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  • Comment calculer un stop loss ? Mes 5 techniques

    Comment calculer un stop loss ? Mes 5 techniques

    Calculer un stop loss est l’une des choses à la fois les plus élémentaires mais également des plus sensibles en matière de trading.

    Que ce soit dans l’investissement en actions, forex ou cryptomonnaies savoir calculer un stop loss correctement est une compétence indispensable.

    Cela vous évite la fameuse frustration de la mèche qui vient chercher votre stop loss pour repartir de plus belle, vous faisant ainsi sortir en perte alors que le cours lui va dans le sens de votre analyse et atteint l’objectif.

    Cela évite également de sortir trop tard avec une trop grosse perte ou encore de se faire stopper plusieurs fois inutilement ce qui finit par manger une grosse partie de ses bénéfices.

    Si vous vous reconnaissez dans ces descriptions alors j’espère que vous trouverez dans cet article de quoi vous aider à progresser dans votre trading et vous permettre de mieux calculer un stop loss sur vos prochains trades.

    Qu’est ce qu’un stop loss et à quoi ça sert ?

    Mais avant de savoir comment bien le positionner, rappelons d’abord ce qu’est un stop loss et à quel utilité il répond.

    J’ai déjà longuement abordé le sujet dans l’article : Faut-il mettre un stop loss ? (Oui, mais…) que je vous recommande de lire si ce n’est déjà fait, mais de façon sommaire un stop loss c’est un ordre de protection.

    Un ordre que vous donnez à votre courtier après être entré en position et qui fonctionne sur le schéma : vendre mes positions si le cours atteint tel prix.

    Intégré dans une stratégie de trading, calculer un stop loss sur un titre permet également de :

    Définir le risque de perte maximum

    Si le stop loss ne garantit pas la perte maximale, il reste la meilleure arme du trader qui cherche à réduire le risque et ses pertes.

    risk-calculer-un-stop-loss

    En effet, la base d’un plan de trading est de définir le montant maximal qu’on est prêt à perdre si les choses tournent mal.

    Une sorte de worst case scenario exprimé en % de votre portefeuille, généralement 1% mais probablement plutôt 0,5% si vous débutez.

    Exemple : votre portefeuille, qu’il s’agisse d’un compte titre ou PEA compte 10000€, et bien le risque maximal que vous devez accepter par prise de position est de 0,5% x 10000€ soit 50€.

    Comment mettre cela en pratique ? Calculer un stop loss qui s’il est déclenché générera une perte égale à ce montant.

    Définir la taille de position

    Mais calculer un stop loss seul ne suffit pas : comme nous allons le voir, il n’est pas pertinent de demander à sortir de position dès l’atteinte de sa perte maximale sans prendre en compte l’analyse graphique.

    Plus votre prix d’entrée sera proche du stop loss, plus votre position pourra être conséquente et plus vous générerez de gains.

    En clair, il est impossible de calculer objectivement une taille de position et un gain potentiel sans calculer de stop loss, il est donc indispensable de maitriser cet aspect dans votre trading.

    Le risque, si vous ne le maîtrisez pas c’est de naviguer à vue, au hasard et d’amplifier vos pertes au point de vous dégoûter de l’investissement et du trading.

    Calculer le risque et l’intérêt

    Enfin, dernier intérêt du stop, celui de donner une indication claire sur l’intérêt d’un trade.

    Si pour gagner 20€ vous devez en risquer 50€, alors cela ne vaut pas le coup car sur 100 trades et avec une probabilité de gain de 50%, vous perdrez des sommes supérieures à celles que vous allez gagner.

    C’est ce calcul du risque qui fait toute la différence entre un investisseur gagnant et un perdant.

    Comment calculer un stop loss ?

    Voilà, pour l’introduction certes longue mais nécessaire afin de bien appréhender le sujet.

    Maintenant que l’on sait que le stop loss est indispensable à une stratégie de trading performante, il devient impératif de savoir calculer un stop convenablement.

    placer-un-stop-loss-technique

    Et bien après plusieurs mois de recherche, j’ai développé une technique très simple et qui fonctionne à tous les coups :

    Il suffit de calculer un stop loss à 4,25% sous votre prix d’entrée, cela marche quelque soit le timing, la typologie d’actifs ou le support d’investissement !

    Voilà, il n’y a plus qu’à essayer, vous m’en direz des nouvelles !

    Vous trouvez que c’est c’est bien trop simple et que ça ne peut pas fonctionner comme ça sans prendre en compte d’autres critères ?

    Vous avez raison.

    c-est-pas-drole

    Il n’y a évidemment pas de recette miracle comme on peut lire ici et là, pour bien calculer un stop loss il faut prendre en compte plusieurs critères que voici.

    L’analyse technique : le support

    La base de la base c’est qu’il faut calculer un stop loss sous un support qu’on trouve avec un peu d’analyse technique.

    C’est parfaitement logique : si un niveau a servi de barrière et qu’il a été défendu par les acheteurs, si celui-ci cède le prix risque d’aller significativement plus bas.

    Le principe de base est donc de limiter le risque de dégringolade car le prix de l’actif va non seulement dans une direction qui nous est contraire, mais qu’en plus cela empire puisque le support lâche.

    A partir de là, il convient de calculer un stop loss et couper ses pertes

    Support propre ou dégueulasse ?

    Ensuite la question qu’il faut se poser est celle des supports en eux même : sont-ils propres et bien respectés ou au contraire pleins de mèches basses ?

    Dans le premier cas, on pourra se permettre un stop au plus près du prix d’entrée et juste sous le support, dans le second cas il faudra prendre bien plus de marge.

    stop-loss-meches

    Dans l’exemple ci-dessus, le support est au niveau du haut du rectangle mais c’est bien sous le rectangle qu’il faut calculer un stop loss à cause des nombreuses mèches basses.

    Dans tous les cas, quand on veut calculer un stop, on prend en compte les mèches, c’est même (entre autres) à cela qu’elles servent !

    Si l’actif que vous souhaitez acheter est en tendance, il faudra alors calculer un stop sous le dernier plus bas.

    stop-loss-trend-following

    La timeframe

    Autre aspect très important à prendre en compte quand on veut calculer un stop, celui de la timeframe ou de l’horizon de placement.

    Si vous faites du daytrading, vous n’aurez pas les mêmes stop que celui qui scalpe ou que celui qui fait du swing trading voir de l’investisseur moyen long terme.

    Calculer un stop loss sur une timeframe différente de celle ou l’on fait son analyse peut être une erreur tant parce qu’elle réduira inutilement votre taille de position ou parce qu’elle sera au contraire bien trop serré.

    Bref, chaque timeframe a son propre stop loss et c’est à vous de définir votre horizon d’investissement.

    stop-loss-support

    Nasdaq 100 en 15min, le support est pertinent

    Vu qu’il y a plusieurs supports selon la timeframe et qu’il faut calculer un stop loss sous un support, il y a donc plusieurs stops pertinents à un instant T selon votre timeframe qui dépend de votre horizon de placement.

    #Logique

    stop-loss-timeframe

    Mais n’a aucun sens en daily (ligne blanche)

    La volatilité du titre

    Point très important pour calculer un stop loss : investissez-vous sur un titre qui bouge en moyenne de 0,5% de 2% ou de 5% par jour ?

    Dans le premier cas, un stop à 3% du prix d’achat par exemple sera perinent mais sera surement trop serré pour le second cas et se fera déclencher à coup sur en quelques heures dans le troisième.

    Comment le savoir ? Regardez la taille des bougies.

    Une bougie représente la variation d’un prix sur une période donnée, plus elle est grande plus il y a eu de variation, et la variation c’est la volatilité.

    Plus le titre est volatile et plus il vous faudra calculer un stop loss éloigné pour ne pas se faire déclencher bêtement .

    calculer-stop-loss

    On le voit ci-dessus sur le cours de l’Ethereum, un même actif peut bien sur enchaîner des périodes de faible volatilité (B) puis celle-ci peut fortement évoluer à la hausse (A) suite à une cassure haussière par exemple.

    Il faudra prendre bien plus de marge dans la zone A qu’en zone B, tout simplement car de gros écarts ne voudront pas dire que tout part en vrille.

    Astuces Bonus

    Comme je suis sympa, je vous donne également quelques astuces rapides mais qui participent à bien comprendre comment calculer un stop loss

    Support trop évident ? Méfiance

    D’expérience, calculer un stop loss juste sous un niveau évident et testé à plusieurs reprises est une mauvaise idée car on se doute bien que beaucoup de stops attendent juste sous ce niveau.

    Mon conseil : quand c’est trop beau, propre, c’est que c’est trop évident et que ça ne durera pas.

    Prenez donc plus de marge sous les niveaux trop simples à lire.

    Tracez vos supports avec des rectangles

    C’est une astuce toute bête mais cela permet de dessiner non pas une délimitation nette et franche avec une ligne mais plutôt une zone.

    Une zone ou le prix est indécis, créée des mèches hautes ou basses avant de clôturer, et qui dénotent donc d’une certaine volatilité.

    C’est simple comme bonjour mais ça aide car c’est comme ça que les marchés fonctionnent.

    Si 14€ est un support c’est très rare que le prix s’arrête net à 14 mais « tente » 13,95 ou 13,90 avant que les bulls ne défendent le terrain.

    Le stop mental, ça ne marche pas

    Le stop mental, c’est comme un vrai stop loss sauf qu’on ne le met pas dans le système mais on le garde en tête.

    Beaucoup de traders amateurs fatigués par les mèches basses préfèrent ce mode de fonctionnement afin de « ne pas se faire avoir ».

    Sauf que la réalité, c’est que devant vos émotions il y aura toujours une interprétation graphique qui vous poussera à tort à ne pas couper.

    En général ça commence par « ça va repartir », puis « j’attends que ça atteigne ce niveau », et enfin « c’est trop tard maintenant »

    De plus, cela vous oblige a être devant l’écran en permanence et être ultra réactif.

    Exécuter un ordre est un travail de machine, alors confiez-le à une machine elle le fera bien mieux que vous !

    Évitez les prix ronds / psychologiques

    Si après l’établissement d’un plan de trading votre stop doit être placé à 15 ou 15,10€ par exemple, préférez un 14,95 ou 14,90€.

    Tout simplement parce que les invesitsseur adorent « tester » des prix et il faut également garder à l’esprit que bon nombre d’investisseurs ne connaissent rien à l’analyse technique.

    Ils raisonnent en terme de prix ronds : acheter X à 17€, le vendre à 21 et en racheter si le cours touche les 15€. Si vous avez décidé de placer un stop loss à 15,10€ vous sortez avant un potentiel rebond du titre, pas une bonne idée.

    Personne ne vous en veut

    Les gens adorent les théories du complot et parmi elles, celles des brokers qui voient les stoploss de leurs clients et manipulent les cours pour les déclencher.

    C’est illégal bien sur, mais surtout ça demanderait bien trop de ressources et de risque pour récupérer votre petit R d’investisseur particulier qui ne vaut (désolé de vous le dire) absolument rien aux yeux de brokers qui ont des volumes en milliards.

    Conclusion

    Si je devais résumer la bonne façon de calculer un stop loss, je dirais qu’il s’agit plus d’un art que d’une science exacte.

    Ma boutade sur le 4,25% sous le prix d’entrée l’illustre bien : chaque cas est différent et savoir calculer un stop loss est une compétence qui s’acquiert avec l’expérience, les erreurs et la formation.

    La technique qui marche à tous les coups pour calculer un stop loss est tout simplement de comprendre la psychologie qu’il y a derrière et de l’adopter.

    Le plus important est de ne pas se décourager car tout le monde, y compris l’investisseur ou trader le plus aguerris prend des stops : cela fait partie du jeu et vous devez l’accepter.

    J’éspère que les techniques et astuces que j’ai partagé avec vous dans cet article vous auront permis d’y voir plus clair.

    Si vous avez des stratégies différentes ou que vous souhaitez donner votre avis, poser une question, faire une remarque, n’hésitez pas à le faire via les commentaires !

  • Faut-il mettre un stop loss ? (Oui…mais)

    Faut-il mettre un stop loss ? (Oui…mais)

    Faut-il mettre un stop loss ? Tout investisseur particulier / trader en herbe s’est forcément posé cette question à un moment ou à un autre.

    Entre ceux qui n’imaginent pas investir sur les marchés financiers sans stop loss et ses pourfendeurs qui pointent du doigt les fameux « stop hunts » et la stratégie mise en place par les brokers pour générer des transactions (et donc des commissions) supplémentaires, difficile d’y voir clair.

    C’est donc l’occasion pour moi de faire le point sur cette question, et partager mes opinions et la façon dont j’utilise (ou pas, pas de spoil) le stop loss sur mes positions en bourse.

    Faut-il mettre un stop loss ? Mais à quoi ça sert déjà… ?

    Commençons avec le commencement : avant de savoir s’il faut ou pas utiliser le stop loss, commençons déjà par définir celui-ci.

    Un stop loss, comme son nom l’indique est un type d’ordre que vous donnez à votre courtier afin qu’il liquide vos positions si le cours de tel actif atteint telle valeur.

    Exemple : vous acheter l’action X à 100€ avec pour objectif qu’elle prenne de la valeur, mais vous décidez de vous en séparer AUTOMATIQUEMENT si jamais le cours de celle-ci atteinte 90€ par exemple.

    Bien sur cette valeur de 90€ ne doit pas être choisie au hasard ou via des critères théoriques comme un pourcentage de perte par exemple.

    Le stop loss doit (si on veut l’utiliser correctement) correspondre à des niveaux identifiés via de l’analyse technique des cours.

    Doit également être prise en compte la volatilité du marché dans son ensemble à un instant T mais également et surtout la volatilité du titre que vous achetez.

    Si par exemple cette même action X fait des variations de 2 à 3% tous les jours et que vous posez votre stop loss à 3%, vous faites une mauvaise utilisation de celui-ci car ces variations sont « normales » et ne signifie pas qu’il faut liquider sa position.

    Je ne rentrerai pas dans le détail et dans la meilleure façon de positionner un stop loss ici car ce n’est pas l’objet de cet article (un dédié arrivera bientôt) mais il m’apparaît important de bien prendre en compte qu’un stop loss n’est en aucun cas une garantie contre la perte.

    Le Stop loss n’est pas une garantie

    Car si le stop loss est un outil indispensable pour l’investisseur particulier, le risque est de considérer que le stop loss est une garantie contre la perte ou plutot contre son ampleur.

    En gros, si je définis que mon risque maximum est de 100€ sur une prise de position, je ne peux pas perdre plus. Si ?

    Réponse : Non, le stop loss n’est absolument pas une garantie de ne perdre que 100€ au maximum.

    Voici pourquoi :

    Gap baissier = danger

    Premier cas, à la fois le plus évident et aussi le plus dangereux, celui du gap baissier.

    Si vous n’êtes pas familier avec la notion de gap, il s’agit d’un trou de cotation (d’ou le nom, gap voulant dire « écart » en anglais) entre le cours de cloture et le cours d’ouverture le lendemain.

    Exemple : Vous prenez une position sur une action X à 155€ avec une perte maximale de 100€ via un stop loss positionné à 154€ (1R)

    L’action X clôture à 154,80€ à 17h45 puis suite à une mauvaise nouvelle (publication de résultats, news, géopolitique…) elle rouvre le lendemain à un cours de 153€

    gap-baissier-stop-loss

    Dans ce cas votre perte ne sera pas de 100€ mais de 200€ (2R) car votre stop loss sera exécuté au prix d’ouverture et non au prix ou vous l’avez défini.

    On voit bien que dans ce cas de figure, le stop loss coupe certes vos pertes mais à un niveau très différent de celui que vous avez défini et potentiellement beaucoup plus.

    Mon exemple ici à 2R est un exemple assez optimiste, les trous de cotation peuvent être beaucoup plus violents que cela.

    Faut-il mettre un stop loss quand même ?

    Oui mais en supposant un money management global et non uniquement basé sur le stop loss (pas de prise de position avant une annonce de résultats par exemple)

    A noter que ce risque disparaît pour les actifs cotés 7/24 comme le bitcoin par exemple vu qu’il ne peut y avoir de gap (sauf sur le CME mais celui-ci est réservé aux institutionnels qui n’ont pas besoin de lire cet article)

    Risque de Slippage

    Qu’est ce que le slippage ? La aussi un anglicisme (bienvenue dans le monde du trading) qui décrit un « glissement » ou un « dérapage ».

    Faut-il-mettre-un-stop-loss

    Concrètement, il y a tellement d’ordres au même moment que votre courtier n’arrive pas à exécuter votre ordre au prix demandé.

    En bourse, les prix des ordres ne sont jamais garantis : quand vous demandez une execution à tel prix, vous ne faites que demander et cela n’engage en rien votre courtier.

    Bien sur, c’est son rôle que d’executer votre ordre au prix demandé et il fera de son mieux, mais il faut bien comprendre que quand la volatilité arrive, votre courtier ne peut faire de miracles.

    Le slippage arrive en général de cette façon :

    1. Une mauvaise news tombe sur l’action X
    2. tout le monde veut sortir au même moment
    3. Des millions d’ordres arrivent au même moment
    4. Les serveurs sont saturés et ont du mal à passer les ordres
    5. Vous finissez par être exécuté à un prix plus bas que votre stop loss

    Faut-il mettre un stop loss malgré le risque de slippage ? Oui car si slippage il y a c’est qu’il y a une forte volatilité et il est probable que l’action aille bien plus bas que votre niveau de sortie.

    Mais au final, vous n’aurez pas perdu 1R mais potentiellement 1,2 ou 1,5 R selon les cas.

    Bien sur cela dépend aussi du type de trading effectué, le slippage est beaucoup plus présent et violent pour quelqu’un qui fait du scalping en passant des ordres en minutes qu’avec un swing trader.

    Dysfonctionnements techniques

    Dernier cas, certes en théorie moins fréquent que les deux autres mais qui arrive malheureusement encore fréquemment (une à deux fois par mois me concernant chez Binck) : le cas des bugs et dysfonctionnements techniques.

    Si vous investissez en bourse de façon un tant soit peu sérieuse, vous devez utiliser un programme graphique comme Prorealtime ou Tradingview qui met à disposition des outils d’analyse et de traçage facilitant grandement l’analyse.

    Il permettent aussi, quand ils sont reliés à un broker (Prorealtime avec Binck dans mon cas) de passer directement des ordre depuis les graphiques.

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    C’est tout bonnement indispensable et ça fonctionne très bien 90% du temps, mais quand vous êtes investisseur actif, 10% des cas c’est plusieurs trades par mois.

    Il se peut par exemple que votre stop loss soit tout simplement « zappé » par le courtier, il se peut que l’application plante au moment de lancer l’ordre, que le flux d’information ait du retard, bref…

    Bien souvent dans ce cas vous finissez avec le SAV au téléphone qui vous renvoie vers le SAV du programme graphique, qui se défausse sur le broker et tout ce beau monde se renvoie la balle pendant que vos pertes s’accumulent.

    Encore une fois, c’est du vécu et mon courtier n’est pas le seul à en souffrir, il y a des soucis de ce type partout et si vous prenez des positions souvent, vous ne pourrez y échapper.

    Donc là aussi, un bug technique au mauvais moment et c’est une perte maximale qui s’envole, du stress, de la frustration…

    …Et l’impression de se faire tout bonnement voler, certains vont même jusqu’à jouer les complotistes avec le fameux « à qui profite le crime ? » (je n’y crois pas)

    Faut-il mettre un stop loss sur ses positions ?

    Avec tous ces cas, vous allez finir par vous dire que le stop loss ne sert à rien, que cela ne protége pas vraiment et qu’il vaut mieux ne pas en mettre.

    Alors connaissant tous ces aspects, faut-il mettre un stop loss quand même ?

    La réponse est sans équivoque : Oui. Mais…

    Le money management ne se limite pas au stop loss

    J’aimerai trouver un chemin d’équilibre entre tous ceux qui tiennent des positions très tranchées sur le sujet.

    Il y a un juste milieu entre d’un coté :

    • Le stop loss ne sert à rien
    • Le stop loss est une arnaque montée par les courtiers pour récupérer des comissions
    • Le stop loss mental c’est mieux que le stop loss en dur

    Et de l’autre :

    • Le stop loss est une garantie de perte maximale
    • Pas de trade sans stop loss
    • Mon money management = mettre un stop loss

    Le Stop loss et la réalité du trading

    La réalité c’est qu’il faut mettre un stop loss dans 99% des cas, sauf en cas de titre hyper volatile, sur une position très court terme et que vous restez devant l’écran.

    La réalité c’est que la plupart des reproches que l’on fait au stop loss viennent plutôt de la façon de le positionner et de la psychologie.

    Faut-il mettre un stop loss malgré les risques de slippage, de gap ou de bugs techniques ? Absolument, à condition de garder quelque chose en tête :

    Le money management ne se limite pas au stop loss

    • Gérer ses pertes maximales c’est être conscient des limites du stop loss et de les corriger par d’autres moyens :
    • Quand on prend une position la veille d’annonce de résultats on prend le risque de se prendre un gros gap baissier
    • Quand on passe 20 trades par jour on augmente la probabilité de bugs et dysfonctionnements
    • Quand on trade des actifs peu liquides on s’expose à des gaps intraday !
    • Quand on trade des actifs très volatils on s’expose au slippage
    • Etc…

    Conclusion : faut-il mettre un stop loss ?

    Pour résumer avec une métaphore, je dirai qu’un stop loss c’est l’équivalent d’une ceinture de sécurité dans une voiture.

    stop-loss-securite

    Si votre seule action de risk management en voiture consiste à mettre votre ceinture puis de rouler comme un dingue à contre sens ou à foncer dans des murs, vous finirez par vous tuer même avec une ceinture.

    Par contre avoir un comportement global sain, équilibré et disposer d’une ceinture de sécurité en cas d’accident est une excellente chose.

    Est-ce que la ceinture de sécurité sauve systématiquement celui qui la porte? Non.

    Est-ce que la mortalité sur les routes baisse grâce à la ceinture de sécurité ? Absolument.

    Le stop loss est votre ceinture de sécurité : ce n’est pas parce que vous l’avez qu’il faut faire n’importe quoi !

  • Le dividende est une mauvaise chose (pour l’investisseur)

    Le dividende est une mauvaise chose (pour l’investisseur)

    Non, vous n’êtes pas sur le nouveau tracte de la CGT ou Force Ouvrière qui vous explique entre deux merguez et un coup de rouge pourquoi le dividende est une mauvaise chose.

    Si beaucoup d’investisseurs sont obsédés par le « rendement » qu’offrent des sociétés c’est bien souvent qu’ils n’en comprennent ni l’intérêt ni le fonctionnement des « dividend aristocrats » et pourquoi il s’agit je le dis très clairement d’un mauvais outil pour l’investisseur.

    Je vais donc dans cet article vous expliquer pourquoi le dividende est une mauvaise chose pour l’investisseur et qu’il devrait idéalement (à la joie des excités de l’internationale) disparaitre de vos raisonnements.

    Dividende = baisse du cours

    Quand j’explique cela à des investisseurs particuliers autour de moi, ils tombent souvent des nues donc je vais commencer par la base qui n’est pas forcément toujours bien comprise.

    Qu’est ce que le cours d’une action ?

    C’est tout simplement le prix auquel le marché valorise cette entreprise x le nombre d’action en circulation, on apelle ça la capitalisation boursière.

    Une société qui dipose de 100 parts en circulation (actions) donc chacune vaut 10€ vaut donc 100 x 10€ = 1000€.

    Quand cette même société distribue 1€ de dividende par action (soit 10% de rendement car une action vaut 10€) la société ne dispose plus de cet euro qui ne fait plus partie de son bilan.

    La valeur de l’entreprise baisse donc automatiquement et mécaniquement d’autant puisqu’elle vient de perdre du capital qu’elle distribue à ses actionnaires, le cours de cette société ne vaut donc plus 10€ mais 10€ – 1€ = 9€.

    Donc vous avez bien lu : quand une société vous distribue un dividende, celui-ci ne tombe pas du ciel et c’est d’un point de vue comptable un + d’un coté et un – de l’autre, vous n’êtes pas plus riche d’un euro suite au versement du dividende !

    Sinon il suffirait de payer une action X la veille de son versement de dividende, le toucher et se barrer le lendemain au prix d’achat pour réaliser des gains avec 0 risque….

    energie-perpetuelle-mythe

    Le dividende ex nihilo est à la finance ce que l’énergie perpétuelle à la physique : un mythe.

    En réalité pour reprendre l’exemple ci-dessus, si vous possédez 10 actions de la même entreprise, un détachement de dividende revient exactement à la même chose que vendre une action :

    • Capital = 10 actions x 9 € d’un coté (dividende) = 90€
    • Capital = 9 actions à 10€ de l’autre (vente d’une action) = 90€

    Les plus aguérris d’entre vous le savaient déjà bien sur, mais c’est important de commencer par ça !

    On achète le dividende et non l’entreprise

    Autre particularité qui me fait dire que le dividende est une mauvaise chose pour l’investisseur en bourse est que celui-ci se concentre bien souvent sur ce dividende et son rendement uniquement.

    On n’achète plus une société, des perspectives, un projet, une vision mais un chiffre (qui ne veut donc strictement rien dire) et plus précisément un rendement, à savoir le montant du dividende divisé par le cours de l’action.

    diversion

    Le vrai nom qu’on devrait donner aux dividendes : diversion

    1€ de dividende pour action qui vaut 10€ = 10% de rendement croit calculer l’investisseur crédule, alors qu’il n’y a aucune notion de rendement la dedans, mais une simple opération comptable.

    Un appartement qui génère 10% de rendement (loyer annuel / prix d’achat) génère VRAIMENT 10% dans le sens ou la valeur de l’appartement ne baisse pas selon le loyer touché alors que le cours de l’action si.

    Bref, on se met à acheter des actions juste parce qu’elles présentent un « gros rendement » et on en oublie l’analyse fondamentale sur l’entreprise ce qui conduit à des catastrophes.

    Le choix d’une action doit toujours se faire par rapport à ses fonamentaux, sa configuration technique (analyse technique des cours) et non d’un chiffre qui ne veut rien dire, souvent utilisé par des sociétés bien mal en point pour attirer les investisseurs.

    Exemple : société générale et unibail … « offrent » un rendement important mais leur cours ressemblent à un toboggan, à quoi ça sert d’avoir 8% de rendement quand le cours perd 40, 60 ou 80% ?

    Un dividende ça peut sauter / baisser

    Pas convaincu que le dividende est une mauvaise chose ? On continue de casser le mythe.

    Car oui, un dividende ça peut :

    • être réduit ou décalé en cas de mauvais résultat
    • sauter du jour au lendemain, rien n’oblige une société à en verser

    Vous imaginez bien qu’une société aura bien du mal à se délester de 10% voir plus de sa valeur en pleine crise de 2020 alors que les perspectives à venir sont éxecrables.

    Donc si votre stratégie en tant qu’investisseur est de dire :

    « je m’en fous du cours, ça monte et ça descend mais le dividende lui, reste »

    L’investisseur fan de dividendes

    Et bien rassurez-vous, si le cours baisse le dividende aussi quand il ne saute pas tout simplement.

    Le dividende n’arrange pas la fiscalité

    On l’a vu au début de l’article, toucher un dividende revient à se séparer d’une partie de ses titres… sauf que vous ne choisissez pas le moment.

    Si cela n’a pas d’incidence dans un PEA, l’investisseur qui détient un compte-titres lui doit déclarer ses bénéfices tous les ans et payer des impots dessus.

    On n’en a pas encore parlé sur le blog mais il est possible d’optimiser ses impôts en soldant ses pertes au bon moment mais pour cela vous devez choisir le moment ou vous vendez.

    L’investisseur qui détient des actions à dividendes lui ne choisit pas le moment ou il les touche et a donc moins de marge de manoeuvre de ce point de vue comparé à celui qui vendrait ses actions pour toucher une rente par exemple.

    Dividendes = moins d’intérêts composés

    C’est simple, un dividende c’est de la valeur qui quitte l’actif et ne participe donc pas à la génération d’interêts composés.

    Le cac40 est au moment ou je rédige ces lignes par exemple à 4277 pts alors que le CAC40 GR (Gross Return = les dividendes sont réinvestis) est lui à 11741pts.

    CAC40-Dividendes-mai-2020

    Le CAC40 GR = les dividendes réinvestis et non distribués aux actionnaires et reflète beaucoup mieux la réalité.

    cac40-mai-2020

    Le CAC « normal » a lui aussi gagné 0,11% mais sur une valeur plus petite…

    Avec la même hausse de 0,11% aujourd’hui, le CAC40 GR a gagné 12,38pts alors que le cac40 en gagne 4,5pts.

    Dividende = Moins d’investissement, de R&D et de croissance

    Ce n’est pas pour rien que les sociétés qui versent des dividendes sont des mammouths et non des start-up innovantes et disruptives qui réinvestissent un maximum dans leur croissance.

    Les fonds qui sont détachés au paiement de dividende ne sont pas réinvestis en recherche et développement, ni en marketing, ni dans les ventes, ni tout autre aspect servant à faire la future part de marché ou les bénéfices.

    tesla-dividende

    Mais dommage qu’ils ne versent pas de dividende… (Extrait de la FAQ)

    Dans un monde ou l’innovation fait tout, ou des secteurs entiers sont transformés en quelques années, la capacité d’investir et de défendre ses parts de marchés est bien la chose la plus importante.

    renault-dividende

    Renault en revanche verse des dividendes tous les ans, et sont même en progrès entre 2018 et 2019… intéressant…

    Les entreprises qui versent un dividende sont forcément moins performantes de ce point de vue ce qui présage une perte de compétitivité face à ceux qui investissent.

    renault-action

    L’investisseur qui a acheté Renault à 90€ en juin 2018 fait du 6.32% de « rendement » … mais le cours est passé de 90 à 17€ et le dividende a sauté en 2020, mince alors…

    Ici comme ailleurs, le dividende est une mauvaise chose pour l’investisseur car c’est bien les bénéfices futurs conditionnés par la part de marché qui sont le vecteur numéro un de la réussite d’un investissement.

    tesla-action

    Pendant que Tesla qui ne verse pas de dividende est passée de 271 à 800 durant la même période (juin 2018 > mai 2020)

    Mais pourquoi est-ce que les dividendes existent alors ?

    Plusieurs raisons plus ou moins valables expliquent l’existence des dividendes, qui sont un moyen initialement conçu pour les dirigeants / actionnaires d’une entreprise de toucher les fruits de leur travail.

    vieux-ordinateurs-dividende

    Voilà Ginette, tu places ton ordre limite à plage de déclenchement pour vendre et tu mets un stop sous le plus bas de la veille, on sait jamais !

    Ils sont depuis utilisés pour verser une partie de leurs bénéfices aux actionnaires, notamment pour les raisons suivantes :

    1. Attirer l’investisseur particulier qui croit recevoir un « rendement » ex nihilo et pour qui (par ignorance) le dividende est un critère de sélection essentiel
    2. Faciliter la gestion d’une rente pour les seniors : plus besoin de vendre (et donc potentiellement au mauvais moment) pour retirer du capital et en vivre, c’est automatisé (oui mais à quel prix…)
    3. Parce que ça reste moins taxé qu’un revenu pour les dirigeants / actionnaires qui y travaillent : les dividendes ne concernent pas que les multinationales !

    En synthèse : le dividende est une mauvaise chose pour l’investisseur

    Pour toutes les raisons expliquées ci-dessus, le dividende est une mauvaise chose pour l’investisseur car :

    • Les dividendes ne sont qu’une manipulation comptable et non une création de valeur, vous n’êtes pas plus riche après qu’avant.
    • Les dividendes détournent l’investisseur des véritables critères de sélection d’actions
    • Les dividendes ne sont fiscalement pas optimisées
    • Les dividendes affaiblissent les entreprises qui les versent

    Oui mais…

    Il y a, il y a quand même une petite nuance à apporter.

    Ne pas fuir les dividendes pour autant

    Je ne voudrais pas pour autant vous pousser à conclure qu’il faut absolument fuir les entreprises versant un dividende, là n’est pas mon propos.

    L’objectif de cet article n’est pas dire dire :

    « Fuyez les dividendes comme la peste »

    Mais plutôt :

    « Les dividendes ne sont pas un critère de choix pertinent d’une action »

    Concrétement, j’ai déjà acheté et je continuerai d’acheter des actions d’entreprises qui versent des dividendes car bien que ce soit un vecteur négatif, cela ne veut pas dire que la société qu’on achète est mauvaise en soi.

    Total ou Sanofi par exemple sont des sociétés solides, bien gérées et pour peu qu’on puisse les acheter à bon prix peuvent se révéler des investissements fructueux.

    Oui mais voilà, cela n’a rien à voir avec le fait qu’elles versent des dividendes ou non.

    Je préférerai qu’elles n’en versent pas car le dividende est une mauvaise chose pour l’investisseur mais cela ne rend pas la société qui le distribue mauvaise en soi.

    Conclusion

    Pour toutes les raisons vues ensemble, voir qu’une entreprise verse un dividende n’est pas (selon moi, ça ne reste que mon humble avis) un signe positif.

    A l’image d’un Tesla, Je préfère une entreprise qui investit la totalité de ses profits dans le futur ce qui prouve à la fois son optimisme et sa bonne gestion d’un point de vue managérial.

    Plutôt que le dividende, je préfère les buyback (rachat d’actions) qui est une sorte d’antithèse du dividende et qu’on aura bientôt l’occasion d’évoquer sur le blog, alors n’hésitez pas à vous inscrire à la newsletter ou sur mon compte twitter afin d’être prévenu à la parution du nouvel article.

  • Etes-vous un investisseur Pragmatique ou dogmatique ?

    Etes-vous un investisseur Pragmatique ou dogmatique ?

    Dans le merveilleux monde de l’investissement, et que ce soit dans l’immobilier ou en bourse, en échangeant avec les uns et les autres que ce soit dans la vraie vie, les forums ou les réseaux sociaux on se rend rapidement compte que l’investisseur appartient à l’une des deux catégories : pragmatique ou dogmatique.

    Etes-vous un investisseur pragmatique ou dogmatique ?

    Tout d’abord, et avant de rentrer dans le détail de ce que j’apelle un investisseur pragmatique ou dogmatique, je dois avouer que la majorité des investisseurs que j’ai pu rencontrer font partie de la deuxième catégorie.

    Le pragmatisme est en soi une vertue et vous n’entendrez jamais un investisseur ou trader professionnel vous dire qu’il ne l’est pas : tout le monde pense qu’il est un minimum pragmatique bien que la réalité soit parfois différente.

    L’investisseur pragmatique : le scientifique

    Un investisseur pragmatique est quelqu’un qui a dira-t-on une approche scientifique de l’investissement : il n’est pas là pour avoir des croyances, des avis ou essayer de prédire l’avenir.

    De même qu’un scientifique doit être rationnel au possible et analyser les données de son étude / expérience de façon froide et dépassionnée que la conclusion le confirme ou l’infirme dans ses convictions, l’investisseur pragmatique lui doit analyser le marché sans biais ni plan sur la comète.

    investisseur-pragmatique-scientifique

    Les bas et les hauts sont de + en + hauts = tendance haussière = je paye

    En ces temps ou les marchés sont totalement bouleversés, voir dysfonctionnels à cause des injections des banques centrales, rumeurs venant de la maison blanche, tweets intempestifs et volontairement ciblés, il est difficile d’y voir clair.

    L’investisseur pragmatique se doit donc de suivre la tendance : le rebond technique en cours est probablement artificiel, sans volumes et excessif ?

    Peu importe, il est là et les graphiques ne mentent jamais, c’est notre interprétation et notre volonté d’y voir retranscrits nos convictions qui nous poussent à le croire.

    Tel un scientifique prêt à mettre au placard 5, 10, ou 20 ans de recherche à la lumière d’un résultat expérimental statistiquement significatif et reproductible par ses pairs, l’investisseur pragmatique n’en fait pas une question d’ego mais simplement de recherche de vérité.

    Bref, l’investisseur pragmatique se fiche de savoir si les valorisations sont trop fortes, si le S&P500, Nasdaq ou CAC40 sont trop hauts : trop hauts par rapport à quoi ?

    Une époque ou le quantitative easing et les entreprises technologiques ne souffrant ni de confinement ni de pandémie n’existaient pas

    Probablement, mais la donne est différente et l’investisseur pragmatique ne s’encombre pas de ces considérations : il suit la tendance de façon opportuniste, prend ce que le marché lui donne et n’a aucun état d’ame sur le fonctionnement de l’économie ou son état de santé.

    investisseur-pragmatique

    Je comprends pas, j’ai suivi le GPS il m’a dit d’aller tout droit…

    Cette façon de faire si elle fonctionne très bien la plupart du temps a cependant tendance à vous emmener droit dans le mur et de vous retrouver à acheter au sommet de la bulle, suivre la tendance sans jamais prendre de recul peut emmener droit dans le mur (ou le lac)

    L’investisseur dogmatique : le romantique

    L’investisseur dogmatique lui est trés différent de son alter égo pragmatique : il ne se contente pas de regarder ce que fait le marché, il entretient avec lui une relation passionnelle.

    Comprendre le marché, savoir le lire et anticiper ses mouvements sur le moyen long terme est l’ambition de l’investiseur dogmatique qui a une relation beaucoup plus romantique et intriquée avec ses investissements.

    L’investisseur dogmatique est parfaitement conscient qu’il voit le marché à travers son prisme personnel, aussi magnifiant que potentiellement déformant mais il s’en fiche : son ambition est de comprendre, sentir, vivre une expérience.

    Cela lui donne l’impression d’avoir une longueur d’avance et qu’il peut timer le marché : rentrer au plus bas, sortir au plus haut, ce qui est malheureusement bien souvent une illusion mortelle pour l’investisseur.

    Le personnage de Michael Burry décrit dans le film the big short est symptomatique de l’investisseur dogmatique : oui Michael Burry a eu raison au final de douter du marché de l’immobilier et de le shorter avant tout le monde.

    Mais cela n’a été possible que grâce à une surface financière très importante qui lui a permis de tenir pendant des mois à contre tendance, et c’est en quelque sorte l’exception qui confirme la régle :

     

    Le marché peut avoir plus longtemps que vous ne pourrez rester solvable

     

    Faut-il être un investisseur pragmatique ou dogmatique ?

    Il n’y a pas de « bonne » réponse selon moi, car cela dépend totalement de votre personnalité et de votre façon de raisonner.

    Le pire pour moi étant ceux d’un camp qui se forcent à être dans le camp d’en face afin de corriger leurs défauts : une vision potentiellement biaisée d’un coté, un opportunisme et un court termisme ennuyeux de l’autre.

    Il y a des investisseurs à succès dans les deux camps : certains utilisent leur pragmatisme pour réussir quelque soit le contexte, d’autre utilisent leurs convictions pour aller à contre courant au bon moment.

    gordon-gekko-michael-burry

    Etes-vous plutôt Gordon Gekko ou Michael Burry ?

    Personnellement, j’ai beau avoir suivi un cursus scientifique et voir sans cesse les « défauts de mes qualités » je suis un investisseur dogmatique.

    J’ai beau savoir que ma lecture est subjective, parfois contrarienne et impliquant souvent mes croyances personnelles, je n’arrive pas à faire autrement, tout simplement car je suis passionné par l’investissement.

    Suivre le marché sans me poser plus de question que ça n’est pas fait pour moi, j’ai (à tort ou à raison) une lecture et un avis personnel sur le déroulement des choses et je préfère avoir tort (et ça m’arrive régulièrement) que d’agir sans conviction.

    De part bien des aspects j’envie l’investisseur pragmatique, et j’essaye en permanence de corriger mes biais car que l’on soit pragmatique ou dogmatique, il est important de progresser et d’apprendre de façon continue.

    Et vous, êtes-vous pragmatique ou dogmatique ?

  • Krach boursier de 2020 : les niveaux à surveiller

    Krach boursier de 2020 : les niveaux à surveiller

    Les marchés financiers connaissent depuis le début février un krach boursier sans précédent de part sa violence puisque les indices ont perdu 40% en à peine quelques semaines avec des journées à -13% ce que je n’avais jamais connu jusque là.

    krach-boursier-rapide-2020

    Pourtant, si le krach bouriser est bien là, sa profondeur reste pour le moment mesurée : c’est surtout la vitesse à laquelle le marché s’est purgé qui a marqué les ésprits.

    Krach boursier de 2020 : Rebond ou deuxième jambe baissière ?

    Bien sur, et avant toute chose : je n’en sais rien.

    A l’heure ou est rédigé cet article, le CAC oscille dans un range entre 4300 et 4550 points dans une grande neutralité, avant (forcément) de prendre une direction plus nette que ce soit vers une continuation du rebond ou d’une deuxième jambe de baisse.

    Bien malin (et fortuné) celui qui sait prédire ou va le marché boursier, on peut cependant emettre des hypothèses qui ne sont ni un conseil en investissement ni une prophétie : simplement un plan qui consiste à savoir ce que l’on fait et quand.

    Si les dernières semaines ont été malgrés quelques soubressauts tout à fait postives puisque les indices ont rebondi d’environ 30% pour les plus faibles (CAC40) à 50% pour le S&P500, j’ai du mal à croire que la correction est terminée.

    Bien sur, je peux me tromper mais plusieurs éléments m’amènent à penser qu’une deuxième jambe de baisse nous attend :

    • La chine est réouverte mais aucun client pour passer commande et les chiffres qu’elle donne sont potentiellement falsifiés
    • Les marchés sont toujours dopés artificiellement aux liquidités et aux tweets
    • L’europe est quasiment à l’arrêt et va encore l’être pendant quelques semaines puis reprendre très progressivement
    • Les US bien qu’étant largement en tête des morts causés par le covid sont encore loin du pic épidimiologique
    • L’économie mondiale est à l’arrêt : même si c’est à court terme, nous n’avons jamais connu cela ce qui rend le « pricing » très difficile

    Bref, à la crise du covid 19 et le krach boursier qu’il a occasionné, il faudra probablement ajouter la crise économique par la suite : est-elle est déjà pricée ? J’ai du mal à le croire.

    Sur 10ans, le krach boursier que nous avons connu n’est pas si profond et selon moi en tout cas totalement décorrélé de la réalité sur le terrain.

    Bien qu’ayant baissé comme les autres, certains titres solides sont à leur plus haut historique (Sartorius Stedim par ex) et le VIX reste à des niveaux élevés (45 / 60) ce qui n’augure que d’une chose : les spéculateurs ont pris le pas sur les investisseurs.

    Krach boursier de 2020 : les niveaux à surveiller

    Pourtant, si les day traders s’en donnent à coeur joie la réalité économique va selon ma lecture rapidement rattraper le marché que l’investisseur ambitieux mais prudent se doit de cadrer afin de définir ses niveaux d’entrée et d’invalidation.

    Krach boursier ou pas, revenir à quelque chose de très basique en somme : attendre des signaux et identifier les supports clés et résistances à franchir, c’est l’exercice que je vous propose ici.

    Je vous propose donc d’identifier les niveaux à surveiller sur le cac40 afin de cadrer notre plan d’action :

    Niveau d’invalidation du scénario : 4700pts

    cac40-krach-boursier-2020

    On commence par le niveau d’invalidation de l’hypothèse : les 4700 pts au dessus desquels la reprise semble plus consistante qu’anticipé et il faudra prendre le franchissement de ce niveau comme un signal d’achat court terme.

    Sur le graph on voit mon niveau de resistance à 4600 qui peut être franchie avant de redescendre, ce qu’on apelle un « fake out », il est donc plus prudent de parler des 4700 en cloture journalière (le cac cloture la journée au dessus)

    S’il ne s’agit pas de mon hypothèse préférée pour la suite de ce krach boursier de 2020, il est néamoins possible que les réponses de la FED, BCE et gouvernements qui injectent des liquidités sans précédent suffisent à relancer la machine.

    Les marchés seraient alors certes artificiellement maintenus, mais maintenus quand même, et il est bien connu que le marché peut avoir tort plus longtemps que votre capacité à rester solvable !

    Krach boursier : mes niveaux d’achat sur le CAC40 en 2020

    Avant d’évoquer les niveaux, je précise qu’il ne s’agit en aucun cas d’essayer de trouver les points bas du marché : il s’agit d’identifier des niveaux intéressant d’un point de vue de l’analyse technique et observer le comportement du marché sur ces niveaux.

    Je précise également qu’il ne s’agit pas de conseil d’investissement mais simplement le partage de mon plan d’action, vous êtes libres et responsable de vos actes !

    Le double creux à 3600 / 3700 pts

    Il est possible que le CAC40 revienne tester son plus bas récent pour tenter ce que les analystes techniques apellent un double creux qui peut être dans la zone des 3600 / 3700pts avant de repartir peut être pour de bon.

    cac40-2020-analyse-technique

    Cela validerait un krach boursier express, finalement pas très profond mais tout à fait envisageable si les pays mettent fin rapidement au confinement et que l’économie repart vite et fort, scénario encore possible.

    L’oblique long terme (3100pts)

    Personnellement, j’achéterai en partie la zone des 3600pts car elle a du sens et tout n’est pas forcément noir dans le contexte actuel, cependant une autre zone aura encore plus d’intérêt : c’est l’oblique (en jaune) qui touche tous les creux du cac40 depuis sa création.

    krach-boursier-2020-cac40

    Le CAC40 étant cablé pour monter, il ne s’agit pas du point bas historique mais du prix d’entrée le plus optimisé tout en gardant la tendance haussière de fond de l’indice français.

    A moins d’un vrai cataclysme j’ai du mal à considérer que cette zone ne serait pas tenue, et j’opterai personnellement pour des achats massifs dans cette zone qui me parait très intéressante sur du long terme.

    Les 2500pts : dernier arrêt avant l’effondrement

    Inutile de dire que si on arrive à ces niveaux c’est que l’économie mondiale est en très mauvais point et que le risque systémique (les banques) est avéré.

    La zone des 2500 correspond aux plus bas de la crise de 2008 et constitue selon moi le dernier rempart avant non pas un krach boursier mais quelque chose de beaucoup plus grave et qu’il ne faut absolument pas souhaiter tant les conséquences économiques, sanitaires voir sécuritaires.

    Bien qu’en utilisant le gros de mes cartouches avant, je garderai une partie en liquidités pour cette zone si jamais nous devions y aller.

    Voilà, c’était mon analyse du krach boursier que nous sommes entrain de vivre, n’hésitez pas à partager cet article et à me dire en commentaire ou sur mon compte twitter ce que vous en pensez, nous sommes toujours plus intelligents à plusieurs !

  • Coronavirus : l’autre allié des populistes.

    Coronavirus : l’autre allié des populistes.

    Après un début d’année dans la droite continuité de 2019, le coronavirus sème la pagaille dans désormais toute les villes de tous les pays de la planète, mais aussi sur les marchés financiers qui étaient jusque là en pleine euphorie.

    Le S&P 500 sur 10ans

    Je vous propose dans cet article de faire le tour des faits afin d’essayer de comprendre si la crise du coronavirus n’est qu’un épiphénomène ou si elle est au contraire la première salve du début d’une crise financière majeure.

    Coronavirus : les faits

    A l’heure ou est rédigé cet article (je préfère le préciser tant la situation évolue vite et dans tous les sens) près de 100.000 cas sont répertoriés à travers le monde (voir carte actualisée du coronavirus ici)

    Cela en fait certes une propagation rapide et importante mais reste tout de même à relativiser tant des maladies « communes » comme la grippe saisonnière font elles 10000 morts / an ne serait-ce qu’en france.

    coronavirus-carte-monde

    L’afrique et la Russie paraissent étonamment immunisées…

    Le coronavirus lui, n’a pour le moment fait « que » 3300 morts à travers le monde, et même si le taux de mortalité est environ 3 fois supérieur à la grippe avec 3.4% environ, il y a donc clairement un déséquilibre important entre la panique ambiante et la réalité.

    Coronavirus : le risque c’est la panique

    Non en ce qui concerne l’économie et les marchés financiers en tout cas, le réel risque est plutôt à aller chercher du coté des autorités des pays les plus touchés par le coronavirus qui sous l’effet du principe de précaution prennent des dispositions qui ont un effet négatif sur l’économie.

    Villes en quarantaine, usines arrétées… autant c’est tout à fait à pertinent et indispensable en chine ou le virus est apparu, autant les écoles et tous les événements annulés en italie et les bouteilles de gel hydroalcoolique à 180€ paraissent exagérés.

    Le nombre de cas est stabilisé en chine et va probablement l’être ailleurs également.

    Evidemment, en ces temps de populisme et de justice sur twitter les gouvernements ne peuvent rester sourds à l’appel de l’opinion publique qui en plus de ne rien connaitre au sujet se fout totalement des marchés.

    Le risque est donc une surenchère dans les mesures de protection : restriction des déplacements, confinements, télétravail forcé et tourisme en très forte baisse.

    louvre-paris-tourisme

    Le tourisme est le premier employeur de France

    Il y a bien sur certains types d’activité qui se rattrapent : les ouvriers chinois redoubleront d’efforts quand le coronavirus sera confiné pour rattraper le retard sur la production.

    Mais qu’en est-il des boutiques de quartiers, des restaurants et des sorties en famille ?

    Va-t-on 2 fois plus souvent au restaurant après une pandémie ? Je ne pense pas.

    Il y a donc beaucoup de secteurs qui risquent de souffrir fortement de ces mesures, ce qui nuit forcément à leurs résultats et entrainant dans leur sillage les résultats économiques de tout le pays.

    L’europe en récession = montée du populisme (déjà très haut)

    Nos économies en europe étaient déjà bien fragiles, elles ne vont certainement pas tenir le coup en 2020 et la France comme l’Allemagne risquent de finir l’année en récession économique, ce qui n’est bon ni pour le portefeuille, ni pour ceux qui combattent les populistes de droite et de gauche.

    Le risque, vous l’aurez compris est que la crise du coronavirus se transforme en déclencheur socioéconomique d’une crise profonde et bien plus grave, celle de nos économies et de nos états car on sait bien que la crise économique est le terreau fertile du populisme.

    On entend déjà les clowns politiques d’extrême gauche et d’extrème droite agiter la peur et les fausses colères qui n’ont d’autre buts que de rallier leurs troupes et les indécis.

    Comment ? En Italie on ferme les écoles et pas en France ? Mais le gouvernement est totalement inconscient, il met l’économie devant la santé de nos enfants.

    Ce genre de réactions aussi ridicules que caricaturales est exactement ce qui pousse à la surenchère : à la place du gouvernement, faut-il prendre le risque de ne rien faire ? En cas de problème vous êtes directement responsable.

    Et s’il n’y a pas de problème la crise économique (si elle a lieu) sera de toute façon imputée au coronavirus et non à votre politique, alors à quoi bon prendre la bonne décision ?

    Une minorité excitée et avide de buzz médiatique va donc dicter ce qu’il est bon ou non de faire précipitant mauvaises décisions et impacts économiques non anticipés.

    C’est le risque mes amis : céder à la panique et à la politique du zéro risque, car dans la vie comme dans l’investissement financier, cela mène à l’échec assuré.

  • une épargne pour son enfant

    une épargne pour son enfant

    Aujourd’hui, je voudrais vous parler d’un concept que j’ai récement abordé avec un ami lors d’un diner : celle de créer une épargne pour son enfant.

    Celui-ci venant d’avoir un enfant et connaissant mes activités d’investisseur particulier m’a alors sondé pour savoir si c’était pertinent ou non d’envisager un compte épargne pour son enfant né quelques semaines auparavant.

    Mais évidemment !

    Pourquoi créer une épargne pour son enfant ?

    La première chose qui me vint à l’esprit est de penser aux intérets composés et à la chance qu’avait cet enfant qui allait pouvoir pleinement en profiter.

    Les intérêts composés, vous le savez c’est quand les intérêts de la 1ère année d’epargne viennent s’ajouter au capital et générer eux-mêmes des intérêts par la suite.

    Exemple : Supposons un capital initial de 1000€ placé à 10% pendant 10ans (j’aime bien les exemples simples)

    • La première année vous aurez 1000€ + (10% x 1000€) = 1100€ soit un gain en capital de 100€
    • La deuxième année vous aurez 1100€ + (10% x 1100) = 1210€ soit un gain non pas de 100 mais de 110€.

    Vous voyez le truc venir ? Les intérêts composés c’est un fonctionnement basé sur une formule exponentielle qui va générer des revenus de plus en plus important au fur et à mesure.

    interets-composes-epargne-enfant

    Au bout d’un moment les gains liés aux intérêts composés seront même très supérieurs au capital de départ, la seule condition pour que cela fonctionne est (en plus d’assurer le rendement) de laisser le temps au temps.

    Mais étant donné qu’il s’agit de constituer une épargne pour son enfant, qui ne va donc la toucher qu’à sa majorité histoire de se payer des études ou un appartement et bien cela devient parfaitement possible, on dit alors que l’horizon de placement est long.

    Quel est le meilleur support d’epargne pour son enfant ?

    Une fois qu’on est convaincu qu’il est très rentable de commencer très tôt à constituer une épargne pour son enfant, il faut ensuite choisir sur quel support le faire.

    Vous trouverez moult articles sur le web vous expliquant que telle ou telle banque offre un livret spécial pour enfant ou que le livret A est la meilleure solution car parfaitement sécurisée.

    Ce n’est clairement pas mon opinion : je pense au contraire que vu l’horizon de placement long et que de toute façon il n’est pas censé toucher cet argent, le mieux est au contraire d’opter pour des supports présentant un certain niveau de risque.

    Il est par exemple parfaitement possible d’ouvrir une assurance-vie en tant qu’épargne pour son enfant, dès le plus jeune age et de piloter cette assurance-vie comme on piloterait la sienne.

    Hors de question là aussi de n’opter que pour le famélique fond en euro qui n’est guère meilleur que le livret A désormais : il s’agit de se constituer un portefeuille équilibré, mélant à la fois des actifs risqués (mais rémunérateurs) et des supports moins volatiles.

    On peut par exemple tout à fait envisager une épargne pour son enfant consituée d’ETF (CAC40, MSCI WORLD, NASDAQ) ainsi que des métaux précieux et des du monétaire histoire de jouer un peu la sécurité.

    Une assurance-vie pour son enfant ?

    Je vois déjà certains crier à l’infamie : quoi ? du tracker action volatile pour enfant ?

    Comme vous le savez si vous suivez ce blog, j’aime l’investissement en général mais il est vrai que j’ai un faible pour l’investissement en bourse.

    Les actions restent depuis un siécle le support le plus rémunérateur et donc celui le plus à même de constituer via les intérêts composés qu’il va dégager une épargne pour son enfant digne de ce nom.

    Il ne s’agit donc pas ici d’ouvrir un compte titre et de trader ou scalper quotidiennement avec l’épagne de son enfant.

    Une assurance-vie en unités de compte est une option relativement sécurisée car fortement divesifiée, tout en permettant de profiter de rendements très supérieurs aux livrets et autres fonds en euros.

    Car au delà des bons sentiments, constituer une épargne pour un enfant si c’est pour lui léguer à peine de quoi s’acheter une paire de baskets n’a aucun intérêt.

    Gardez en tête qu’en 18ans, l’inflation aura grignoté presque la moitié du capital que vous aurez mis à raison de 2 à 3% par an, il est donc indispensable que ce support d’épargne pour son enfant génére une performance suffisante pour l’enrayer.

    Il est tout à fait possible d’ouvrir une assurance-vie au nom de votre enfant et vous en serez le gérant jusqu’à sa majorité, ou il vous remerciera d’avoir fait aujourd’hui, pour lui les bons choix.

  • 3 Raisons d’investir en bourse plutot qu’en immobilier

    3 Raisons d’investir en bourse plutot qu’en immobilier

    Investir en bourse ou dans l’immobilier ? Voilà la question qui taraude beaucoup d’investisseurs en herbe ou même plus agguéris.

    Que ce soit sur les forums dédiés aux finances personnelles, des banques ou via les échanges que je peux avoir avec mon entourage qui me demande conseil sur le sujet, investir en bourse ou en immobilier est un thème qui revient quasi systématiquement.

    Vous aussi, vous vous posez cette question ?

    Je vais vous donner 3 raisons de préférer investir en bourse plutot que dans la pierre, 3 avantages concurrentiels en somme qui vous permetteront de mieux appréhender le sujet.

    investir-en-bourse-immobilier-bras-de-fer

    Cela ne veut absolument pas dire que je préfère investir en bourse et que je n’aime pas l’immobilier, chaque domaine a ses avantages et ses inconvénients et mon principal conseil c’est surtout que vous devez en tant qu’investisseur viser ce qui vous parait être le plus porteur pour votre capital.

    Ecarter à priori l’un de ces deux domaines d’investissement est une bétise, et si bien sur on a tous nos préférences et des domaines dans lesquels nous sommes plus à l’aise que d’autres, l’investisseur intelligent et rationnel lui essayera d’être positionné sur les deux ce qui lui assure rendements et diversification.

    1. Investir en bourse est plus accessible et permet une diversification

    Attention, cela ne veut pas dire qu’investir en bourse est facile ou qu’il suffit d’acheter des actions, fermer les yeux et devenir riche au bout de 2 mois.

    Par plus accessible, je veux dire que la barriére d’entrée est plus basse notamment en raison tout simplement du prix des actions qui n’a rien à voir avec celui de l’immobilier.

    Acheter un appartement, même minsucule au fond d’une impasse d’une ville en pleine perdition vous coutera au bas mot peut-être 30 ou 40000€ alors qu’il est possible d’ouvrir un compte titre ou un PEA pour 0€ et d’investir en bourse avec à peine 10€.

    Bien sur, cela ne veut absolument pas dire que c’est une bonne stratégie : se donner du mal à ouvrir un PEA pour investir une somme inférieure à 1000€ n’a en réalité aucun sens, et même 1000€ ça reste un tout petit capital.

    M’enfin techniquement, il n’y a rien qui vous en empéche, alors qu’en immobilier l’exemple des 30000€ est en réalité très favorable, si vous avez comme moi la chance (?!) de vivre en région parisienne, c’est 150 à 200000€ le ticket d’entrée pour un petit studio.

    On voit donc là le premier avantage d’investir en bourse : si vous avez 10000€ vous pouvez les faire fructifier alors qu’il faudra des sommes très supérieures en immobilier.

    Le cas du crédit : bien sur, les défenseurs de l’immobilier argueront que si, vous pouvez investir avec 10000€, il suffira d’emprunter le reste !

    Bien sur, c’est possible mais cela vous engage : un prêt n’est pas un cadeau ! Mensualités, intérêts (même s’ils sont ridiculement bas) au final vous apporterez le capital nécessaire

    Que ce soit de votre poche en remboursant vous même ou en mensualités locatives non encaissées, cela revient donc au même même si ça reste évidemment une solution très interessante que d’utiliser l’effet levier.

    Ce phénomène est encore amplifié lorsque l’on cherche à réduire son risque et donc à diversifier ses investissement : acheter 15 ou 20 actions différentes dans des secteurs différents prend quelques heures et reste accessible avec le même budget de 10000€ (vous pouvez acheter moins d’unités)

    Evidemment, certains achètent des immeubles comme des actions mais bon…

    En immobilier, la notion d’unité n’existe pas, vous acheter un genre de lot future à 200k € !

    Bon si vous avez 10 millions d’euros à placer une diversification est possible quoi qu’elle prendra plusieurs années à être mise en place, vous coutera des frais d’entrée à chaque fois et surtout, il n’est pas réaliste de penser qu’on peut réellement diversififer en immobilier.

    En effet, acheter un deuxième appartement dans la même ville c’est certes se prémunir contre les risques du 1er appartement (voisinage, détérioration, impayés) mais vous restez exposé au risque du micro marché de votre ville en plus du marché global.

    diversification-immobilier
    Allégorie de la diversification dans l’immobilier

    Il n’est pas réaliste d’imaginer que vous allez acheter 10 appartements sur 10 continents différents pour avoir une vraie diversification, alors qu’un tracker MSCI World prend quelques secondes à être acheté et à un prix d’entrée infiniement plus accessible.

    A moins que vous ne soyez milliardaire donc, il ne fait aucun doute que pour l’investisseur particulier moyen, la diversification est un avantage majeur et incontestable en faveur de celui qui veut investir en bourse tout en gérant de façon responsable son portefeuille (pas de all in donc)

    2. Investir en bourse est moins taxé et sujet aux interventionnismes

    Bien sur, il y a eu récemment la taxe sur les transacations financières de 0.3% que vous payez quelque soit le résultat de votre investissement (même si vous perdez 90% de votre position donc)

    Mais cela reste sans commune mesure avec les frais d’entrée que constituent les fameux frais de notaire d’environ 8% sur l’immobilier.

    De plus il faut rajouter l’impot sur les bénéfices en cas de revente et que ce n’est pas votre résidence principale (on parle donc bien de taxer les investisseurs uniquement) et également voir surtout, l’intégration des revenus locatifs générés par votre bien à votre baréme d’imposition.

    Autrement dit, si vous êtes à 30% d’imposition (TMI = 30%) par exemple, vous payerez à l’état en plus des taxes précédentes 30% de vos loyers touchés, en espérant ne pas basculer sur la tranche supérieure et donc devoir payer 41% de vos loyers.

    Bien sur, il y a des moyens de payer moins d’impots dans l’immobilier comme la défiscalisation pinel ou la location meublée non professionnelle LMNP mais il existe également des dispositifs similaires pour celui qui préfère investir en bourse dans ces 3 actifs en béton pour 2020 par exemple.

    Avec un PEA par exemple, vos bénéfices ne sont taxés qu’en cas de retrait et non dès l’encaissement de la plusvalue.

    En clair tant qu’il n’y a pas de flux de votre PEA vers votre compte courant, pas de taxation.

    Ensuite, si votre PEA a plus de 5ans les plus-values ne sont pas imposées autrement que via les prélevements sociaux de 17,2% : c’est bien l’age du PEA qui est pris en compte et non quand vous avez réalisé votre plus-value !

    Bref, investir en bourse c’est déjà fortement imposé en France mais ça reste moins confiscatoire que l’immobilier qui est tout simplement massacré par les impots !

    En plus (et oui ce n’est pas fini) investir en bourse est tout de meme moins sujet aux tergiversations législatives que subit l’immobilier : chaque ministre du logement y va de sa loi, de son dispositif…

    Chaque maire plus ou moins populiste va instaurer un plafonnement du loyer ou des lois empéchant la location saisonnière ou augmenter la surface minimale autorisée à la location…

    L’immobilier n’est pas juste un support d’investissement, c’est avant tout un besoin vital de l’être humain : se loger, et cela pousse donc les politiques a modifier constamment les lois sur le sujet

    Evidemment c’est très peu rassurant pour l’investisseur qui doit avoir une visibilité long terme sur ses investissements…

    3. Le rendement moyen est meilleur

    Last but not least comme on dit, le rendement de l’investissement en bourse est globalement supérieur à celui de l’immobilier.

    Pour comparer les deux, on peut utiliser le case-shiller index qui donne une vue objective de l’évolution du prix de l’immobilier aux USA et le compare au S&P 500.

    Robert Shiller qui est le co créateur de cet index est professeur de finances à Yale (j’ai eu le chance de suivre ses cours) et est également prix nobel d’économie en 2013.

    Cliquez sur l’image pour agrandir

    Et encore heureux ! Investir en bourse présente un niveau de risque plus élevé que l’investissement dans l’immobilier, c’est donc tout à fait normal et même « exigible » pour investisseur de vouloir des rendements meilleurs à mesure que son risque augmente.

    Bien sur, ce sont des grandes lignes, le case-shiller index ne prend pas en compte l’immobilier en région parisienne ni vos stock pickings, c’est simplement une indication de l’évolution du marché en général.

    Marché que vous pouvez répliquer si vous choisissez d’ivestir en bourse via l’acquisition de trackers s&p, nasdaq ou cac40 par exemple , chose qu’il est impossible de faire avec l’immobilier, vous êtes obligé d’acheter un bien en particulier.

    Le mieux que vous pouvez faire est d’acheter des parts de SCPI qui vont diluer votre risque sur plusieurs biens et non sur un seul mais reste le risque lié au gérant, ses choix et surtout les rendements SCPI ne font guère réver depuis quelques années.

    Il sera donc parfaitement possible de réaliser de meilleurs en rendements en immobilier que pour celui qui veut investir en bourse mais cela veut dire qu’il doit surperformer le marché (américain tout du moins, en France peut-être pas)

    Bonus : la liquidité

    Imaginons que pour une raison ou une autre, un investisseur soit obligé de retirer ses billes de son investissement : un divorce, des revenus en baisse, un autre projet…

    Vendre ses actions prend quelques minutes et un virement vers votre compte une ou deux journées maximum.

    Vendre un appartement ou une maison… je ne préfère même pas y penser ! L’immobilier est un type d’investissement très peu liquide, vous en avez pour 3 mois minimum.

    Ca c’est si vous trouvez preneur à votre prix immédiatement, il n’est pas rare de voir des gens vendre leur bien depuis 12, 18 ou 24 mois sans succès parce que le bien a un défaut par exemple.

    En bourse même un penny stock d’une société épouvantable trouvera preneur dans la seconde, on apelle ça la liquidité et c’est un énorme avantage quand on change de stratégie d’investissement ou qu’on a un besoin d’argent rapidement.

    Conclusion : faut-il investir en bourse plutot qu’en immobilier ?

    Mon avis personnel est que oui, je préfère investir en bourse pour plusieurs raisons :

    • Diversification possible contrairement à l’immo
    • Gestion du risque : taille de position, stop loss et cotation en temps réel disponible
    • Espérance de gain supérieure
    • Liquidité supérieure

    Maintenant, je n’irai pas jusqu’à dire qu’il faut bannir l’investissement dans l’immobilier, bien au contraire celui-ci a beaucoup d’avantages également, que nous verrons dans un article ultérieur.

    Il s’agit simplement de mon avis personnel, basé sur mes jugements, ma personnalité et mes attentes : chacun aura une vision différente et il est au final difficile de dire que tel ou tel investissement est meilleur qu’un autre.

    L’idéal, dans une optique de diversification est de ne pas choisir et d’utiliser la bourse et l’immobilier de façon complémentaire :

    • L’immobilier monte ? Vous en profitez
    • Les marchés flambent ? Vous en profitez aussi
    • Les marchés se cassent la gueule ? L’immo vous protège
    • Votre locataite ne paye plus son loyer ? Vos actions continuent de vous rapporter

    J’ai donc beau largement préférer investir en bourse, je suis évidemment également investi dans l’immobilier, dans une moindre mesure certes mais cela répond à un des principes de bases de l’investissement en général : ne jamais mettre ses oeufs dans le même panier.

    Et vous, que préférez-vous ? Investir en bourse ou investir dans l’immobilier ? Dites-moi dans les commentaires pourquoi et qu’est ce qui motive ces choix, je serai ravi d’échanger avec vous la-dessus !

  • Quels conseils pour réaliser un bon achat immobilier à Phuket ?

    Quels conseils pour réaliser un bon achat immobilier à Phuket ?

    Un achat immobilier est l’un des projets les plus importants à réaliser. Il l’est encore plus lorsqu’il se fait sur la belle île de Phuket.

    Acheter un bien immobilier dans cette région nécessite une attention particulière.

    Voici quelques conseils pratiques qui vous guideront certainement dans l’acquisition de votre bien immobilier à Phuket.

    Maitrisez votre budget

    Cet aspect peut paraitre évident, mais certains acheteurs potentiels oublient de considérer le prix total de l’immobilier qu’ils consultent.

    Le prix de mise à niveau de ce bien n’est souvent pas inclus dans le coût annoncé. Cela n’a rien de mal puisque le prix annoncé peut paraitre exact pour un acheteur à Phuket.

    Prenez simplement le temps de demander au propriétaire si le prix annoncé correspond à celui en pleine propriété.

    L’acheteur d’un bien immobilier à Phuket oublie bien souvent le fonds d’amortissement ou les frais de transfert. Ceci est une erreur qu’il faudra éviter.

    Il ne faut pas oublier que vous pourrez avoir besoin d’un avocat pour garantir le bon déroulement de l’opération. La rémunération de celui-ci est également à considérer, elle doit compter dans le prix total de l’acquisition.

    Trouvez le quartier de Phuket qui vous correspond

    Phuket est un joli coin et chacun de ses quartiers est différent. Les quartiers ont des caractéristiques particulières qui garantissent la réussite d’un investissement en immobilier selon le type de bien que vous désiriez acheter.

    Il est pas mal ce quartier non ?

    Par exemple, le nord de l’île non loin des parcs nationaux serait beaucoup plus au goût de ceux qui aiment la faune la nature. Ceux qui adorent la vie urbaine pourront se plaire à Phuket Town ou Patong.

    Ces endroits sont aussi favorables pour ceux qui aiment vivre dans une atmosphère de fêtes.

    Vivre près du sable est ce que vous appréciez ? Optez pour les quartiers proches de la mer. Avant d’acheter votre immobilier, n’oubliez pas de faire alors des recherches pointues sur les quartiers.

    Embauchez un avocat

    Pour l’achat de tout bien immobilier, la culture immobilière de Phuket exige la présence d’un avocat.

    Ce dernier vous est encore plus important si vous êtes un étranger. Un bon avocat saura vous expliquer les démarches indispensables à un bon achat immobilier. Il vous expliquera aussi la pratique courante.

    Aucun agent immobilier ne pourra dans ces conditions profiter de votre mauvaise connaissance du marché local.

    Sans avocat, vous ne saurez certainement pas si votre acompte de réservation de l’immobilier est remboursable ou pas.

    Grâce à ses compétences, il pourra vous dire si l’immobilier qu’on vous vend se fait illégalement ou pas.

    Comprendre le marché immobilier du pays et de Phuket

    Le marché immobilier n’est pas universel. Il peut varier d’un pays à un autre.

    Celui de Phuket est bien évidemment différent de celui du reste du monde. Cette île se différencie en effet par la quantité de développements qui vise les acheteurs étrangers.

    Ces derniers n’ont pas le droit d’obtenir d’hypothèques locales. La majorité des financements d’immobiliers se fait en espèce.

    Cela se justifie par le fait que les étrangers ne peuvent pas financer un immobilier depuis leur pays d’origine.

    Prenez connaissance de tous ces aspects avant de vous lancer dans l’achat d’un immobilier à Phuket.

  • Investir en 2020 : 3 actifs en béton

    Investir en 2020 : 3 actifs en béton

    3 actifs en béton pour investir en 2020

    Investir en 2020 risque de ressembler à une partie de démineur tant cette année 2019 a été particulière et risque donc de fausser bien des analyses.

    Alors que les marchés perdaient 20% en moins de 3 mois fin 2018, très peu auraient imaginer finir l’année 2019 sur des plus hauts, cassant résistance sur résistance et avec un cac frolant les 6000 points en décembre 2019.

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    -18% sur le cac40 entre octobre et décembre 2018. Qu’auriez-vous prédit pour 2019 ?

    Investir en 2020 : le périlleux jeu des prédictions

    A l’époque le risque macro économique était à son paroxysme : guerre commerciale chine vs états unis, le choc du brexit encore récent et l’économie mondiale qui vascille.

    12 mois plus tard c’est l’euphorie sur les marchés, et les signes avant coureurs de récession s’éloignent, les chiffres des états unis (qui conditionne tout le reste) sont brillants tant dans le chomage, l’industrie que l’agriculture et même si une légère correction s’est faite sentir depuis début décembre, la situation est au beau fixe.

    Tout cela pour dire que le jeu des prévisions est un jeu dangereux, hasardeux et qu’il est souvent difficile d’anticiper les tendances tant les marchés sont parfois imprévisibles.

    investir-en-2020-boule-cristal

    Nous allons tout de même tenter 3 supports d’investissement qui nous paraissent opportuns pour investir en 2020 : bien sur que nous risquons de nous tromper, l’idée est avant tout d’attirer votre attention sur ces actifs et de les suivre, puis de rentrer si la situation le permet.

    Ah oui et avant d’attaquer concrétement, vous êtes bien sur seul responsable de vos faits et gestes, nous donnons des avis uniquement.

    Le Palladium : n’est-il pas trop tard pour investir en 2020 ?

    Le quoi? Le palladium enfin. Vous ne connaissez-pas ? Voici une définition rapide :

    Le palladium fait partie du groupe du platine. Le corps simple palladium, platinoïde léger et rare, est parfois considéré comme un métal noble, pour les applications des métaux précieux.

    Source : Wikipédia

    Alors oui, c’est sans doute plus vendeur de parler de l’or, de l’argent voir du cuivre qui sont les métaux précieux les plus populaires.

    C’est vrai aussi que ces 3 métaux sont dans une tendance positive et qu’il s’agira probablement encore d’un bon choix pour investir en 2020 mais on n’allait tout de même pas écrire un article entier pour vous dire qu’il fallait investir dans l’or !

    Le palladium est donc un métal « précieux » dans le sens ou il est rare et c’est ce qui en fait tout son intérêt : de plus en plus rare et difficile à extraire, il a vu son cours augmenter de 310% en 3ans et ce n’est qu’un début tant la demande est forte et que les producteurs ont du mal à la soutenir comme l’explique cet article du financial times.

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    300% en 3ans et il est parfaitement possible que ce ne soit que le début du mouvement.

    A quoi sert le palladium et pourquoi en acheter ?

    La demande justement, d’ou vient-elle ? Et bien essentiellement des pots catalytiques des voitures qui sont un élement de dépollution important et qui équipe 100% des voitures thermiques ou hybrides produites partout dans le monde.

    A noter que vu qu’il s’agit d’un élement de dépollution et que la pression des législateurs continue d’augmenter sur ce point avec la nouvelle norme mondiale WLTP par exemple, non seulement la demande pour la palladium augmente avec le volume mais aussi par voiture car celles-ci embarquent une quantité toujours plus importante de palladium afin de répondre aux dernières normes.

    Ajoutez à cela le fait que l’électrique ne représente même pas 1% des ventes de modèles neufs et que les pots catalytiques ont une durée de vie de 20ans environ suite à quoi, il faut les changer ce qui gardera une pression sur la demande pendant encore au moins une voir deux décénies.

    Comme si tout cela ne suffisait pas il y a un dernier élement : le palladium semble totalement décorrélé des autres actifs que sont les marchés action, métaux précieux ou les hydrocarbures ce qui le rend également intéressant en cas de trou d’air sur les marchés.

    Le bitcoin

    On change de monde avec un actif qui fait beaucoup parler de lui, souvent en mal.

    Ses détracteurs disent qu’il n’est basé sur rien (« on thin air » dixit donald trump) et qu’il va ruiner les investisseurs qui s’en approchent, les bitcoin maximalists eux parlent d’un bitcoin à $100.000 ou $1.000.000 dans quelques années.

    Dans cette jungle difficile d’y voir clair alors restons-en aux faits et ceux-ci sont clairs :

    • Bitcoin est l’actif financier ayant généré le meilleur rendement cumulé sur 10ans (0,0009$ à 7200$ aujourd’hui)
    • Bitcoin a réalisé 121% depuis le début de l’année jusqu’au 12 décembre 2019 soit 5 fois mieux que les marchés action.

    Donc moi je veux bien que ce soit un actif risqué, que la régulation peut lui faire du mal ou que la chine l’interdit ce qui le prive d’un marché énorme : la réalité est que si vous êtes investisseur, vous ne pouvez pas passer à coté de l’actif ayant le plus efficace des 10 dernières années et ignorer son existence.

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    121% en un an sur 2019 pour le bitcoin.

    Non la réalité avec bitcoin est qu’il faut lui réserver la taille qu’il mérite : ça reste un actif très volatile, très spéculatif qui peut corriger très fortement et donc lui allouer 90% de votre portefeuille est une erreur aussi grande que celle de l’ignorer.

    Justement, nous sommes en plein dans une correction qui a commencé fin juin et qui a vu bitcoin perdre 48% depuis ses plus hauts annuels à 14000$ et végéte aujourd’hui autour des 7200$.

    Cela correspond à un retracement fibonacci entre 61.8 et 65% du dernier mouvement haussier et donc à une « golden pocket » qui a souvent servi de support avant rebond dans le passé.

    C’est donc potentiellement le bon moment pour un investisseur de long terme de mettre des billes et d’investir en 2020 dans le bitcoin via du cost dollar averaging par exemple.

    L’astuce du capitaine : Halving du bitcoin en 2020

    Autre élement d’importance : en mai 2020 aura lieu ce qu’on apelle un « halving » en cryptomonnaies. Il s’agit concrétement d’une date prédéfinie à partir de laquelle l’inflation de la cryptomonnaie (la production de nouveaux coins) est divisée par deux.

    Cela a pour but de créer de la rareté : de moins en moins de bitcoins sont produits ce qui provoque une hausse du prix de celui-ci.

    bitcoin-halving-prix
    Chaque ligne verticale correspond à une date de halving

    C’est exactement ce qui s’est passé lors des deux derniers halvings et il est tout à fait possible (mais pas certain évidemment) que ce soit encore le cas en 2020, raison pour laquelle nous pensons qu’il faut investir en 2020 sur la cryptomonnaie phare.

    Bitcoin est passé de 15 à 800$ lors du premier halving et de 500 à plus de 16000$ lors du deuxième : des rendements stratosphériques, corrigés par la suite évidemment mais qui représentent des opportunités incroyables.

    Tous ces élements consituent selon nous une excellente raison de s’exposer à ce genre d’évenements potentiellement très rémunérateurs et investir en 2020 dans du bitcoin sur une petite partie de son portefeuille.

    Un tracker Nasdaq

    Alors oui, à coté des deux précédents actifs que nous conseillons pour investir en 2020, avec le NASDAQ on à l’impression de mettre des charentaises et de revenir sur quelque chose de plus classique.

    Tout d’abord un tracker (cliquez pour plus d’infos) est une ligne d’un portefeuille qui réplique exactement le cours d’un marché, il existe des trackers pour le cac40, pour le dax30 ou même des trackers de régions comme l’asie.

    Pourquoi un tracker Nasdaq ? Tout simplement parce que les marchés financiers étant gouvernés par la loi des forces de newton, tout objet allant dans une direction et ne subissant pas de force contraire reste sur sa trajectoire. Et quelle trajectoire mes amis :

    nasdaq-2012-2019
    Investir c’est facile depuis 2012 : on achète du nasdaq et puis on part en vacances

    Une valeur sure donc et pour des fondamentaux aussi simples que solides : nous vivons dans l’ère de l’information et la totalité des entreprises innovantes sur le sujets sont cotées sur le nasdaq.

    La totalité des gros comme les GAFAM mais aussi les nouveaux liés à l’intelligence artificielle : impossible de savoir laquelle des composantes du nasdaq va superformer les autres alors un tracker fait très bien l’affaire en tant que placement « sur » (rien n’est sur dans la vie mais je ne parierai pas sur la chute des GAFAM si j’étais vous)

    Voilà pourquoi un tracker Nadaq a donc une place de choix pour investir en 2020 mais comme c’était déjà le cas les années précédentes, que ce soit via un compte titre, ou une assurance-vie (Boursorama en propose par exemple)

    Voilà pour notre tour des 3 actifs sur lesquels nous conseillons d’investir en 2020 : bien sur, nous n’avons pas de boule de cristal mais c’est à l’heure actuelle