de volatilité et les corrections de 20 à 30% sont normales et sont des points d’entrée, pas de sortie.

    Les smallcaps vont surperformer en 2024

    Si mon idée de base est bonne (en gros, le cycle aidé par les banques centrales repart) on devrait logiquement assister à une surperformance des small et mid caps par rapport au big caps.

    Pourquoi ?

    • Les smallcaps sont beaucoup plus exposées aux véritables conditions économiques que les bigcaps
    • Les bigcaps ont beaucoup de cash et compensent aussi la remontée des taux par un ROIC supérieur en plaçant leur cash dans des instruments court terme
    • Les smallcaps sont souvent très endettées et pas rentables, des conditions financières plus souples devraient les aider
    • Le sentiment s’améliorant, les investisseurs vont chercher plus de risque (risk curve)

    De plus d’un point de vue purement risk / reward, si le S&P, Nasdaq, DAX et CAC40 sont revenus sur leurs + hauts de 2021, le Russell 2k vient par exemple juste de sortir de son range correctif et encore à 19% de son ATH.

    marches-financiers-en-2024-russell-2000

    Il semble donc plus intéressant d’acheter un Russell 2000 que de FOMO dans le Nasdaq à son ATH. Par contre si une récession arrive, cachez vos nièces.

    Le métal va revenir à la mode 🤘

    Non ça ne veut pas dire que Metallica ou Tool vont vendre plus d’albums que Taylor Swift (j’aimerai bien) mais qu’on risque d’assister au grand retour des métaux dits « précieux ».

    Que ce soit l’or qui bloque toujours sur les $2000 ou les autres métaux comme l’argent, le cuivre, le platine, le palladium souffrent de la concurrence des taux élevés.

    Quel rapport ? Tout simplement que les métaux étant des commodities « improductives » contrairement à une entreprise qui verse du dividende ou à une dette d’état ou d’entreprise qui donne un rendement, plus ce dernier est élevé moins il y aura d’investisseurs qui préféreront acheter un actif improductif.

    C’est comme acheter un appartement qui peut se louer et donc rapporter tous les ans un revenu et un… terrain qui ne se loue pas et qui n’a d’intérêt (financièrement parlant) que si on pense faire une plus value à la revente.

    De plus, si le cycle repart la demande pour ces métaux qui ont aussi une utilisation industrielle (surtout le palladium et le platine) car on anticipe une augmentation de la demande.

    Mes prévisions sur les marchés financiers en 2024 : Conclusion

    Bien sur, ce petit jeu des prédictions sur les marchés financiers en 2024 est surtout un exercice qui permet d’avoir une thèse d’investissement et de placer ses pions en accord avec ses principes.

    Dans les marchés financiers en 2024 comme en 2023, comme en 2022… comme toujours en fait, il n’y a jamais aucune certitude mais une panoplie de probabilités, et ma probabilité principale, ma thèse centrale est que le travail de Yellen a compensé celui de Powell.

    Ce que Powell a enlevé d’une main, Yellen a réinjecté de l’autre et au final ce n’est pas si dingue que ça de retrouver les marchés, bien que décontenancés par cette stratégie aussi opaque et fourbe à leur ATH à nouveau.

    Je ferai le point régulièrement sur ces prévisions sur X (@capitaineinvest) durant l’année, donc n’hésitez pas à me suivre pour ne rien rater !

    Merci de m’avoir lu, n’hésitez pas à me donner vos avis en commentant l’article ou sur X/Twitter, merci également si vous avez apprécié l’article de le partager autour de vous, cela m’aide beaucoup !

  • Faut-il vraiment diversifier ses investissements ?

    Faut-il vraiment diversifier ses investissements ?

    Vous ne rêvez pas, je vais dans cet article remettre en cause le pilier numéro 1 de l’investissement et tenter de répondre de façon objective à la question de savoir s’il faut vraiment diversifier ses investissements ou s’il s’agit-il d’une croyance sans fondement que tout le monde répète à tort sans vraiment en comprendre le fondement.

    Diversifier ses investissements est une évidence tellement forte chez tellement d’investisseurs pro et de particuliers qu’il devient même difficile d’émettre un bémol sur le sujet sans se heurter aux commentaires acerbes des uns et des autres, sous prétexte que diversifier ses investissements est forcément une bonne idée, quelque soit le contexte et le profil d’investisseur.

    Un peu comme si je remettais en cause le fait que le ciel soit bleu, l’herbe verte ou que la Fed administre les marchés : une pure hérésie !

    Pourtant, comme on va le voir dans cet article, ce n’est clairement pas aussi simple et ma réponse (spoiler alert) n’est certainement pas aussi tranchée et j’affirme sans broncher que diversifier ses investissements peut selon les cas être tout simplement une erreur en terme de stratégie d’investissement.

    Pas de bullshit donc, de politiquement correct ou de bien-pensance, je vais vous donner mon point de vue honnête, basé sur mon expérience personnelle.

    Diversifier ses investissements : la potion magique ?

    Je parle de politiquement correct car le milieu de l’investissement est plein de dictons à la con, que l’on vous sert tout prêts selon l’occasion :

    • Ne pas mettre ses œufs dans le même panier
    • Ne jamais investir l’argent que vous n’êtes pas prêt à perdre
    • Les arbres ne montent pas au ciel
    • Ca a trop monté ça va forcément corriger fort
    • Ca a beaucoup baissé, ça ne peut plus aller plus bas
    • Je gagne de l’argent avec les dividendes
    • ETC…

    Je ne dis pas que ces affirmations sont fausses, je dis que comme tout dans la vie c’est une question de contexte et que rien n’est blanc ou noir et qu’il n’y a pas de formule magique de l’investissement qui marche en tout temps et quelque soit l’état de la macroéconomie.

    En cela, diversifier ses investissements si cela part d’un bon sentiment au départ peut donner une fausse impression de sécurité ou faire croire à l’investisseur débutant qu’il ne risque rien puisqu’il est diversifié.

    Vous débutez en investissement ? C’est simple, il suffit d’acheter un peu de tout comme ça vous profitez des mouvements et vous vous protégez des baisses sans devoir faire d’arbitrages, de choix, d’analyse, sans avoir besoin de réfléchir sans nécessiter de compétence, de lectures ou de formation sur le sujet.

    On voit même la mode des portfolios magiques fleurir, une recette tout prête qu’il suffit d’appliquer pour gagner de l’argent sur les marchés :

    • Le « all weather portfolio » de Ray Dalio,
    • Le « Golden Butterfly »
    • Le Coffeehouse porfolio
    • Etc.
    diversifier-ses-investissements-portefeuille

    Voilà, il suffit d’acheter à parts égales de l’or, des obligations court et long terme (oui oui même en ce moment avec les taux négatifs en europe) des smallcaps et des ETFs et vous êtes surs d’avoir des rendements merveilleux et ne craignez plus aucune récession ni black swan.

    Magique ? Non, Pathétique.

    Tu mets une doudoune l’été et un short en hiver toi ?

    Les marchés financiers c’est comme la météo, quand on met un bonnet avec un short on a chaud l’été et froid l’hiver.

    Jean, un adepte de la diversification vestimentaire

    S’il ne viendrait à personne l’idée de mixer vêtements d’été et d’hiver toute l’année tellement ce serait désagréable en permanence, quand on parle de marchés et de gestion de portefeuille, là ça devient tout d’un coup la bonne approche.

    Comment peut-on justifier placer 40% de son capital en obligations en 2021 par exemple ? Il ne s’agit plus de diversifier ses investissements mais de bruler sciemment son capital.

    Bien sur, cela n’a pas toujours été le cas mais ne vaut-il pas mieux s’adapter à la météo financière plutôt que de mettre une doudoune en plein soleil ?

    Bien sur, l’exemple est assez grossier mais il démontre bien qu’au lieu de chercher une solution magique qui marche quelque soit le contexte, l’investisseur devrait plutot regarder la météo financière et s’adapter.

    Une bonne première façon d’éviter de diversifier ses investissements dans des supports inadaptés au contexte… est d’analyser le contexte et d’utiliser le temps en sa faveur, avoir une approche souple et s’adapter.

    Bien sur, cela demande du temps et de la compétence mais l’investissement n’est pas une discipline magique, on ne s’improvise pas investisseur comme on ne s’improvise pas médecin, avocat ou architecte : il faut avoir les compétences pour lire et interpréter le marché et s’adapter en conséquence avant d’envisager sérieusement investir.

    Pas de miracle désolé !

    Le prix de la diversification

    Diversifier ses investissements est avant tout une stratégie défensive : il s’agit de dire concrétement que je ne sais pas ce qui va se passer, je ne suis pas sur de ma stratégie donc je prends des positions diverses et variées qui vont m’éviter de me faire découper si j’ai tort.

    Très bien, c’est tout à fait valable si vous êtes déjà à la tête d’un gros capital et que votre priorité n’est pas la performance mais la persévération du capital.

    C’est aussi potentiellement une bonne stratégie lorsque les conditions de marché sont très incertaines ou que votre analyse ne vous donne pas d’indication claire sur ce qu’il faut faire, qu’il n’y a pas de direction claire à prendre.

    Diversifier ses investissements revient au final à s’avouer ne pas vraiment savoir ce que vous faites, ce qui est bien moins dangereux pour votre patrimoine que d’avoir des certitudes erronées !

    Une F1 c’est performant, mais uniquement dans les bonnes conditions

    Sachez cependant que cette sécurité ou plutôt devrais-je dire, cette impression de sécurité se fait au détriment de la performance car si diversifier permet de sécuriser, concentrer permet de performer.

    Si vous faites par exemple l’analyse que le monde va vers de plus en plus de digital, de technologie, d’ESG et que de nombreux secteurs vont être totalement disruptés dans les années à venir, faut-il réellement acheter un Tracker CAC40 qui contient du Unibail, Orange, du SocGen et du TotalEnergies ?

    Ne vaut-il pas mieux concentrer ses efforts sur STMicroelectronics (Puces), Esker (dématérialisation) et Albioma (énergies renouvelables) ?

    Préférez-vous avoir des convictions, investir dans ce qui a du sens ou tout acheter de peur de se tromper ?

    Personnellement j’ai toujours été un investisseur de conviction, c’est ce qui me passionne dans les marchés : essayer de comprendre le monde qui nous entoure et investir selon mes croyances et convictions, c’est très important pour moi que mes actions aient du sens et que ce ne soit pas juste le reflet d’une peur de se tromper.

    Ca passe partout mais c’est idéal nullepart

    Bien sur les pertes peuvent être plus importantes mais gérables via du money management des stop loss et une approche dynamique et pragmatique, les gains eux sont exponentiels si votre hypothèse est juste.

    Les traders l’auront compris, il s’agit d’avoir une asymétrie du risque : pertes probables mais limitées, gains possibles et très élevés, c’est la recette du succès sur les marchés financiers selon moi, pas simplement acheter un panier avec tous les fruits du marché.

    Ne pas se croire à l’abri

    Diversifier ses investissements a également un autre inconvénient : celui de donner une fausse impression de sécurité.

    Rappelez-vous Mars 2020 : toutes les classes d’actifs ont perdu entre 20 et 40% selon leur volatilité.

    diversifier-ses-investissements-sp500

    Ceux qui avaient de l’or et de l’argent fameuses valeurs refuge en ont pris pour leur grade sans bénéficier du rallye exceptionnel des actions qui a suivi.

    Fallait-il être diversifié ? Pas si sur, l’or n’ayant fait « que » 19% depuis le plus bas de mars 2020 contre 90% pour le S&P500.

    OR-PERFORMANCE-2020-2021

    Dans cet exemple et même s’il ne faut pas l’extrapoler en généralité, un investisseur qui aurait acheté de l’or pour hedger ses positions sur le S&P500 n’aura non seulement pas eu la protection escomptée mais s’est en plus de cela trouvé en sous performance très notable versus les actions.

    Ca n’est pas une vérité absolue, ce n’est pas toujours comme ça que ça se passe et personne n’a de boule de crystal mais on voit bien ici qu’une stratégie de diversification aurait fortement sous performé une stratégie de concertation sur les actions (vu le contexte, les banques centrales…) avec une volatilité quasi identique.

    Conclusion : faut-il diversifier ses investissements ?

    Mon propos dans cet article n’est pas de dire que diversifier ses investissements c’est mal, qu’il faut-être une tête brulée et faire allin sur un seul titre avec de l’argent qui sert à payer les compotes du petit dernier.

    Simplement je vois tellement de gurus, influenceurs et autre analystes sur YouTube et twitter proférer à longueur de journée des poncifs sur le sujet que j’ai voulu montrer avec cet article quels étaient les mauvais cotés de la diversification, car oui il y en a contrairement à ce qu’on vous rabâche en permanence.

    Chaque décision ou stratégie a ses avantages et inconvénients, le but ici est de mettre la lumière sur les problèmes posés par la diversification, les avantages étant eux bien couverts en long, large et en travers par à peu près tout le monde !

    Faut-il alors diversifier ses investissements ?

    Tout dépend de votre profil et de votre objectif : pas de réponse générale, ça n’existe pas en économie !

    Profil investisseur passionné

    Clairement non, si vous êtes passionné par l’investissement, l’économie et que vous êtes prêt à passer du temps à analyser, étudier et avoir des théories et hypothèses d’investissement, vous devez être capable d’avoir une stratégie claire et concentrée sur certains types d’actifs et certains titres.

    Personnellement, vous l’aurez compris je suis dans cette catégorie et j’ai fait des choix contestables mais qui correspondent à ma vision, à mes croyances et à mes gouts personnels.

    • Pas d’immobilier (hors résidence principale)
    • Actions : Exposition à 3 secteurs uniquement, 3 valeurs max par secteur.
    • Cryptos : Exposition importante (meilleur Sharpe ratio)
    • Horizon de placement : minimum 5ans

    Bien sur, cela implique une grosse volatilité et beaucoup d’implication dans les secteurs visés mais j’aime ça et je considère que c’est le niveau de concentration qui me permet d’exploiter au mieux les conditions de marché actuelles.

    Profil je m’en fous

    Si vous n’aimez pas spécialement l’investissement et que vous n’avez pas vraiment de temps à y accorder, vous ne fournirez probablement pas le travail nécessaire à une bonne compréhension du marché.

    Pour le coup la diversification a du sens et permet faute d’exploiter au mieux la situation de ne pas trop se tromper et d’avoir un profil plus équilibré.

    Profil rentier

    Là aussi, même si vous êtes passionné par l’investissement, si vous êtes indépendant financièrement alors diversifier ses investissements peut être une bonne stratégie car votre objectif n’est plus de vous constituer un capital mais de le préserver.

    Comme je le disais en début de conclusion, diversifier ses investissements est une stratégie défensive : vous ne ferez pas les meilleures performances mais vous ne ferez certainement pas les pires.

    Et si cela suffit à générer des revenus suffisants pour en vivre alors cette stratégie a du sens, même si cela peut être encore plus intéressant de mixer plusieurs stratégies au sein de plusieurs portefeuilles dont certains pourraient être plus offensifs et donc concentrés.

    Conclusion de la conclusion

    On le voit donc bien à travers ces profils, diversifier ses investissements c’est parfois une bonne et parfois une mauvaise idée et c’est là tout mon propos, alors ne tombez pas dans le systématisme si vous êtes (et je sais que vous êtes nombreux dans ce cas) plutôt du premier profil.

  • Gérer ses pertes en bourse : 8 conseils à effet immédiat

    Gérer ses pertes en bourse : 8 conseils à effet immédiat

    Gérer ses pertes fait partie des outils indispensables qu’un investisseur se doit d’avoir s’il veut réussir en bourse ou sur les marchés financiers en général.

    A l’heure ou je rédige ces lignes, le Nasdaq 100 perd plus de 12% depuis son plus haut suite à la remontée des taux et cela m’a convaincu de rédiger un article sur le sujet afin de partager avec vous mon expérience sur le sujet.

    Comme vous le savez si vous me suivez sur le blog ou sur twitter, je suis moi-même concerné par cette problématique comme tous les investisseurs car comme je l’écrivais en début d’année, je suis très exposé aux valeurs dites de croissance (Growth) et donc forcément aux marchés US.

    Je n’ai évidemment pas la prétention de tout savoir ou d’avoir une recette miracle, simplement l’envie de partager ma façon de gérer mes pertes dans des périodes comme celle-ci.

    Comme pour beaucoup de choses dans la vie, il n’y a pas UNE mais PLUSIEURS façons de voir les choses, plusieurs façons de faire qui a chacune ses avantages et inconvénients et un niveau de risque différent.

    Gérer ses pertes en bourse : un challenge difficile

    S’il y a plusieurs façons valides de voir les choses, c’est avant tout car la bonne stratégie pour gérer ses pertes dépend des horizons d’investissement et donc du profil des investisseurs.

    Mais au final, que vous soyez scalpeur sur le DAX ou le Forex ou investisseur très long terme, vous devez si vous avez envie de réussir vos investissements sur les marchés financiers être outillé pour gérer ces périodes inévitables.

    gerer-ses-pertes

    Les marchés financiers, quels qu’ils soient sont ainsi faits : une bonne partie du temps les marchés sont incertains et le combat entre Bear et Bulls fait rage ce qui donne des marchés hésitants, en range.

    Puis une partie prend l’avantage sur l’autre et on se retrouve avec un marché directionnel qui va dans votre sens… ou à son encontre !

    Les investisseurs expérimentés le savent, gérer ses pertes durant ces moments est crucial pour votre performance et conditionne grandement vos résultats au final.

    Pourtant si tout le monde est d’accord là dessus, il faut se rendre à l’évidence : gérer ses pertes en bourse est l’une des choses les plus difficiles à faire en investissement à cause de l’impact psychologique.

    La psychologie, nerf de la guerre

    Armés de nos feuilles Excel, rapports et graphiques surchargés d’indicateurs techniques, l’investisseur aime à se penser comme rationnel et objectif, prenant ses décisions uniquement sur des faits chiffrés.

    Pourtant, dès que les pertes s’accumulent et que les scénarios anticipés s’écroulent les uns après les autres, le cerveau reptilien responsable des émotions prend le dessus sur le cortex préfrontal et vient perturber l’analyse et le bon déroulement du plan.

    Nous sommes ainsi faits biologiquement, la survie de l’espèce en dépend et les émotions comme la peur et le stress sont bien plus forts que le reste afin de prendre le dessus en cas d’urgence vitale.

    Si cela nous a permis de survivre face aux prédateurs, ce mécanisme biologique est totalement inadapté aux marchés financiers et pousse l’investisseur à gérer ses pertes d’une très mauvaise façon.

    gerer-ses-pertes-emotions

    Voici donc mes quelques conseils, techniques, stratégies, appelez ça comme vous voulez pour gérer ses pertes de façon rationnelle et se donner les outils pour survivre à ses périodes de doute.

    Accepter les règles du jeu

    La première règle basique qui me vient à l’esprit quand il s’agit de gérer ses pertes en bourse est de se rappeler les règles du jeu de l’investissement.

    gerer-ses-pertes-hold

    Si vous êtes trader ou investisseur, vous jouez à un jeu qui a des règles et la première d’entre elles est que le marché est ainsi fait de hauts et de bas.

    Que vous le vouliez ou non, que vous soyez d’accord ou pas c’est comme ça, point, ce sont les conditions générales de vente de l’investissement !

    Soit vous acceptez et vous cochez la petite case « j’accepte les conditions générales d’utilisation » soit vous ne validez pas le formulaire et faites autre chose !

    CGV

    Dites-vous également que ces périodes de baisse sont en réalité une chance pour deux raisons :

    • Si les marchés montaient en permanence tout le monde serait investisseur
    • Si les marchés baissent cela vous permet d’obtenir de meilleurs prix

    Sans les creux de marchés, il n’y a pas de vendeurs, pas de bonnes affaires et pas d’opportunité ni d’intérêts au marchés, acceptez-le et faites en une force !

    Savoir ne rien faire

    Parfois gérer ses pertes c’est tout simplement éviter d’en créer des nouvelles en prenant de nouvelles positions souvent à contre tendance et donc avec une probabilité de gain faible (même si le gain potentiel est plus élevé)

    Rien ne vous oblige à suivre tous les mouvements du marché et à passer short après la cassure d’un support, toutes les études lues sur le sujet tendent à montrer que plus un investisseur est actif, moins il performe.

    Et encore pire en période de stress du aux pertes, le pire étant de vouloir « se refaire » tel un joueur de casino, l’investissement n’est pas un jeu, c’est la chose la plus sérieuse du monde.

    Bon peut-être pas aussi sérieuse qu’une opération du cœur mais c’est tout sauf un jeu en tout cas !

    Lever le pied, éteindre ses écrans et se vider l’esprit avec des activités relaxantes ou enrichissantes est une bonne façon de vous déconnecter de la morosité et aussi de prendre du recul.

    En investissement, selon mon expérience personnelle et même si je sais que cela est très difficile à entendre : la meilleure action possible est souvent l’inaction.

    dalai-lama-zen
    Il ferait un excellent investisseur le Dalai lama.

    Fallait-il bazarder ses titres US pendant la crise du COVID parce que tout allait s’effondrer ? Non.

    Fallait-il vendre ses bitcoins quand celui-ci est passé de $20000 à $3500 en 2018 ? Certainement pas.

    Bitcoin-bearmarket-bullmarket-2021
    Bitcoin de 2018 à 2021 : 85% de draw down puis 1700% d’upside

    Bien sur, je ne dis pas qu’il faut s’accrocher à vos titres baissiers loin de là mais reconnaissez que celui qui vendait ses BTC début 2019 aura fait une bien bien bien mauvaise affaire.

    Alors bien sur, certains vous diront qu’il faut vendre le top et acheter le Bottom, vous profiterez pour leur demander les prochains chiffres du loto puisqu’ils savent lire l’avenir et prédire les points hauts et bas !

    Timer le marché, c’est comme l’a démontré l’étude du Pr Kenneth French une illusion qui peut donner de bons résultats par hasard mais finira par limiter vos performances voir par vous ruiner.

    Ne pas se laisser influencer

    Enfin un dernier mot sur l’aspect psychologique, l’influence que l’on peut subir des autres, qu’ils pense comme ou contre vous.

    Il y a des chances si vous êtes investisseur que vous fassiez cela car vous aimer être maitre à bord et ne pas dépendre des décisions des autres, au contraire vous aimez être seul responsable de vos actes.

    L’investissement permet de le faire, mais gérer ses pertes avec twitter ouvert en permanence c’est là aussi la quasi certitude d’échouer.

    Personne ne sait ce qui va se passer, ni Warren Buffet ni moi, ni n’importe quel analyste / influenceur ni un politique (bon peut être que Jérôme Powell sait lui, mais c’est le seul!)

    jerome-powell-christine-lagarde
    Si vous avez l’un de ces 2 sur vos contacts n’hésitez pas à demander par contre

    Raisonnez par vous même et assumez, cela est tellement plus satisfaisant que de suivre ce que dit machin ou machin, vous devez déjà mettre en sourdine votre cerveau reptilien, alors écouter celui des autres…

    Gérer ses pertes via l’analyse

    Ne pas prendre d’action est souvent la bonne action à faire mais gérer ses pertes en bourse ne consiste pas seulement à rester assis sans rien faire bien sur.

    Il faut engager un travail d’analyse qui vous permettra de savoir si vous êtes toujours dans un contexte favorable, que vos hypothèses d’investissement sont toujours valable ou qu’au contraire votre plan est erroné et qu’il faut savoir se couper un doigt plutôt que la main.

    Prendre du recul

    Première chose à faire pour gérer ses pertes sur les marchés financiers c’est de prendre du recul, dézoomer et avoir une vue d’ensemble de ce qui se passe.

    Nous sommes par exemple en pleine correction du Nasdaq début mars 2021 : 12% de pertes ce n’est pas rien dans l’absolu mais faut-il pour autant vendre ses titres Apple, Tesla et Amazon pour se jeter sur de la value comme ADP, Airbus ou Société Générale ?

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    Ok, le Nasdaq a perdu 12% mais cela reste une correction tout à fait normale pour un indice qui a gagné 109% depuis mars 2020 et qui est bien loin du premier niveau de retracement de fibonacci de 38%.

    On n’a donc (ça n’engage que moi) ni une rotation sectorielle de longue durée ni un signal vendeur, simplement une reprise de souffle pour des titres montés très haut, très vite.

    Bien sur, plus un titre est volatile qu’il présente un upside élevé plus la correction sera forte également.

    L’analyse technique

    L’analyse technique peut aider l’investisseur à gérer ses pertes en identifiant des niveaux clés qui signaleraient une rupture forte de la tendance de fond.

    Pour reprendre l’exemple du Nasdaq, tant que celui-ci ne dément pas la théorie de John Dow (plus hauts et bas de + en + hauts) en l’occurrence casser les 10600 / 10300 points, il reste en tendance haussière.

    Bien sur, c’est très bas par rapport aux niveaux actuels et beaucoup d’investisseurs pressés, orgueilleux ou tout simplement plus court-termistes sortiront avant… au risque de se tromper.

    C’est facile de sortir d’un titre mais jamais simple de reprendre le train en marche, il faut attendre des confirmations, des cassures de niveau et donc perdre une bonne partie du rebond.

    L’illusion qu’on trouvera le point bas ou « juste au dessus » en rentrant à nouveau dès les premiers soubresauts est une stratégie perdante, cela a été prouvé à de nombreuses reprises par toute étude académique sérieuse.

    Toujours est-il que si le titre rentre en tendance baissière, surtout après une longue et grande extension haussière, il sera alors rationnel de couper ses pertes car les probabilités seront de votre coté.

    Bien sur, on peut se tromper mais gérer ses pertes en bourse ce n’est pas essayer de prédire l’avenir, c’est simplement prendre la meilleure décision à un instant T.

    Etudier l’historique

    Enfin, dernier outil utile pour gérer ses pertes sur son portefeuille c’est l’étude de l’historique.

    Cela vous permet de savoir concrètement si la baisse que vous subissez est normale par rapport aux baisses précédentes.

    Exemple, on définit de façon traditionnel de bearmarket toute correction qui atteint ou dépasse les -20% sur les marchés financiers.

    Pourtant, si 20% sur un titre peu volatile c’est beaucoup, ça reste la correction type qu’a connu le Nasdaq 100 durant son bull market actuel débuté en mars 2009.

    Si à chaque fois sous pretexte de gérer ses pertes l’investisseur sort du Nasdaq à 20%, frontière entre bull et bearmarket, il sort littéralement au point bas.

    Lui qui pense donc sortir en haut et rentrer en bas fait en réalité l’inverse, car si vous sortez avec pertes d’un titre et que celui-ci rebondit dans la foulée, le déni et la frustration finiront de vous persuader de ne plus y toucher et donc de ne pas profiter de la hausse.

    Et quand vous vous rendrez enfin compte de l’évidence (Breakout des plus hauts par exemple) et que vous reprenez position après avoir raté la hausse, le temps de la correction arrive…

    Vous en voulez encore ?

    Pire que le Nasdaq, le Bitcoin perd en moyenne entre 30% et 38% en plein dans sa tendance haussière, un double bearmarket en somme !

    bticoin-baisses-historique

    Vouloir gérer son risque en sortant et rentrant à chaque fois est impossible, et l’investisseur qui fait cela aura un rendement probablement très inférieur à celui qui a tout simplement laissé faire en surveillant de près mais sans action tant que cela ne le méritait pas.

    Même pendant un bearmarket aussi violent que celui que peut connaitre Bitcoin (on parle de 85 à 90% de drawdown) je suis persuadé qu’il vaut mieux tenir et profiter à plein des hausses que de se croire plus malin que les autres et finir par être à l’envers.

    En ce sens, mon expérience personnelle m’a prouvé que Peter Lynch a complétement raison sur le sujet :

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    Vous lisez l’anglais n’est-ce pas ?

    Bref, gérer ses pertes sans étudier l’historique de l’actif qu’on possède en se basant uniquement sur un chiffre est la quasi garantie de se tromper, 10% sur le CAC c’est beaucoup, 20% sur le Nasdaq c’est normal, 60% sur le Bitcoin c’est presque rien !

    Gérer son risque pour gérer ses pertes

    Bien sur, il n’y a pas que l’analyse ou l’aspect psychologique qui permettent de gérer ses pertes en bourse, sur les cryptos ou tout marché financier, il y a également des instruments techniques.

    Je ne mets pas l’accent dessus car je pense que si vous lisez l’article c’est que vous avez déjà des pertes sur des actifs que vous possédez déjà, or ces outils techniques sont surtout utiles avant et non pas après.

    S’il est impossible (hors marché des options) de connaitre avec certitude sa perte maximale avant d’investir sur un actif, on peut tout de même grandement encadrer la chose via les outils décrits ci-dessous.

    Adapter ses tailles de position

    Comme on l’a vu précédemment, Bitcoin peut perdre 85% de sa valeur durant un bearmarket (marché baissier) avant de rebondir et d’aller beaucoup plus haut que son point de départ.

    Cela veut dire que si vous investissez 100000€ sur du Bitcoin, vous risquez si votre timing n’a pas été bon (et il ne le sera pas) perdre jusqu’à 85000€ de moins value latentes.

    Etes-vous à l’aise avec cela ? Est-ce que cela remet en cause l’éducation de vos enfants ou est-ce absorbable sans difficultés pour vous ?

    Chaque investisseur est dans une situation qui lui est propre et c’est à chaque investisseur de prendre une taille de position en rapport avec ce qu’il est prêt à encaisser.

    Bien sur on peut limiter les pertes avec d’autres instruments (voir plus bas) mais ce n’est ni évident ni performant.

    Gérer ses pertes commence donc par gérer sa taille de position et son exposition à un actif plus ou moins volatile, plus celui-ci a du potentiel de gain plus il risque de vous causer de gros drawdowns, soyez-en conscients.

    Utiliser un STOP LOSS

    Le Stop loss est un outil très intéressant permettant de couper ses pertes au franchissement d’un seuil.

    Le soucis avec le stop loss, c’est qu’il est malheureusement bien souvent mal utilisé et que beaucoup de gros calibres savent soit par information (Robinhood vend ses carnets d’ordres aux institutionnels…) soit par déduction sur les graphiques.

    Le Stoploss est donc un outil à utiliser avec parcimonie et pas forcément sur les actifs très volatiles comme les cryptos car on se retrouve vite sorti sur un mèche aberrante avant d’aller plus haut.

    XRP-stop-loss
    Plusieurs mois de range, le support tient mais combien sont sortis sur la mèche basse?

    Cependant, bien utilisé il peut permettre de gérer ses pertes de façon efficace et pertinente.

    Pensez simplement à prendre des marges et à les positionner sur des niveaux ou votre hypothèse est clairement invalidée, par juste sous un support par exemple.

    Pour en savoir plus lisez faut-il placer un stop loss ? et comment calculer un stop loss afin de vous aider à mieux appréhender le sujet !

    Conclusion

    Gérer ses pertes en bourse et sur les marchés financiers en général est difficile, très difficile même.

    En tant qu’investisseur vous souhaitez améliorer vos performances et augmenter votre capital et vous vous retrouvez avec des moins-values parfois importantes alors que vous avez passé du temps et de l’énergie à essayer de bien faire.

    Cela met l’investisseur dans une situation psychologique très compliquée, difficile et cela pousse beaucoup à faire des erreurs qu’il serait facile d’éviter la tête froide.

    J’espère que les techniques et raisonnements que j’ai développé dans cet article vous auront aidé car gérer ses pertes n’est facile pour personne.

    Si je dois résumer mes conseils en quelques points :

    • Accepter qu’il n’y a pas que des hausses, la baisse fait partie du jeu
    • Ne pas se laisser influencer par ses peurs ou celles des autres (réseaux sociaux)
    • Etudiez l’historique récent et ancien de votre actif, est-ce que la baisse est dans la norme ?
    • Adapter ses tailles de position et mettre des stops pour éviter de gérer ses pertes après coup !
    • Positivez, et profitez des prix bas pour vous renforcer si vous croyez dans l’actif que vous détenez !

    Et vous comment faites-vous personnellement ?

    Quels conseils donneriez-vous à un débutant pour gérer ses pertes en bourse ?

    N’hésitez pas à apporter vos commentaires en bas de l’article et à me poser vos questions, je me ferai un plaisir d’échanger avec vous !

  • Investissements en 2021 : Le TOP 3 du Capitaine invest

    Investissements en 2021 : Le TOP 3 du Capitaine invest

    C’est le début de l’année, le moment de prendre du recul et de se forcer à penser plus long terme en ce qui concerne nos investissements, nos patrimoines et nos envies pour l’année qui vient.

    Avant d’attaquer mon top 3 des investissements en 2021, je voudrais d’abord dire un mot sur l’année qui vient de s’écouler.

    Retour sur les « prévisions » faites début 2020

    Je m’étais déjà prêté à l’exercice en début d’année dernière ou j’avais sélectionné 3 actifs en béton pour 2020, et même si j’étais bien loin d’anticiper ce qui s’est passé je ne m’en suis au final pas si mal sorti.

    Pour rappel à ceux qui ne voudraient pas relire l’article en question, les 3 actifs que je jugeais intéressants pour 2020 ont extrêmement bien performé :

    • Le bitcoin : + 278%
    • Un tracker Nasdaq : + 43%
    • Le palladium : + 26%

    Certes le palladium en raison de son caractère de métal industriel a fortement souffert de la crise du Covid, comme tous les actifs au final mais il s’en tire pas si mal au final.

    J’espère que vous avez pu suivre ces stratégies, malgré le choc de 2020 et que vous avez tenu le cap pendant les difficiles semaines du mois de mars car au final cela valait le coup de tenir.

    Et oui car au final ces 3 actifs se classent 1er, 2ème et en 4ème position dans le palmarès des performances de l’année 2020 !

    performance-actifs-2020

    Résumé des performances des actifs principaux en 2020 – Crédits : sicavonline

    Loin de moi l’idée de me la raconter, simplement faire le point de façon objective car je pense qu’aucun investisseur, trader, analyste ou économiste n’a imaginé l’année 2020 et n’aurait pu anticiper son scénario unique.

    Mon TOP 3 des investissements en 2021

    Mais ça c’est le passé, ce que vous voulez savoir c’est ce qui va se passer en 2021 et je vous comprends !

    Je vais donc un peu comme l’a fait Alexandre dans le dernier article, sortir ma boule de crystal et tenter de vous donner non seulement mon top 3 des investissements pour 2021, mais également une allocation.

    La critique qu’on aurait pu faire (et qu’on m’a fait) à mon article de 2020 est que je ne donne pas d’allocation précise.

    Le portefeuille de celui qui aura mis 95% sur le Bitcoin et 5% sur le reste serait très différent de celui qui aurait fait l’inverse vu la performance de la crypto star.

    L’idée est donc d’allouer selon les investissements un capital de 21000€ en 2021 à adapter bien sur selon votre taille de portefeuille.

    Je précise enfin que les idées que je développe dans cet article ne constituent pas un conseil en investissement, chacun est responsable de ses actes et je ne fais que partager mes réflexions pour mes investissements en 2021 !

    Le bitcoin : encore et toujours

    Encore le BTC ? Mais tu l’as déjà choisi l’année dernière !

    Oui, et ceux qui me connaissent avant la création de Capitaine Invest savent que je le choisissais également en 2019, en 2018, en 2017… difficile de faire autrement.

    Le Bitcoin est l’actif financier offrant le meilleur rendement annualisé de ces 10 dernières années, avec + de 250% par an.

    Comment faire autrement que de l’inclure dans mon top 3 des investissements en 2021 ?

    Ce serait irrationnel et illogique d’ignorer à la fois ses performances passées et son potentiel futur car même s’il est très volatile, il finit toujours dans le bon sens au final.

    Pourquoi inclure le bitcoin dans ses investissements en 2021 ?

    Au delà de l’historique pur, j’aimerai également développer les raisons tangibles qui me poussent à l’inclure encore dans mon TOP 3 des investissements en 2021.

    L’arrivée en masse des entreprises, home offices, hedgefunds…

    2020 aura été une année historique pour le bitcoin qui est passé de 10000€ (voir 4000€ en mars) à plus de 30000€ puis 41000€ début 2021.

    Cette flambée a été lancée par l’annonce de Paypal d’intégrer le bitcoin ainsi que l’Ethereum, Bitcoin Cash et LiteCoin son service ce qui voulait concrètement dire 2 choses :

    • La finance traditionnelle (même si c’est de la fintech) y va
    • Des centaines de millions d’utilisateurs de paypal vont pouvoir en acheter

    Si le deuxième point est facile à comprendre, le plus important pour moi reste le 1er car il signe l’officialisation du bitcoin comme une monnaie fiable et ayant la confiance des institutionnels.

    Cela veut notamment dire que les géants de la finance mondiale ne craignent plus que la cryptomonnaie soit bannie, régulée drastiquement ou carrément interdite, sinon ils n’y investiraient pas.

    Au delà de paypal, les analyses OnChain comme WillyWoo tracent la provenance des fonds et a désormais la certitude que ce sont les grandes fortunes qui se diversifient et créé une forte demande.

    Dépréciation des monnaies : Euro, dollar…

    Si l’impression monétaire battait son plein déjà depuis la crise de 2008 avec un système financier maintenu à flot par des liquidités toujours plus nombreuses, le phénomène a fortement empiré en 2020.

    En réalité, mon top 3 des investissements en 2021 est basé sur une stratégie simple : comment lutter contre la dépréciation des monnaies ?

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    La quantité d’argent en circulation explose en 2020

    Plus on créé d’argent, moins celui-ci a de valeur, or les banques centrales (absolument toutes) crééent de la monnaie comme jamais ce qui a comme conséquence de faire flamber le prix de beaucoup d’actifs.

    Bitcoin a l’inverse est un actif déflationniste : il n’y aura jamais plus de 21 millions de bitcoins, et une bonne partie d’entre eux est d’ailleurs perdue (environ 4 à 6 millions selon les estimations)

    Et la quantité de bitcoins créées est divisée par 2 tous les 4ans, c’est ce qu’on appelle le halving (du verbe to halve, couper en 2) :

    investissements-en-2021-bitcoin-halving

    Vous avez d’un coté un actif de plus en plus rare (bitcoin), et en face un actif de moins en moins rare (les monnaies traditionnelles dites FIAT)

    Laissez la première règle de l’économie à savoir l’offre et la demande, travailler pour vous et faire grossir votre capital.

    L’analyse technique et fondamentale : il n’est pas trop

    Pour finir sur le bitcoin et vous parler d’autres investissements en 2021, je rajouterai qu’il n’est pas trop tard pour acheter du bitcoin en 2021.

    Ceux qui pensent qu’un bitcoin est trop cher à $40000 sont les mêmes qui pensaient qu’il l’était à $100, $1000 et $10000 et s’en mordent les doigts aujourd’hui.

    Les actions sont toujours rappelés à l’ordre par les bénéfices, les PER, l’image de la marque et sa stratégie, son management… et il est donc légitime de dire que parfois les actions sont trop chères.

    Mais tout ça n’a pas de sens avec le bitcoin, ce qui fait son prix c’est son adoption (grandissante, voir exponentielle) et la confiance des investisseurs, sky is the limit.

    Par ailleurs, l’analyse technique de très long terme montre un potentiel énorme à venir sur l’année 2021, et bien que des corrections très volatiles auront surement lieu il faudra tenir bon.

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    Trop tard pour investir ? Tout est relatif, le potentiel est là

    N’oubliez pas, en raison de sa volatilité et du fait que ce soit un micro marché au final, le bitcoin ne se trade pas, il se détient à long terme.

    L’immobilier : liquidités, taux bas

    Allez, on passe du coq à l’âne pour mes investissements en 2021 puisqu’on passe de l’actif moderne et immatériel par excellence à tout simplement son antithèse puisque c’est le plus vieil actif, le moins liquide et le plus matériel possible !

    Si le bitcoin n’est basé sur rien aiment à dire ses détracteurs, l’immobilier c’est tout l’inverse puisque c’est carrément un actif physique et qui (en plus) remplit une fonction indispensable, à savoir se loger.

    La logique pour inclure l’immobilier dans mon TOP 3 des investissements en 2021 ?

    L’immobilier contrairement aux marchés boursiers n’a pas encore bénéficié de la machine à imprimer les billets : le marché immobilier est par nature plus lent, plus long terme et ne réagit pas au quart de tour comme les marchés financiers.

    Mon hypothèse est que les prix de l’immobilier vont donc suivre la même courbe que celle des marchés financiers immatériels.

    Un peu comme si l’on était au creux du mois de mars et que le rattrapage du à 99% aux annonces de liquidités supplémentaires n’avait pas encore eu lieu.

    Cette manne de liquidités va devoir être investie quelque part, et l’immobilier est le 1er marché financier au monde.

    Je ne vais donc pas vous dire s’il faut acheter un appartement à Paris ou une maison en province, l’immobilier est surtout fait d’opportunités.

    Sachez simplement que le phénomène vu en bourse va forcément arriver également en immobilier avec quelques mois de retard, sachez saisir l’occasion !

    Ajoutez à cela les taux historiquement bas et donc intéressants à la fois pour les particuliers et les institutionnels.

    Enfin, s’ils sont haussiers les indices restent fragiles et en total décalage avec la réalité économique, avoir de l’immobilier dans ses investissement en 2021 est donc un gage de diversification important.

    Pour terminer, et finir de vous convaincre : jetez un œil aux valeurs immobilières (Kaufman, Nexity, Icade, Realites…) et voyez le rattrapage opéré puisque la plupart sont à leur plus haut depuis des mois / années.

    Ce rattrapage préfigure selon moi l’anticipation des investisseurs institutionnels que les bénéfices seront là dans les mois à venir, et ils intègrent donc ces valeurs immobilières cotées dans leurs investissements en 2021.

    Un tracker Nasdaq : l’invincible n’est pas trop haut

    Je sais que je me répète par rapport à l’année dernière mais nous vivons une période de transformation numérique, et quoi de mieux qu’un tracker Nasdaq pour la jouer.

    Beaucoup pensent qu’après la flambée du Nasdaq en 2020, le temps est venu pour la VALUE, les valeurs décotées et démodées qui pourraient retrouver de l’élan.

    Bien sur, ce scénario est tout à fait possible et il convient de s’y préparer également comme on l’a vu fin 2020 mais je n’en fais pas ma priorité comme scénario pour mes investissements en 2021.

    Cela fait 5ans au moins que tous les analystes nous expliquent que le Nasdaq est trop monté, que c’est le tour de la value et de l’Europe et cela fait 5 ans qu’ils se trompent et trompent ceux qui les écoutent.

    Personne n’a la science infuse ni de boule de Crystal, ce n’est ici qu’une opinion personnelle qui peut se révéler erronée mais je pense qu’il est préférable de s’orienter sur le Nasdaq.

    Valeurs technos = valeurs refuge

    En ces temps de confinement, les entreprises qui peuvent continuer à travailler avec une crise sanitaire qui dure ont un avantage concurrentiel terrible face à leurs concurrents.

    Les valeurs du Nasdaq (essentiellement les GAFAM on va pas se mentir) non seulement ne subissent pas la situation mais en profitent.

    Et comme elles génèrent des bénéfices record, quand ça monte elles montent plus vite et quand ça baisse… elles baissent moins vite ce qui en ferait presque des valeurs défensives !

    En fait non, ce n’est pas presque, ce sont clairement des valeurs défensives en 2020 et vont continuer à l’être en 2021 !

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    Exemple représentatif d’une journée difficile, qui résiste le mieux ?

    Tendance de fond, pas de dettes, liquidités abondantes

    La crise du covid a accéléré un phénomène déjà bien lancé, celui de la digitalisation et du transfert des capitaux vers les entreprises du nouveau monde.

    Voyez-vous les choses s’arrêter pour vos investissements en 2021 ?

    Voyez-vous les banques pressurisées par les faillites d’un coté et les taux bas de l’autre surperformer Amazon ou Tesla ?

    Pas moi, c’est la raison pour laquelle je garde toute ma confiance pour la tech US pour mes investissements en 2021.

    21000€ d’investissements en 2021 : exemple d’allocation

    Enfin, et parce que je vous ai promis non seulement mon top 3 des investissements en 2021 mais également une allocation et donc une gestion de risque, je vous propose la répartition suivante.

    Bien sur, acheter de l’immobilier avec 21000€ à partager n’est pas envisageable (il ne s’agit pas d’acheter des SCPI) c’est donc entre le BTC et le Nasdaq que je vais arbitrer.

    Je ferais donc une répartition aussi simple qu’efficace : 75% de Nasdaq et 25% de BTC.

    Bien sur, on peut mettre plus de BTC mais ne pas oublier qu’il s’agit d’un des actifs les plus volatiles qui soient et qu’il faut pouvoir dormir tous les soirs !

    Bien sur, il s’agirait de nouveau capital à investir, il ne s’agit pas d’un portefeuille en soi qui doit être bien plus diversifié que cela, en l’état il serait extrêmement volatile.

    Quels sont vos investissements en 2021 ?

    Vous l’aurez donc compris, mes choix d’investissements pour l’année qui arrive sont d’abord dictés par l’impression monétaire.

    Il faudra selon moi être peu liquide et choisir des actifs au contraire déflationnistes, pas endettés et donc recherchés.

    C’est bien sur difficile car les marchés risquent d’être très volatiles et causer bien des nuits blanches mais c’est probablement le prix à payer pour continuer à investir et faire grandir son patrimoine.

    Et vous, quels sont vos investissements en 2021 ? Etes-vous d’accord avec mes choix ? Dites-moi vos avis en commentaire de cet article ou sur Twitter : @Capitaineinvest

  • Comment calculer un stop loss ? Mes 5 techniques

    Comment calculer un stop loss ? Mes 5 techniques

    Calculer un stop loss est l’une des choses à la fois les plus élémentaires mais également des plus sensibles en matière de trading.

    Que ce soit dans l’investissement en actions, forex ou cryptomonnaies savoir calculer un stop loss correctement est une compétence indispensable.

    Cela vous évite la fameuse frustration de la mèche qui vient chercher votre stop loss pour repartir de plus belle, vous faisant ainsi sortir en perte alors que le cours lui va dans le sens de votre analyse et atteint l’objectif.

    Cela évite également de sortir trop tard avec une trop grosse perte ou encore de se faire stopper plusieurs fois inutilement ce qui finit par manger une grosse partie de ses bénéfices.

    Si vous vous reconnaissez dans ces descriptions alors j’espère que vous trouverez dans cet article de quoi vous aider à progresser dans votre trading et vous permettre de mieux calculer un stop loss sur vos prochains trades.

    Qu’est ce qu’un stop loss et à quoi ça sert ?

    Mais avant de savoir comment bien le positionner, rappelons d’abord ce qu’est un stop loss et à quel utilité il répond.

    J’ai déjà longuement abordé le sujet dans l’article : Faut-il mettre un stop loss ? (Oui, mais…) que je vous recommande de lire si ce n’est déjà fait, mais de façon sommaire un stop loss c’est un ordre de protection.

    Un ordre que vous donnez à votre courtier après être entré en position et qui fonctionne sur le schéma : vendre mes positions si le cours atteint tel prix.

    Intégré dans une stratégie de trading, calculer un stop loss sur un titre permet également de :

    Définir le risque de perte maximum

    Si le stop loss ne garantit pas la perte maximale, il reste la meilleure arme du trader qui cherche à réduire le risque et ses pertes.

    risk-calculer-un-stop-loss

    En effet, la base d’un plan de trading est de définir le montant maximal qu’on est prêt à perdre si les choses tournent mal.

    Une sorte de worst case scenario exprimé en % de votre portefeuille, généralement 1% mais probablement plutôt 0,5% si vous débutez.

    Exemple : votre portefeuille, qu’il s’agisse d’un compte titre ou PEA compte 10000€, et bien le risque maximal que vous devez accepter par prise de position est de 0,5% x 10000€ soit 50€.

    Comment mettre cela en pratique ? Calculer un stop loss qui s’il est déclenché générera une perte égale à ce montant.

    Définir la taille de position

    Mais calculer un stop loss seul ne suffit pas : comme nous allons le voir, il n’est pas pertinent de demander à sortir de position dès l’atteinte de sa perte maximale sans prendre en compte l’analyse graphique.

    Plus votre prix d’entrée sera proche du stop loss, plus votre position pourra être conséquente et plus vous générerez de gains.

    En clair, il est impossible de calculer objectivement une taille de position et un gain potentiel sans calculer de stop loss, il est donc indispensable de maitriser cet aspect dans votre trading.

    Le risque, si vous ne le maîtrisez pas c’est de naviguer à vue, au hasard et d’amplifier vos pertes au point de vous dégoûter de l’investissement et du trading.

    Calculer le risque et l’intérêt

    Enfin, dernier intérêt du stop, celui de donner une indication claire sur l’intérêt d’un trade.

    Si pour gagner 20€ vous devez en risquer 50€, alors cela ne vaut pas le coup car sur 100 trades et avec une probabilité de gain de 50%, vous perdrez des sommes supérieures à celles que vous allez gagner.

    C’est ce calcul du risque qui fait toute la différence entre un investisseur gagnant et un perdant.

    Comment calculer un stop loss ?

    Voilà, pour l’introduction certes longue mais nécessaire afin de bien appréhender le sujet.

    Maintenant que l’on sait que le stop loss est indispensable à une stratégie de trading performante, il devient impératif de savoir calculer un stop convenablement.

    placer-un-stop-loss-technique

    Et bien après plusieurs mois de recherche, j’ai développé une technique très simple et qui fonctionne à tous les coups :

    Il suffit de calculer un stop loss à 4,25% sous votre prix d’entrée, cela marche quelque soit le timing, la typologie d’actifs ou le support d’investissement !

    Voilà, il n’y a plus qu’à essayer, vous m’en direz des nouvelles !

    Vous trouvez que c’est c’est bien trop simple et que ça ne peut pas fonctionner comme ça sans prendre en compte d’autres critères ?

    Vous avez raison.

    c-est-pas-drole

    Il n’y a évidemment pas de recette miracle comme on peut lire ici et là, pour bien calculer un stop loss il faut prendre en compte plusieurs critères que voici.

    L’analyse technique : le support

    La base de la base c’est qu’il faut calculer un stop loss sous un support qu’on trouve avec un peu d’analyse technique.

    C’est parfaitement logique : si un niveau a servi de barrière et qu’il a été défendu par les acheteurs, si celui-ci cède le prix risque d’aller significativement plus bas.

    Le principe de base est donc de limiter le risque de dégringolade car le prix de l’actif va non seulement dans une direction qui nous est contraire, mais qu’en plus cela empire puisque le support lâche.

    A partir de là, il convient de calculer un stop loss et couper ses pertes

    Support propre ou dégueulasse ?

    Ensuite la question qu’il faut se poser est celle des supports en eux même : sont-ils propres et bien respectés ou au contraire pleins de mèches basses ?

    Dans le premier cas, on pourra se permettre un stop au plus près du prix d’entrée et juste sous le support, dans le second cas il faudra prendre bien plus de marge.

    stop-loss-meches

    Dans l’exemple ci-dessus, le support est au niveau du haut du rectangle mais c’est bien sous le rectangle qu’il faut calculer un stop loss à cause des nombreuses mèches basses.

    Dans tous les cas, quand on veut calculer un stop, on prend en compte les mèches, c’est même (entre autres) à cela qu’elles servent !

    Si l’actif que vous souhaitez acheter est en tendance, il faudra alors calculer un stop sous le dernier plus bas.

    stop-loss-trend-following

    La timeframe

    Autre aspect très important à prendre en compte quand on veut calculer un stop, celui de la timeframe ou de l’horizon de placement.

    Si vous faites du daytrading, vous n’aurez pas les mêmes stop que celui qui scalpe ou que celui qui fait du swing trading voir de l’investisseur moyen long terme.

    Calculer un stop loss sur une timeframe différente de celle ou l’on fait son analyse peut être une erreur tant parce qu’elle réduira inutilement votre taille de position ou parce qu’elle sera au contraire bien trop serré.

    Bref, chaque timeframe a son propre stop loss et c’est à vous de définir votre horizon d’investissement.

    stop-loss-support

    Nasdaq 100 en 15min, le support est pertinent

    Vu qu’il y a plusieurs supports selon la timeframe et qu’il faut calculer un stop loss sous un support, il y a donc plusieurs stops pertinents à un instant T selon votre timeframe qui dépend de votre horizon de placement.

    #Logique

    stop-loss-timeframe

    Mais n’a aucun sens en daily (ligne blanche)

    La volatilité du titre

    Point très important pour calculer un stop loss : investissez-vous sur un titre qui bouge en moyenne de 0,5% de 2% ou de 5% par jour ?

    Dans le premier cas, un stop à 3% du prix d’achat par exemple sera perinent mais sera surement trop serré pour le second cas et se fera déclencher à coup sur en quelques heures dans le troisième.

    Comment le savoir ? Regardez la taille des bougies.

    Une bougie représente la variation d’un prix sur une période donnée, plus elle est grande plus il y a eu de variation, et la variation c’est la volatilité.

    Plus le titre est volatile et plus il vous faudra calculer un stop loss éloigné pour ne pas se faire déclencher bêtement .

    calculer-stop-loss

    On le voit ci-dessus sur le cours de l’Ethereum, un même actif peut bien sur enchaîner des périodes de faible volatilité (B) puis celle-ci peut fortement évoluer à la hausse (A) suite à une cassure haussière par exemple.

    Il faudra prendre bien plus de marge dans la zone A qu’en zone B, tout simplement car de gros écarts ne voudront pas dire que tout part en vrille.

    Astuces Bonus

    Comme je suis sympa, je vous donne également quelques astuces rapides mais qui participent à bien comprendre comment calculer un stop loss

    Support trop évident ? Méfiance

    D’expérience, calculer un stop loss juste sous un niveau évident et testé à plusieurs reprises est une mauvaise idée car on se doute bien que beaucoup de stops attendent juste sous ce niveau.

    Mon conseil : quand c’est trop beau, propre, c’est que c’est trop évident et que ça ne durera pas.

    Prenez donc plus de marge sous les niveaux trop simples à lire.

    Tracez vos supports avec des rectangles

    C’est une astuce toute bête mais cela permet de dessiner non pas une délimitation nette et franche avec une ligne mais plutôt une zone.

    Une zone ou le prix est indécis, créée des mèches hautes ou basses avant de clôturer, et qui dénotent donc d’une certaine volatilité.

    C’est simple comme bonjour mais ça aide car c’est comme ça que les marchés fonctionnent.

    Si 14€ est un support c’est très rare que le prix s’arrête net à 14 mais « tente » 13,95 ou 13,90 avant que les bulls ne défendent le terrain.

    Le stop mental, ça ne marche pas

    Le stop mental, c’est comme un vrai stop loss sauf qu’on ne le met pas dans le système mais on le garde en tête.

    Beaucoup de traders amateurs fatigués par les mèches basses préfèrent ce mode de fonctionnement afin de « ne pas se faire avoir ».

    Sauf que la réalité, c’est que devant vos émotions il y aura toujours une interprétation graphique qui vous poussera à tort à ne pas couper.

    En général ça commence par « ça va repartir », puis « j’attends que ça atteigne ce niveau », et enfin « c’est trop tard maintenant »

    De plus, cela vous oblige a être devant l’écran en permanence et être ultra réactif.

    Exécuter un ordre est un travail de machine, alors confiez-le à une machine elle le fera bien mieux que vous !

    Évitez les prix ronds / psychologiques

    Si après l’établissement d’un plan de trading votre stop doit être placé à 15 ou 15,10€ par exemple, préférez un 14,95 ou 14,90€.

    Tout simplement parce que les invesitsseur adorent « tester » des prix et il faut également garder à l’esprit que bon nombre d’investisseurs ne connaissent rien à l’analyse technique.

    Ils raisonnent en terme de prix ronds : acheter X à 17€, le vendre à 21 et en racheter si le cours touche les 15€. Si vous avez décidé de placer un stop loss à 15,10€ vous sortez avant un potentiel rebond du titre, pas une bonne idée.

    Personne ne vous en veut

    Les gens adorent les théories du complot et parmi elles, celles des brokers qui voient les stoploss de leurs clients et manipulent les cours pour les déclencher.

    C’est illégal bien sur, mais surtout ça demanderait bien trop de ressources et de risque pour récupérer votre petit R d’investisseur particulier qui ne vaut (désolé de vous le dire) absolument rien aux yeux de brokers qui ont des volumes en milliards.

    Conclusion

    Si je devais résumer la bonne façon de calculer un stop loss, je dirais qu’il s’agit plus d’un art que d’une science exacte.

    Ma boutade sur le 4,25% sous le prix d’entrée l’illustre bien : chaque cas est différent et savoir calculer un stop loss est une compétence qui s’acquiert avec l’expérience, les erreurs et la formation.

    La technique qui marche à tous les coups pour calculer un stop loss est tout simplement de comprendre la psychologie qu’il y a derrière et de l’adopter.

    Le plus important est de ne pas se décourager car tout le monde, y compris l’investisseur ou trader le plus aguerris prend des stops : cela fait partie du jeu et vous devez l’accepter.

    J’éspère que les techniques et astuces que j’ai partagé avec vous dans cet article vous auront permis d’y voir plus clair.

    Si vous avez des stratégies différentes ou que vous souhaitez donner votre avis, poser une question, faire une remarque, n’hésitez pas à le faire via les commentaires !

  • Faut-il mettre un stop loss ? (Oui…mais)

    Faut-il mettre un stop loss ? (Oui…mais)

    Faut-il mettre un stop loss ? Tout investisseur particulier / trader en herbe s’est forcément posé cette question à un moment ou à un autre.

    Entre ceux qui n’imaginent pas investir sur les marchés financiers sans stop loss et ses pourfendeurs qui pointent du doigt les fameux « stop hunts » et la stratégie mise en place par les brokers pour générer des transactions (et donc des commissions) supplémentaires, difficile d’y voir clair.

    C’est donc l’occasion pour moi de faire le point sur cette question, et partager mes opinions et la façon dont j’utilise (ou pas, pas de spoil) le stop loss sur mes positions en bourse.

    Faut-il mettre un stop loss ? Mais à quoi ça sert déjà… ?

    Commençons avec le commencement : avant de savoir s’il faut ou pas utiliser le stop loss, commençons déjà par définir celui-ci.

    Un stop loss, comme son nom l’indique est un type d’ordre que vous donnez à votre courtier afin qu’il liquide vos positions si le cours de tel actif atteint telle valeur.

    Exemple : vous acheter l’action X à 100€ avec pour objectif qu’elle prenne de la valeur, mais vous décidez de vous en séparer AUTOMATIQUEMENT si jamais le cours de celle-ci atteinte 90€ par exemple.

    Bien sur cette valeur de 90€ ne doit pas être choisie au hasard ou via des critères théoriques comme un pourcentage de perte par exemple.

    Le stop loss doit (si on veut l’utiliser correctement) correspondre à des niveaux identifiés via de l’analyse technique des cours.

    Doit également être prise en compte la volatilité du marché dans son ensemble à un instant T mais également et surtout la volatilité du titre que vous achetez.

    Si par exemple cette même action X fait des variations de 2 à 3% tous les jours et que vous posez votre stop loss à 3%, vous faites une mauvaise utilisation de celui-ci car ces variations sont « normales » et ne signifie pas qu’il faut liquider sa position.

    Je ne rentrerai pas dans le détail et dans la meilleure façon de positionner un stop loss ici car ce n’est pas l’objet de cet article (un dédié arrivera bientôt) mais il m’apparaît important de bien prendre en compte qu’un stop loss n’est en aucun cas une garantie contre la perte.

    Le Stop loss n’est pas une garantie

    Car si le stop loss est un outil indispensable pour l’investisseur particulier, le risque est de considérer que le stop loss est une garantie contre la perte ou plutot contre son ampleur.

    En gros, si je définis que mon risque maximum est de 100€ sur une prise de position, je ne peux pas perdre plus. Si ?

    Réponse : Non, le stop loss n’est absolument pas une garantie de ne perdre que 100€ au maximum.

    Voici pourquoi :

    Gap baissier = danger

    Premier cas, à la fois le plus évident et aussi le plus dangereux, celui du gap baissier.

    Si vous n’êtes pas familier avec la notion de gap, il s’agit d’un trou de cotation (d’ou le nom, gap voulant dire « écart » en anglais) entre le cours de cloture et le cours d’ouverture le lendemain.

    Exemple : Vous prenez une position sur une action X à 155€ avec une perte maximale de 100€ via un stop loss positionné à 154€ (1R)

    L’action X clôture à 154,80€ à 17h45 puis suite à une mauvaise nouvelle (publication de résultats, news, géopolitique…) elle rouvre le lendemain à un cours de 153€

    gap-baissier-stop-loss

    Dans ce cas votre perte ne sera pas de 100€ mais de 200€ (2R) car votre stop loss sera exécuté au prix d’ouverture et non au prix ou vous l’avez défini.

    On voit bien que dans ce cas de figure, le stop loss coupe certes vos pertes mais à un niveau très différent de celui que vous avez défini et potentiellement beaucoup plus.

    Mon exemple ici à 2R est un exemple assez optimiste, les trous de cotation peuvent être beaucoup plus violents que cela.

    Faut-il mettre un stop loss quand même ?

    Oui mais en supposant un money management global et non uniquement basé sur le stop loss (pas de prise de position avant une annonce de résultats par exemple)

    A noter que ce risque disparaît pour les actifs cotés 7/24 comme le bitcoin par exemple vu qu’il ne peut y avoir de gap (sauf sur le CME mais celui-ci est réservé aux institutionnels qui n’ont pas besoin de lire cet article)

    Risque de Slippage

    Qu’est ce que le slippage ? La aussi un anglicisme (bienvenue dans le monde du trading) qui décrit un « glissement » ou un « dérapage ».

    Faut-il-mettre-un-stop-loss

    Concrètement, il y a tellement d’ordres au même moment que votre courtier n’arrive pas à exécuter votre ordre au prix demandé.

    En bourse, les prix des ordres ne sont jamais garantis : quand vous demandez une execution à tel prix, vous ne faites que demander et cela n’engage en rien votre courtier.

    Bien sur, c’est son rôle que d’executer votre ordre au prix demandé et il fera de son mieux, mais il faut bien comprendre que quand la volatilité arrive, votre courtier ne peut faire de miracles.

    Le slippage arrive en général de cette façon :

    1. Une mauvaise news tombe sur l’action X
    2. tout le monde veut sortir au même moment
    3. Des millions d’ordres arrivent au même moment
    4. Les serveurs sont saturés et ont du mal à passer les ordres
    5. Vous finissez par être exécuté à un prix plus bas que votre stop loss

    Faut-il mettre un stop loss malgré le risque de slippage ? Oui car si slippage il y a c’est qu’il y a une forte volatilité et il est probable que l’action aille bien plus bas que votre niveau de sortie.

    Mais au final, vous n’aurez pas perdu 1R mais potentiellement 1,2 ou 1,5 R selon les cas.

    Bien sur cela dépend aussi du type de trading effectué, le slippage est beaucoup plus présent et violent pour quelqu’un qui fait du scalping en passant des ordres en minutes qu’avec un swing trader.

    Dysfonctionnements techniques

    Dernier cas, certes en théorie moins fréquent que les deux autres mais qui arrive malheureusement encore fréquemment (une à deux fois par mois me concernant chez Binck) : le cas des bugs et dysfonctionnements techniques.

    Si vous investissez en bourse de façon un tant soit peu sérieuse, vous devez utiliser un programme graphique comme Prorealtime ou Tradingview qui met à disposition des outils d’analyse et de traçage facilitant grandement l’analyse.

    Il permettent aussi, quand ils sont reliés à un broker (Prorealtime avec Binck dans mon cas) de passer directement des ordre depuis les graphiques.

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    C’est tout bonnement indispensable et ça fonctionne très bien 90% du temps, mais quand vous êtes investisseur actif, 10% des cas c’est plusieurs trades par mois.

    Il se peut par exemple que votre stop loss soit tout simplement « zappé » par le courtier, il se peut que l’application plante au moment de lancer l’ordre, que le flux d’information ait du retard, bref…

    Bien souvent dans ce cas vous finissez avec le SAV au téléphone qui vous renvoie vers le SAV du programme graphique, qui se défausse sur le broker et tout ce beau monde se renvoie la balle pendant que vos pertes s’accumulent.

    Encore une fois, c’est du vécu et mon courtier n’est pas le seul à en souffrir, il y a des soucis de ce type partout et si vous prenez des positions souvent, vous ne pourrez y échapper.

    Donc là aussi, un bug technique au mauvais moment et c’est une perte maximale qui s’envole, du stress, de la frustration…

    …Et l’impression de se faire tout bonnement voler, certains vont même jusqu’à jouer les complotistes avec le fameux « à qui profite le crime ? » (je n’y crois pas)

    Faut-il mettre un stop loss sur ses positions ?

    Avec tous ces cas, vous allez finir par vous dire que le stop loss ne sert à rien, que cela ne protége pas vraiment et qu’il vaut mieux ne pas en mettre.

    Alors connaissant tous ces aspects, faut-il mettre un stop loss quand même ?

    La réponse est sans équivoque : Oui. Mais…

    Le money management ne se limite pas au stop loss

    J’aimerai trouver un chemin d’équilibre entre tous ceux qui tiennent des positions très tranchées sur le sujet.

    Il y a un juste milieu entre d’un coté :

    • Le stop loss ne sert à rien
    • Le stop loss est une arnaque montée par les courtiers pour récupérer des comissions
    • Le stop loss mental c’est mieux que le stop loss en dur

    Et de l’autre :

    • Le stop loss est une garantie de perte maximale
    • Pas de trade sans stop loss
    • Mon money management = mettre un stop loss

    Le Stop loss et la réalité du trading

    La réalité c’est qu’il faut mettre un stop loss dans 99% des cas, sauf en cas de titre hyper volatile, sur une position très court terme et que vous restez devant l’écran.

    La réalité c’est que la plupart des reproches que l’on fait au stop loss viennent plutôt de la façon de le positionner et de la psychologie.

    Faut-il mettre un stop loss malgré les risques de slippage, de gap ou de bugs techniques ? Absolument, à condition de garder quelque chose en tête :

    Le money management ne se limite pas au stop loss

    • Gérer ses pertes maximales c’est être conscient des limites du stop loss et de les corriger par d’autres moyens :
    • Quand on prend une position la veille d’annonce de résultats on prend le risque de se prendre un gros gap baissier
    • Quand on passe 20 trades par jour on augmente la probabilité de bugs et dysfonctionnements
    • Quand on trade des actifs peu liquides on s’expose à des gaps intraday !
    • Quand on trade des actifs très volatils on s’expose au slippage
    • Etc…

    Conclusion : faut-il mettre un stop loss ?

    Pour résumer avec une métaphore, je dirai qu’un stop loss c’est l’équivalent d’une ceinture de sécurité dans une voiture.

    stop-loss-securite

    Si votre seule action de risk management en voiture consiste à mettre votre ceinture puis de rouler comme un dingue à contre sens ou à foncer dans des murs, vous finirez par vous tuer même avec une ceinture.

    Par contre avoir un comportement global sain, équilibré et disposer d’une ceinture de sécurité en cas d’accident est une excellente chose.

    Est-ce que la ceinture de sécurité sauve systématiquement celui qui la porte? Non.

    Est-ce que la mortalité sur les routes baisse grâce à la ceinture de sécurité ? Absolument.

    Le stop loss est votre ceinture de sécurité : ce n’est pas parce que vous l’avez qu’il faut faire n’importe quoi !

  • Investir en 2020 : 3 actifs en béton

    Investir en 2020 : 3 actifs en béton

    3 actifs en béton pour investir en 2020

    Investir en 2020 risque de ressembler à une partie de démineur tant cette année 2019 a été particulière et risque donc de fausser bien des analyses.

    Alors que les marchés perdaient 20% en moins de 3 mois fin 2018, très peu auraient imaginer finir l’année 2019 sur des plus hauts, cassant résistance sur résistance et avec un cac frolant les 6000 points en décembre 2019.

    investir-en-2020-cac40
    -18% sur le cac40 entre octobre et décembre 2018. Qu’auriez-vous prédit pour 2019 ?

    Investir en 2020 : le périlleux jeu des prédictions

    A l’époque le risque macro économique était à son paroxysme : guerre commerciale chine vs états unis, le choc du brexit encore récent et l’économie mondiale qui vascille.

    12 mois plus tard c’est l’euphorie sur les marchés, et les signes avant coureurs de récession s’éloignent, les chiffres des états unis (qui conditionne tout le reste) sont brillants tant dans le chomage, l’industrie que l’agriculture et même si une légère correction s’est faite sentir depuis début décembre, la situation est au beau fixe.

    Tout cela pour dire que le jeu des prévisions est un jeu dangereux, hasardeux et qu’il est souvent difficile d’anticiper les tendances tant les marchés sont parfois imprévisibles.

    investir-en-2020-boule-cristal

    Nous allons tout de même tenter 3 supports d’investissement qui nous paraissent opportuns pour investir en 2020 : bien sur que nous risquons de nous tromper, l’idée est avant tout d’attirer votre attention sur ces actifs et de les suivre, puis de rentrer si la situation le permet.

    Ah oui et avant d’attaquer concrétement, vous êtes bien sur seul responsable de vos faits et gestes, nous donnons des avis uniquement.

    Le Palladium : n’est-il pas trop tard pour investir en 2020 ?

    Le quoi? Le palladium enfin. Vous ne connaissez-pas ? Voici une définition rapide :

    Le palladium fait partie du groupe du platine. Le corps simple palladium, platinoïde léger et rare, est parfois considéré comme un métal noble, pour les applications des métaux précieux.

    Source : Wikipédia

    Alors oui, c’est sans doute plus vendeur de parler de l’or, de l’argent voir du cuivre qui sont les métaux précieux les plus populaires.

    C’est vrai aussi que ces 3 métaux sont dans une tendance positive et qu’il s’agira probablement encore d’un bon choix pour investir en 2020 mais on n’allait tout de même pas écrire un article entier pour vous dire qu’il fallait investir dans l’or !

    Le palladium est donc un métal « précieux » dans le sens ou il est rare et c’est ce qui en fait tout son intérêt : de plus en plus rare et difficile à extraire, il a vu son cours augmenter de 310% en 3ans et ce n’est qu’un début tant la demande est forte et que les producteurs ont du mal à la soutenir comme l’explique cet article du financial times.

    investir-en-2020-palladium
    300% en 3ans et il est parfaitement possible que ce ne soit que le début du mouvement.

    A quoi sert le palladium et pourquoi en acheter ?

    La demande justement, d’ou vient-elle ? Et bien essentiellement des pots catalytiques des voitures qui sont un élement de dépollution important et qui équipe 100% des voitures thermiques ou hybrides produites partout dans le monde.

    A noter que vu qu’il s’agit d’un élement de dépollution et que la pression des législateurs continue d’augmenter sur ce point avec la nouvelle norme mondiale WLTP par exemple, non seulement la demande pour la palladium augmente avec le volume mais aussi par voiture car celles-ci embarquent une quantité toujours plus importante de palladium afin de répondre aux dernières normes.

    Ajoutez à cela le fait que l’électrique ne représente même pas 1% des ventes de modèles neufs et que les pots catalytiques ont une durée de vie de 20ans environ suite à quoi, il faut les changer ce qui gardera une pression sur la demande pendant encore au moins une voir deux décénies.

    Comme si tout cela ne suffisait pas il y a un dernier élement : le palladium semble totalement décorrélé des autres actifs que sont les marchés action, métaux précieux ou les hydrocarbures ce qui le rend également intéressant en cas de trou d’air sur les marchés.

    Le bitcoin

    On change de monde avec un actif qui fait beaucoup parler de lui, souvent en mal.

    Ses détracteurs disent qu’il n’est basé sur rien (« on thin air » dixit donald trump) et qu’il va ruiner les investisseurs qui s’en approchent, les bitcoin maximalists eux parlent d’un bitcoin à $100.000 ou $1.000.000 dans quelques années.

    Dans cette jungle difficile d’y voir clair alors restons-en aux faits et ceux-ci sont clairs :

    • Bitcoin est l’actif financier ayant généré le meilleur rendement cumulé sur 10ans (0,0009$ à 7200$ aujourd’hui)
    • Bitcoin a réalisé 121% depuis le début de l’année jusqu’au 12 décembre 2019 soit 5 fois mieux que les marchés action.

    Donc moi je veux bien que ce soit un actif risqué, que la régulation peut lui faire du mal ou que la chine l’interdit ce qui le prive d’un marché énorme : la réalité est que si vous êtes investisseur, vous ne pouvez pas passer à coté de l’actif ayant le plus efficace des 10 dernières années et ignorer son existence.

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    121% en un an sur 2019 pour le bitcoin.

    Non la réalité avec bitcoin est qu’il faut lui réserver la taille qu’il mérite : ça reste un actif très volatile, très spéculatif qui peut corriger très fortement et donc lui allouer 90% de votre portefeuille est une erreur aussi grande que celle de l’ignorer.

    Justement, nous sommes en plein dans une correction qui a commencé fin juin et qui a vu bitcoin perdre 48% depuis ses plus hauts annuels à 14000$ et végéte aujourd’hui autour des 7200$.

    Cela correspond à un retracement fibonacci entre 61.8 et 65% du dernier mouvement haussier et donc à une « golden pocket » qui a souvent servi de support avant rebond dans le passé.

    C’est donc potentiellement le bon moment pour un investisseur de long terme de mettre des billes et d’investir en 2020 dans le bitcoin via du cost dollar averaging par exemple.

    L’astuce du capitaine : Halving du bitcoin en 2020

    Autre élement d’importance : en mai 2020 aura lieu ce qu’on apelle un « halving » en cryptomonnaies. Il s’agit concrétement d’une date prédéfinie à partir de laquelle l’inflation de la cryptomonnaie (la production de nouveaux coins) est divisée par deux.

    Cela a pour but de créer de la rareté : de moins en moins de bitcoins sont produits ce qui provoque une hausse du prix de celui-ci.

    bitcoin-halving-prix
    Chaque ligne verticale correspond à une date de halving

    C’est exactement ce qui s’est passé lors des deux derniers halvings et il est tout à fait possible (mais pas certain évidemment) que ce soit encore le cas en 2020, raison pour laquelle nous pensons qu’il faut investir en 2020 sur la cryptomonnaie phare.

    Bitcoin est passé de 15 à 800$ lors du premier halving et de 500 à plus de 16000$ lors du deuxième : des rendements stratosphériques, corrigés par la suite évidemment mais qui représentent des opportunités incroyables.

    Tous ces élements consituent selon nous une excellente raison de s’exposer à ce genre d’évenements potentiellement très rémunérateurs et investir en 2020 dans du bitcoin sur une petite partie de son portefeuille.

    Un tracker Nasdaq

    Alors oui, à coté des deux précédents actifs que nous conseillons pour investir en 2020, avec le NASDAQ on à l’impression de mettre des charentaises et de revenir sur quelque chose de plus classique.

    Tout d’abord un tracker (cliquez pour plus d’infos) est une ligne d’un portefeuille qui réplique exactement le cours d’un marché, il existe des trackers pour le cac40, pour le dax30 ou même des trackers de régions comme l’asie.

    Pourquoi un tracker Nasdaq ? Tout simplement parce que les marchés financiers étant gouvernés par la loi des forces de newton, tout objet allant dans une direction et ne subissant pas de force contraire reste sur sa trajectoire. Et quelle trajectoire mes amis :

    nasdaq-2012-2019
    Investir c’est facile depuis 2012 : on achète du nasdaq et puis on part en vacances

    Une valeur sure donc et pour des fondamentaux aussi simples que solides : nous vivons dans l’ère de l’information et la totalité des entreprises innovantes sur le sujets sont cotées sur le nasdaq.

    La totalité des gros comme les GAFAM mais aussi les nouveaux liés à l’intelligence artificielle : impossible de savoir laquelle des composantes du nasdaq va superformer les autres alors un tracker fait très bien l’affaire en tant que placement « sur » (rien n’est sur dans la vie mais je ne parierai pas sur la chute des GAFAM si j’étais vous)

    Voilà pourquoi un tracker Nadaq a donc une place de choix pour investir en 2020 mais comme c’était déjà le cas les années précédentes, que ce soit via un compte titre, ou une assurance-vie (Boursorama en propose par exemple)

    Voilà pour notre tour des 3 actifs sur lesquels nous conseillons d’investir en 2020 : bien sur, nous n’avons pas de boule de cristal mais c’est à l’heure actuelle