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  • Investir 10000€ en 2021 par TradingPassion

    Investir 10000€ en 2021 par TradingPassion

    L’intro du capitaine

    Toujours dans la série comment investir en 2021, j’ai le plaisir d’accueillir aujourd’hui l’auteur de la chaine YouTube TradingPassion que je vous recommande particulièrement et qui vous explique comment investir 10000€ en 2021 dans cet article invité !

    Si vous n’êtes pas trop YouTube, vous pouvez également le retrouver sur Twitter : @tradingpassion sur lequel il partage également ses trouvailles et plans de trading.

    J’aime beaucoup les analyses toujours argumentées et rationnelles et j’ai hâte de découvrir sa stratégie pour investir 10000€ en 2021 et quels sont ses actifs préférés.

    Exemple d’analyse disponible sur Youtube

    L’idée est qu’après ma propre vision sur le sujet ainsi que celle d’Alexandre qui axe sa stratégie sur le dividende en 2021, vous puissiez avoir des sons de cloche différents et complémentaires.

    J’accorde beaucoup d’importance à l’objectivité des analyses et j’estime que ma seule contribution et mon seul point de vue serait forcément biaisé par mes expériences et mes vues de marché.

    Je vous laisse donc sans tarder découvrir comment investir 10000€ en 2021 selon l’auteur de Trading Passion qui a accepté de se prêter à l’exercice en ce début d’année !

    Introduction et perspectives pour investir 10000€ en 2021

    Avant de rentrer dans le vif du sujet et de vous donner ma vision sur la façon d’investir 10000€ en 2021, je tiens d’abord à me présenter.

    Je suis avant tout un passionné des marchés financiers sur lesquels je suis investi depuis plus de 10 ans.

    C’est la raison pour laquelle j’ai décidé d’être très original sur le choix de mon pseudo Trading Passion ! (rires).

    Je suis très actif sur Twitter et j’ai récemment lancé ma chaine Youtube ou je développe un concept qui s’appelle les instants trading ou je fais des analyses fondamentales et techniques de valeurs.

    Je me définis plus certainement comme un investisseur qu’un trader puisque je préfère prendre une position à moyen terme et long terme et que je fais très peu d’intra day.

    Je suis passé par toutes les émotions en bourse : joie, euphorie, panique, peine, désespoir, colère, satisfaction….

    Il n’y a pas de martingale gagnante à part le travail et je mets l’accent particulièrement sur l’analyse fondamentale couplée à l’analyse technique.

    Retour sur l’année 2020 et ses enseignements

    Avant d’aller dans le détail de ma stratégie pour investir 10000€ en 2021, je voulais faire petit retour sur l’année écoulée.

    L’année 2020 a été une année qui restera gravée à jamais dans la mémoire de chacun.

    Mes premières pensées vont avant tout aux personnes qui ont été durement touchées par la crise et les vies brisées.

    D’un point de vue du marché, l’année 2020 a été en tout point exceptionnelle.

    C’est avant tout, la lourde chute des indices dont le point bas a été atteint le 13 Mars dernier qui a marqué les esprits.

    En effet, les différents confinements et mises en quarantaine ont impactée fortement les économies. Mais ce qui a été le plus étonnant c’est la remontée des indices.

    Si je prends notre CAC40 national, nous avons atteint le point bas en Mars à 3632 points. Nous avons regagné depuis 56% au plus haut le 8 Janvier dernier !

    CAC40-2020

    La remontée est fulgurante signe que nos économies restent fortes et qu’elles ont su adapter leurs modes de production à la crise notamment grâce à la digitalisation.

    Certains catalyseurs forts ont également accompagné cette remontée. Je pense particulièrement à l’annonce du vaccin en Novembre dernier et surtout au démarrage de son administration dans les différents pays du monde.

    Les banques centrales ont également injecté des liquidités en non-stop car nos économies devaient tenir.

    Si je regarde du côté du marché Français, nous avons su rebondir après mars et plus particulièrement à partir du mois de Mai.

    La victoire de Joe Biden et l’annonce du vaccin nous ont permis de retrouver notre niveau d’Octobre 2019 après le choc phénoménal qu’a représenté la crise covid.

    D’un point de vue des valeurs, le luxe a été très résistant à la crise mais également des valeurs tech comme Dassault, Worldline ou bien encore dans l’industrie avec Schneider Electric.

    Les valeurs dites cycliques ont amorcé un rattrapage en fin d’année. Les grands gagnants sont les entreprises du secteur de la santé.

    Je pense particulièrement à Pharmagest dont le parcours est exceptionnel, EurofinsScientifc, Bastide le Confort médical ou bien encore les biotech type Novacyt, Biosynex ou bien encore AB Science.

    La technologie comme expliquée juste avant avec STMicro, Worldline ou CapGémini.

    Certains poids lourds du CAC ont très bien résisté à la crise notamment en raison de leur business model solide et bien établi. Je peux citer ici Air Liquide, L’Oréal ou bien encore Kering.

    A contrario, le secteur du tourisme, les financières, l’aéronautique, les services aux entreprises ou bien encore les foncières ont particulièrement été touchés car leur business model a été directement impacté par la crise covid.

    Je pense néanmoins que le secteur financier peut repartir cette année en témoigne la reprise de certaines bancaires.

    Mais c’est surtout aux Etats Unis que la recovery a été fulgurante.

    Une année incroyable aux US

    Nous avons terminé l’année sur des records ce qui peut paraitre incroyable avec la violence du choc engendré par la crise.

    Nous sommes entrés dans un monde digital, les GAFAM et la tech en général ont ainsi brillées en bourse pour atteindre des sommets et je pense que cette tendance n’est pas près de s’arrêter en témoigne les résultats de Netflix qui viennent d’être annoncés.

    Je garde en tête certains événements majeurs qui ont marqué 2020 comme la fusion ingenico-worldline, la découverte du confinement pour nos économies modernes, le scandale Wirecard…

    Mais aussi le rapprochement Véolia-Suez, le baril de pétrole à un court négatif, la capitalisation record d’Apple et le parcours hors norme de Tesla, l’explosion du Bitcoin, la sortie d’Accor du CAC40 qui marque la fin d’un monde et le début d’un nouveau….

    Les leçons à tirer avant d’investir en 2021

    Tout cela me laisse à penser que l’année 2021 ne sera pas identique à 2020. Je ne pense pas à un écroulement des indices.

    Pourquoi? Car nous avons maintenant le retour d’expérience de cette crise covid et nous nous sommes adaptés.

    Les banques centrales sont également à la manœuvre à coup d’injection illimitées de liquidités.

    Nos économies ne peuvent pas vaciller car les enjeux sont trop importants. Les indices pourront consolider mais hors nouvelle crise majeure, je ne pense pas à un effondrement même si les perspectives ne sont pas encore des plus positives.

    D’un point de vue des secteurs, en 2020 c’est la santé, les greentech et la tech qui sont sorties gagnantes. Les perdants ont été les financières, le tourisme, les foncières et l’aéronautique.

    Pour 2021, je vois une continuité de la dynamique. On le voit sur les indices. A l’heure actuelle, le CAC reste haussier.

    investir-21000€-en-2021

    Je pense que nous pouvons aller chercher à court terme les 5800 points.

    Je lis des revues économiques indiquant que nous pourrions aller chercher les 6000-6100.

    Je ne vois pas les catalyseurs qui pourraient nous y amener à court terme mais le marché peut nous surprendre. D’un point de vue secteur, je pense que les cycliques vont continuer à remonter.

    Le secteur financier reste à la traine. Je pense qu’il peut aller chercher son retard. Je pense aussi que la thématique de l’environnement est quelque chose à jouer.

    Je pense à une valeur qui a ma préférence comme Séché Environnement. La tech va continuer à performer car elle permet la digitalisation de nos économies dont la crise a été un fulgurant accélérateur.

    Je continuerai aussi à regarder les small et mid caps qui peuvent surperformer.

    Je n’oublie pas l’or qui a fait un très beau parcours en 2020 et qui va continuer en 2021.

    Pour terminer, les cryptomonnaies sont un actif à ne pas laisser de côté vue la belle performance du Bitcoin ces dernières semaines.

    J’attendrai néanmoins une petite conso car la hausse a été stratosphérique. 

    Comment investir 10000€ en 2021

    Pour commencer, je voudrai souligner qu’aujourd’hui, seule la bourse peut générer un rendement digne de ce nom.

    Les livrets d’épargne ne rapportent plus rien. C’est un excellent moyen de se diversifier et d’aller chercher le gain que les placements traditionnels ne rapportent plus.

    Je vais partir du principe d’une proposition d’allocation pour un jeune qui a la trentaine et qui cherche de la performance tout en gardant une pointe de modération et qui veut investir 10000€ en 2021

    Bien sur, tout le monde ne peut investir une telle somme, mais dites-vous qu’il est toujours possible d’emprunter 10000 euros et de les investir comme décrit ci-dessous.

    Je pars également du principe que la personne est propriétaire de sa résidence principale.

    Si ce n’est pas le cas, je conseillerai à la personne de s’orienter en priorité vers l’achat d’un bien. Si ces conditions sont remplies, voilà comment je ferai pour investir 10000€ en 2021 :

    50% en bourse sur les thématiques évoquées

    Je prendrai du CAC, des valeurs moyennes tout en privilégiant une répartition sur différentes zones géographiques : EU, USA et Asie

    20% en ETF

    MSCI World pour du long terme car il permet d’avoir une exposition à un panier d’action très important.

    Je privilégierai aussi des ETF sur des thématiques spécifiques comme la tech ou bien encore l’IA ou les ressources naturelles.

    5% en crypto

    Je parle des cryptos ou il y a du volumes et pas les projets obscurs que l’on peut trouver.

    Je mettrai au choix sur le Bitcoin, Éther, Litecoin ou Ripple en attendant une conso.

    L’astuce du capitaine

    Avant d’investir 10000€ en 2021 sur des cryptomonnaies dont vous n’êtes pas certain de la vialibilité du projet, vérifiez d’abord que celle-ci est listée sur les grands exchanges de crypto que sont Binance ou Coinbase.

    Non seulement c’est un gage de sérieux (mais aucunement une garantie) mais cela procure en plus une liquidité très supérieure et donc à la fois plus de flux et moins de volatilité !

    5% sur l’or et 5% sur l’argent

    Car il faut en avoir en portefeuille même quand on cherche à investir seulement 10000€ en 2021 ! L’or et l’argent sont un hedge en cas d’incertitude sur les marchés et restent en tendance haussière.

    On peut y investir via ETF ou physiquement

    5% en investissements exotiques

    Si possible pour de l’investissement d’objet de collection comme une montre.

    Je mettrai de côté pour faire l’acquisition d’une belle pièce.

    Je garderai une épargne de sécurité sur livret de 10% afin de faire face aux coups durs et autres imprévus.

    Conclusion : Pas simple d’investir 10000€ en 2021

    Pour terminer, je voudrai dire que si vous débutez et que si vous lisez cette interview et visitez régulièrement le site du capitaine alors vous êtes sur la bonne voie !

    L’investissement en bourse est un chemin long, semé d’embuches mais terriblement passionnant. Vous apprendrez tous les jours.

    Je tiens à insister sur l’importance de se former, lisez des revues éco et boursières, visitez régulièrement des sites Internet.

    Je conseille fortement zone bourse qui est la référence en France. Bossez vos graphiques et vos analyses fondamentales.

    Ne suivez pas ce que vous pouvez lire sur les réseaux sociaux mais faites-vous votre propre idée et créez votre propre système de trading.

    C’est très important. On n’investit pas à l’aveuglette de l’argent durement gagné.

    Investissez dans une bonne plateforme de trading. Nous sommes ici dans une logique de partage et c’est ensemble que nous avançons.

    Ce fut pour moi un plaisir de répondre à cette interview et je remercie chaleureusement le capitaine pour son invitation !

    Il ne me reste qu’à vous souhaiter bon vent à la fois pour investir 10000€ en 2021 comme c’est le sujet de cet article mais aussi dans ce chemin initiatique qui vous mènera bien plus loin que vous imaginez !

  • 9 Actions US à dividende – investir 21000 € en 2021

    9 Actions US à dividende – investir 21000 € en 2021

    Le Mot du capitaine

    Cet article est rédigé par l’ami Alexandre, responsable du site blogbourse.net et que vous pouvez également suivre sur twitter.

    Alexandre a accepté de participer à une série d’articles invités destinés à l’investissement en bourse sur le thème : 21000€ à investir en 2021.

    Dans cette série d’article qui commence à peine, j’ai demandé à des investisseurs, traders particuliers ou tout simplement des passionnés de partager avec vous une stratégie d’investissement pour l’année 2021.

    Il nous livre dans cet article sa stratégie basée sur le dividende et quels titres ont retenu son attention pour coller à cette même stratégie.

    Je vous laisse découvrir sa stratégie pour 2021 principalement axée sur le dividende !

    9 Actions à dividende pour 2021

    L’année 2020 est finie et je crois que vous comme moi, on a hâte de passer à 2021.

    Entre la pandémie de Covid-19, la crise économique, le krach boursier d’une extrême violence suivi par une hausse stratosphérique des indices, cette année aura mis nos nerfs à rude épreuve.

    En ce mois de janvier, il est donc encore temps de faire table rase du passé et de préparer son portefeuille pour l’année à venir.

    Dans cet article, je vais vous dévoiler une idée de portefeuille destinée aux investisseurs de long terme qui souhaitent générer une rente via le dividende, tout en voyant leurs actions se valoriser dans le temps.

    Ma stratégie pour 2021

    Chaque année, lorsqu’il est l’heure de faire des prévisions pour l’année suivante, j’entends deux scénarios :

    • Le retour de la value (entreprises décotées)
    • Le retour de l’Europe

    Et tous les ans, ce sont des entreprises de croissance américaines qui surperforment les marchés… Alors ma stratégie va être simple pour 2021, je vais m’envoler direction le pays de l’oncle Sam pour faire mes achats !

    De plus avec la baisse importante du dollar, il devient nettement plus intéressant pour un européen d’acheter des actions en dollar américain.

    Début 2020, le cours EUR/USD était de 1€ pour 1,12$ alors qu’aujourd’hui, nous sommes à 1€ pour 1,22$ ! En d’autres mots, nous avons gagné 8% de pouvoir d’achat.

    Mes 9 actions à dividende favorites pour 2021 sur le marché US

    Ma sélection d’action ne fera (probablement) pas +100% en 2021 mais ce sont des sociétés solides, qui bénéficient d’une expertise dans leur domaine et par conséquent qui possèdent un moat important.

    Ces sociétés sont rentables et donc elles versent (pour la plupart) un dividende croissant.

    1. AbbVie

    AbbVie est un laboratoire pharmaceutique américain spécialisé dans la recherche et le développement de médicaments thérapeutiques (arthrite, maladie de Crohn, Parkinson, mucoviscidose, etc.).

    En bourse, la société pèse 185 milliards de dollars, mais elle a un parcours plutôt récent puisque la société n’a été créée qu’en 2013, lors de la scission du laboratoire Abbott. Cependant la société délivre une impressionnante croissance, dopée notamment par ces acquisitions.

    Abbvie-dividende

    Depuis sa création et son introduction en bourse, la société a réalisé des acquisitions majeures :

    • 2015 : acquisition de Pharmacyclics (pour 21 milliards)
    • 2016 : acquisition de Stemcentrx (pour 5,8 milliards)
    • 2019 : acquisition d’Allergan (pour 63 milliards)

    Ces acquisitions pourraient faire peur mais la AbbVieintègre parfaitement ces sociétés dans son modèle économique.

    D’ailleurs comme on le voit dans le tableau ci-dessous, le résultat par action ne cesse de croitre d’année en année ce qui est toujours excellente dans une perspective de distribution de dividende.

    Valorisation :

    • PER : 22
    • Rendement : 5%

    2. Pfizer

    La société Pfizer a été la première a commercialisé son vaccin pour le Covid-19 ! D’ailleurs l’annonce de ce vaccin, efficace à plus de 95% selon les études cliniques, aura fait bondir les marchés !

    Avec une capitalisation boursière de 210 milliards de dollars, Pfizer est l’un des laboratoires les puissants au monde.

    Le groupe pharmaceutique est diversifié puisqu’il travaille notamment dans la lutte contre le cancer, les maladies rares, le tabagisme, les maladies cardiovasculaire, etc.

    Pfizer investit en moyenne 8 milliards de dollars en recherche et développement chaque année, et n’hésite pas à recourir à la croissance externe pour continuer son développement.

    Valorisation :

    • PER : 24
    • Rendement : 4%

    3. RealtyIncome

    Pour cette troisième société, nous allons changer radicalement de secteur. Puisque je vais vous présenter une foncière. Ou plutôt LA foncière, reine des dividendes mensuels.

    RealtyIncome gère et loue un portefeuille diversifié de plus de 6.500 propriétés, louées à 600 sociétés, travaillant dans 51 industries.

    Du point de vu des performances opérationnelles, RealtyIncome délivre un rendement moyen de 15,5% par an (plus-value et dividende).

    Le dividende a la particularité d’être versé mensuellement (autour du 15 de chaque mois) et ce dividende est payé sur ongle depuis plus de 50 ans (600 mois), sans interruption.

    RealtyIncome est l’une des REIT (Real EstateInvestment Trusts) préférées outre Atlantique.

    Pendant la crise du Covid, RealtyIncome a été l’une des rares foncières à continuer d’augmenter son dividende.

    Valorisation :

    • Rendement : 4,6%

    4. Digital Realty Trust

    Digital Realty Trust est à mi chemin entre la foncière et l’entreprise tech.

    En effet, la REIT de San Francisco a la particularité de détenir un portefeuille de datacenters aux Etats-Unis, en Europe et en Asie.

    Depuis quelques années, les data sont devenues le nerf de la guerre pour les grandes firmes américaines.

    Mais pour collecter et analyser ces data via leurs services en ligne, il faut des infrastructures solides et fiables aux quatre coins du monde pour héberger ces serveurs.

    Digital Realty se paie sur des niveaux de valorisations élevés, mais compte tenu de son activité, la société est valorisée comme une entreprise technologique.

    Valorisation :

    • PER : 3,3%

    5. Intel

    Depuis quelques mois, la société INTEL (spécialiste des processeurs) connaît quelques difficultés opérationnelles.

    La firme Apple a décidé de se passer des processeurs INTEL pour équiper ses fameux MacBook et iMac.

    De plus, les concurrents d’INTEL (AMD et NVIDIA en tête) ont pris une certaine avance technologique sur la société.

    Par conséquent, INTEL perd plus de 15% en bourse sur l’année 2020. Ce qui en fait l’une des sociétés technologiques les moins chères du Nasdaq.

    Intel se paie sur un PER autour de 10, quand NVIDIA se paie 85 fois ses bénéfices et AMD, plus de 130 fois ses bénéfices.

    Investir dans INTEL, c’est donc miser sur la « recovery » de la société, qui je le rappelle est rentable et génère de la croissance.

    Valorisation :

    • PER : 10
    • Rendement : 2,6%

    6. MacDonald’s

    Je crois qu’il n’y a pas besoin de présenter la chaîne de fastfood McDonald’s. Avec près de 38.000 restaurants à travers le monde, la firme américaine est le leader incontesté et incontestable de la restauration rapide.

    Mais à cause de sa taille, McDonalds n’a plus beaucoup de nouveau territoire à conquérir et son chiffre d’affaires commence à stagner depuis quelques années.

    À moins que la firme n’arrive à ouvrir de nouveaux points de vente sur la planète mars !?

    Et pourtant, l’entreprise bénéficie d’une rente (notamment grâce à son immobilier) qui lui permet d’augmenter année après année son bénéfice net par action.

    De part sa marque et ses emplacements, la firme de restauration rapide bénéfice d’un incroyable moat la rendant indélogeable.

    Valorisation :

    • PER : 32
    • Rendement : 2,4%

    7. Disney

    En 2020, Disney a souffert de la pandémie de Covid-19. La société a notamment été contrainte de fermer une bonne partie de l’année ses parcs à thème à travers le monde. Mais la société a su rebondir, profitant notamment de son impressionnant catalogue de films pour lancer son propre service de streaming. Disney+ qui devient le concurrent direct de Netflix.

    Dans son giron, Disney possède notamment les franchises :

    • Disney (Le Roi Lion, La Reine des Neiges, etc.) ;
    • Pixar (Toy’s Story)
    • Star Wars
    • Avengers

    Et face aux succès des ces films et série Star Wars, la firme a annoncé un nouveau film (en 2023) et 10 séries dérivés de l’univers de Georges Lucas. Au programme, la saison 3 de The Mandalorian (gros succès auprès des fans) et une série dédiée au personne d’Ahsoka (également très appréciée par les fans).

    De plus, la plateforme de streaming Disney+ va devenir un atout de taille. En effet, grâce à cette plateforme, Disney pourra maîtriser toute la chaîne de valeur depuis la création jusqu’à la diffusion de ses films.

    Connaître en direct ce qui marche et ce qui ne marche pas et donc, adapter sa stratégie en quasi-temps réel.

    Alors la valorisation de Disney n’est pas vraiment très attractive puisque la société se paie 5 fois son chiffre d’affaires. Le cours de l’action est même sur ses plus hauts historiques malgré les crises du Covid.

    8. Kinder Morgan

    Avec l’émergence des énergies renouvelables et l’urgence climatique, nombreux sont les investisseurs qui parient sur la fin du pétrole. Et bien pas moi, je pense que le pétrole restera l’énergie fossile pendant encore de nombreuses années.

    Mais pour éviter les fluctuations (parfois ératique) de son cours, j’ai choisi d’investir dans une société spécialisée dans la gestion des infrastructures de transports et de stockages des hydrocarbures. En d’autres mots, Kinder Morgan gère des pipelines et des terminaux de stockages.

    Les pipelines de Kinder Morgan couvrent l’ensemble des Etats-Unis. Pour concurrencer la société, il faudrait débourser des dizaines de milliards de dollars, demander des permis de construire, se battre contre les recours des écologistes et des populations locales. Bref, une bataille que même Napoléon n’oserait tenter.

    Aujourd’hui, Kinder Morgan se paie sur de faibles niveaux de valorisation. Le PDG et principal actionnaire continue de racheter des actions, ses intérêts sont donc parfaitement alignés avec ceux des petits porteurs.

    Valorisation :

    • PER : 10
    • Rendement : 7,7%

    9. Berkshire Hathaway

    La dernière, mais pas des moindre, j’ai choisi l’action Berkshire Hathaway contrôlée et administrée par le célèbre Warren Buffett.

    Alors je triche un peu car elle ne distribue pas de dividende, mais avoir du Berkshire c’est avoir un mini tracker sp500 avec Warren Buffet comme stock picker donc…

    Berkshire Hathaway est un conglomérat composé d’entreprises et d’un portefeuille d’actions cotées.

    Ce portefeuille pèse pour environ 50% de la valeur de Berkshire Hathaway et il est composé majoritairement des actions suivantes :

    • Apple (47%)
    • Bank of America (10,6%)
    • Coca-Cola (8,6%)
    • American Express (6,6%)
    • Kraft Heinz (4,3%)
    • Moody’s (3,1%)
    • Us Bank (2.1%)

    La chaîne Youtube Investisseur Intelligent a notamment décortiqué ce portefeuille dans une excellente vidéo.

    Berkshire Hathaway est une société diversifiée qui complétera a merveille ce portefeuille. En prime, nous bénéficierons des talents de Warren Buffett (et de ses équipes) comme gestionnaire d’actifs.

    Investir 21.000€ en 2021

    En tant qu’investisseur prudent, il est possible d’équipondérer chaque ligne. Soit 2330€ (ou 2800$) par action. Mais il est également possible de donner une direction au portefeuille :

    • Value en augmentant la part des sociétés qui ont connu des misères en 2020 (Intel, Kinder Morgan et Berkshire Hathaway).
    • Rendement en misant sur les sociétés qui bénéficient d’une rente (RealtyIncome, Digital Realty et Mac Donalds).
    • Croissance en investissant sur des sociétés qui développe leurs activités année après année (Disney, Abbvie, Digital Realty Trust).

    Aujourd’hui, certaines de ces sociétés composent d’ores et déjà mon portefeuille.

    J’ai notamment du RealtyIncome et des actions Pfizer (via des dérivés). Ces actions sont acquises dans une optique de rendement, rendement que je booste via les options (et sans prise de risque).

    Par exemple sur RealtyIncome, je double le montant de mes dividendes !

    J’explique tout cela sur mon blog Blogbourse.net alors n’hésitez pas à me rejoindre.

  • Bourse : 4 Raisons de ne pas acheter des actions biotech

    Bourse : 4 Raisons de ne pas acheter des actions biotech

    Quand on commence l’investissement en bourse et qu’on se met à chercher des titres performants, on finit tôt ou tard par se rendre compte que tous les jours ou presque, certains titres prennent 10%, 20% ou 30% alors que l’indice lui peine à offrir 2 décimales.

    Ces titres, dont les noms ressemblent à des médicaments pour robocop sont bien souvent ce qu’on appelle dans le jargon boursier des « biotech » : des entreprises faisant de la biotechnologie.

    Acheter des actions biotech est fortement tentant quand on voit leurs performances quotidiennes et qu’on se dit qu’une startup naissante qui cherche à faire des médicaments basées sur les derniers progrès technologiques ne doit pas être une mauvaise idée.

    Qu’est ce qu’une biotech?

    Avant de vous expliquer en quoi c’est une très mauvaise idée pour l’investisseur particulier d’acheter des actions biotech, commençons par définir concrètement ce qu’est une biotech et quel est son business model.

    Une biotech c’est une startup technologique avant tout, qui va utiliser des techniques innovantes voir avant-gardistes pour développer des médicaments.

    acheter-actions-biotech-bourse

    J’espère que cette fois ça va marcher, sinon on va méchament casser le support weekly

    Modélisations informatiques, nanotechnologies, nouvelles molécules, bref tout ce que les laboratoires pharma classiques considèrent la partie trop risquée pour faire partie de leur R&D.

    Une fois que la biotech a suffisamment avancé dans la conception théorique de sa solution (un médicament) elle doit passer ce dont on a beaucoup entendu parler récemment avec le covid : les phases de développement, il y en a 3.

    Il s’agit concrètement de tester le médicament sur des populations de plus en plus nombreuses et de mesurer l’effet qu’à ce médicament par rapport à un échantillon témoin ayant reçu une dose placebo.

    Si le médicament octroyé aux patients donne un résultat statistiquement significatif (khi2, p>99%) alors la biotech a théoriquement le droit de commercialiser son produit, soit directement (rare) soit avec un partenariat / en se faisant racheter par une big pharma comme Pfizer, Sanofi…

    Oui car produire en masse, commercialiser avoir les bonnes chaines de distributions à travers le monde est complexe et hors de portée de nos chères biotechs qui ont besoin des big pharma.

    De leur cotés, les gros labos sont ravies d’avoir un produit tout prêt à commercialiser, sans avoir eu à gérer toute l’incertitude et les échecs des phases de développement, et surtout en s’étant évité des années de recherches « pour rien ».

    Pour une description plus détaillée de ce que sont les biotechs et de leur modèle, je vous conseille l’excellente vidéo de Zonebourse sur le sujet :

    Voilà, c’est sans trop rentrer dans les détails afin de rester accessible le cycle de vie d’une biotech et son business modèle : vous pouvez les voir en quelque sorte comme le département de R&D externalisé des big pharma.

    Et quiconque ayant déjà travaillé dans la R&D sait ce que ça implique…

    Faut-il acheter des actions biotech ?

    Tout d’abord je tiens à préciser que ce je vais dire ici n’est que mon avis personnel, fruit de mon expérience et de ma réflexion et ce n’engage que moi.

    Je vous invite donc avant tout à vous faire votre propre analyse et ne pas considérer mes propos comme des faits ou des vérités absolues, c’est mon analyse mais vous avez tout à fait le droit de penser l’inverse 🙂

    Je ne cherche pas non plus à dénigrer le travail fait par les biotechs ni leur utilité, mon point de vue est uniquement celui d’un investisseur qui évalue ses opportunités.

    Ceux qui me suivent sur twitter le savent déjà, mais pour répondre aussi brièvement que possible à la question de savoir s’il faut acheter des actions biotech : la réponse est selon moi clairement :

    NON

    1. Les biotechs : 3 niveaux de risque combinés

    Ceux qui ont fait des études de finance et se sont spécialisés dans les marchés financiers ont rapidement vu la notion de décision rationnelle et d’évaluation du risque.

    Avant d’acheter des actions biotech il faut donc être conscient que celles-ci exposent l’investisseur à 3 niveaux de risque ce qui est unique, car on s’arrête d’habitude au niveau 2.

    Si on peut débattre d’inclure le 3ème niveau de risque dans le 2, je préfère personnellement le laisser séparé pour bien l’analyser.

    1. Le risque du marché

    A chaque fois que vous acheter des actions biotech ou de n’importe quelle entreprise, vous vous exposez au risque du marché dans son ensemble : quand le covid apparait en mars 2020 le marché entier à chuté pendant plusieurs jours, quelque soit vos titres.

    C’est donc une règle générale, dès que vous achetez des actions vous êtes exposé au risque du marché dans son ensemble : une épidémie, une guerre, ou pire une remontée des taux directeurs (lol) entrainent le marché dans son ensemble vers le bas.

    2. Le risque idiosyncratique

    Ce mot savant désigne simplement le risque lié non pas au marché en général mais à votre titre en particulier.

    De mauvais résultats, mauvais management, une augmentation de capital impliquant une dilution des actionnaires, un badbuzz sur internet (#BoycottXYZ) une dégradation des notations ou des recommandations d’achat…

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    Remplacer « Solution » par « Actionnaire ayant acheté des biotechs »

    Tous ces risques (et j’en oublie) sont inhérents à votre titre et sont liés au risque du secteur en général (techs vs bancaires par ex) mais aussi du type d’actions (croissance ou value) mais qui dépendent de l’entreprise elle-même et de ses choix.

    Acheter des actions biotech, de même qu’acheter n’importe quelle action vous expose donc non seulement au risque du marché dans son ensemble, mais également au risque particulier sur ce titre.

    3. Le risque spécifique au modèle biotech

    Jusque là, rien de différent en somme entre LVMH et une biotech mais la grosse différence se situe au niveau du modèle de fonctionnement même des biotechs.

    Une biotech c’est un département de R&D, c’est à dire une machine à bruler du cash à tester des choses, à expérimenter avec des taux d’échec énormes et un bilan comptable négatif pendant toute sa durée de vie.

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    Impossible donc de regarder un PER, voir si les bénéfices augmentent, si la boite a de nouveaux clients ou ses leur feedback est positif puisque par définition, un biotech est un incubateur qui n’a encore rien commercialisé (il y a des exceptions, mais très rares surtout sur le marché Français)

    Impossible également de comprendre ce qu’on achète : par définition là aussi, on fait confiance à une boite qui dit avoir une solution « miracle » mais dont la recette est évidemment tenue secrète (et c’est normal)

    Quand bien même tout serait public, il faut des compétences très pointues et une capacité à être critique et évaluer les chances de succès de tel ou tel médicament afin de pouvoir gérer son risque.

    C’est tout simplement impossible pour un investisseur sauf à être soi-même docteur en biologie et avoir une vue holistique de ce que font les concurrents : bonne chance.

    Synthèse du risque : extrême et surtout incontrôlable

    Si on analyse donc le risque lié aux entreprises de biotechnologie dans leur ensemble afin de savoir s’il faut ou non acheter des actions biotech, on se rend compte que le niveau de risque est tout simplement extrême.

    Le risque du marché, on n’en parle pas : c’est le même quelque soit le titre sur un marché donné.

    Le risque idiosyncratique : très élevé puisqu’on parle de micro / small caps très jeunes, sans historique qui n’ont aucun revenu, crament du cash sur des espoirs, font des augmentations de capital…

    Le risque du modèle biotech : énorme là aussi car aucune visibilité ni prédictibilité d’aboutissement des recherches ni de leur timing, pas de feedback utilisateurs, pas d’analyse possible des résultats financiers ou des tendances des ventes : la boite noire par excellence.

    2. Les biotechs en bourse : Un jeu à gratter

    Si le parcours en bourse de la française des jeux est jusque là très intéressant, celui des biotechs est lui à l’opposé.

    Et c’est tout simplement normal et prévisible : ce n’est pas parce qu’elles ne font pas de résultats ou à cause du marché que les biotechs baissent, c’est inhérent à leur fonctionnement expliqué plus haut.

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    Quand une boite n’a pas de revenu et ne fait que cramer du cash pour financer son cout de fonctionnement il est normal que sa valorisation baisse en permanence, jusqu’à ce qu’une nouvelle viennent accélerer la baisse ou au contraire fasse prendre 200% au titre.

    Une biotech, c’est indispensable de le savoir quand on veut acheter des actions biotech en bourse ça fonctionne uniquement sur de la news.

    En somme, une biotech crame du cash pendant de longues périodes de recherches (son cours baisse lentement mais longtemps) et puis au bout d’un moment tombe une news :

    • Si elle est positive (passage d’une phase 1 à une phase 2 ou 3, rachat ou partenariat avec une big pharma…) : le titre s’envole d’un coup car le marché price une information jusque là inexistante.
    • Si elle est négative (abandon, dilution…) : en plus d’avoir perdu 80% pendant 2ans, la boite va perdre encore 80% de ce qui restait.

    On a donc affaire à un comportement binaire, un pile ou face qui va à contre sens du travail que doit mener l’investisseur.

    Notre travail en tant qu’investisseur est de rechercher des constructions, des mouvements qui ont du sens et prendre des positions avec un plan et des convictions, pas jouer à pile ou face.

    Acheter des actions biotech revient donc à acheter un ticket de jeu à gratter ou les chances de perdre votre mise est très forte et ou il y a une toute petite chance non prévisible ni anticipable de gagner gros.

    3. Acheter des actions biotech : l’enfer technique

    Si cela ne vous a pas encore convaincu qu’acheter des actions biotech est une mauvaise idée si vous êtes un investisseur sérieux et non un joueur de casino, voilà un troisième argument : celui de l’analyse technique.

    L’analyse technique permet de ne pas acheter un titre au hasard mais de rentrer en optimisant ses chances de gain et est tout simplement indispensable à moins d’avoir des horizons de placement de plusieurs années.

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    Or, faire de l’analyse technique sur une biotech c’est (certes pas impossible) mais tout simplement un enfer.

    • Les biotechs sont extrêmement volatiles
    • Les niveaux de supports & résistances sont très rarement respectés
    • Ca mèche dans tous les sens, vient chasser les stop loss
    • Les mouvements sont très violents (beaucoup d’algos) et ne laissent pas le temps de réagir à temps
    • Beaucoup de slippage (exécution à des niveaux supérieurs)
    • Enormément de gaps à la baisse qui explosent vos pertes et vous metent en difficulté psychologiquement et financièrement
    • 99% de spéculateurs qui n’ont rien à faire du titre et sont là sur du très court terme : ne comptez pas sur du soutien ou un mouvement de fond.

    4. Acheter des actions biotech : Gros risques & petits gains

    Mais surtout, le point le plus important pour moi d’un point de vue technique c’est le ratio risque / temps / gain en capital est très mauvais.

    A moins d’avoir beaucoup de chance, placer un stop loss est très compliqué en raison de la violence des mouvements et de la volatilité, on se retrouve donc avec de micro tailles de position (stop éloigné)

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    Donc concrétement, même si on fait 40% dans la journée cela se fait sur un petit capital et ne rapporte au final pas grand chose d’un point de vue de la valorisation.

    Je préfère personnellement faire 4% sur une bonne taille de position que 40% sur des cacahuètes ! Ce qui compte c’est le capital, pas la perf !

    Bref, tout ce que je viens de dire là fait que l’analyse technique d’une biotech :

    • A peu de sens et est souvent trompeur
    • Est très difficile et demande énormément d’attention, de temps
    • Donne des résultats importants en % mais faibles en valorisation

    Acheter des actions biotech revient selon moi à investir beaucoup de temps et d’énergie afin d’avoir de grosses probabilités de perdre beaucoup et de petites probabilités de gagner très peu.

    Conclusion : acheter des actions biotech c’est le casino en moins bien

    Les marchés financiers comptent en leur sein 2 types d’intervenants : des professionnels dont c’est le métier et qui abordent l’investissement de manière sérieuse et durable dans le temps et les gamblers.

    L’investisseur particulier (oui, vous) doit pour réussir en bourse, adopter les réflexes, méthodes et stratégies des premiers et évacuer fuir, bannir le comportement des seconds.

    acheter-des-actions-biotech-bourse-biophytis

    Que des fonds spéculatifs consacrent 0,001% de leurs fonds à faire joujou via des algos ne vous trompe pas : investir / trader les biotechs c’est faire partie de la catégorie des gamblers, ces joueurs fous qui sont à la recherche de sensations et ont un problème avec leurs émotions.

    Personne n’est parfait, et le discours que je tiens ici je l’ai appris à mes dépends après avoir payé le prix du « je ne suis pas comme les autres, je vais y arriver » ou « il suffit de savoir les sélectionner »…

    Acheter des actions biotech en bourse c’est acheter un ticket de loto, un jeu à gratter, un truc avec une chance sur 100 de réussir et 99% d’échouer : ce n’est pas de l’investissement mais du jeu.

    Le conseil du capitaine : Si vous voulez jouer, allez à Deauville !

    La plage est sympa, la bouffe est bonne et le casino vous permettra d’exprimer votre envie de jouer. Tant qu’à jouer autant le faire dans un contexte sympa et agréable !

    Pour les autres, les investisseurs sérieux : acheter des actions biotech est une erreur stratégique, statistique, patrimoniale majeure.

    Si vous n’êtes pas d’accord avec mon analyse, faites-le moi savoir dans les commentaires et discutons-en puisque le débat contradictoire quand il est argumenté est une source de progrès pour tous !

  • 5 Livres indispensables pour investir en bourse

    5 Livres indispensables pour investir en bourse

    La période de noel 2020 approche à grands pas, et puisque cette année risque d’être particulière à plus d’un titre en raison du confinement et de la distanciation sociale, autant mettre à profit la période afin de se former.

    J’ai donc fait une sélection de 5 livres indispensables pour investir en bourse, que chaque investisseur débutant ou confirmé se doit d’avoir lu.

    Cette sélection est bien sur subjective et imparfaite par essence, mais elle a le mérite d’aborder l’investissement en bourse sous plusieurs angles différents et d’apporter de solides connaissances à la fois sur :

    • Le fonctionnement des marchés
    • La psychologie des investisseurs
    • Les outils d’analyse technique et leur fonctionnement (stop loss, chartisme…)
    • Introduire la partie comportementale

    Les livres indispensables pour investir en bourse

    Bien sur, le livre perd du terrain en faveur de nombreux youtubeurs, twittos et autres influenceurs sur internet qui promettent de convertir vos 100€ en plusieurs millions en 10 jours, sans rien faire… enfin à condition d’acheter leur formation bien sur.

    Ces formations, sont disons-le l’écrasante majorité du temps une perte de temps et d’argent car prodiguées par des amateurs sans expériences qui ne font que déblatérer des généralités qu’ils n’ont eux-même jamais expérimenté.

    Apprendre oui, évidemment mais apprendre des meilleurs est le plus important.

    L’expérience des auteurs des livres sur l’investissement en bourse

    Qui peut croire qu’il est plus rentable d’écouter Kevin, 23 ans soit disant trader sur comptes propres que Benjamin Graham, Peter Lynch, John Murphy, Alexandre Elder ou encore James Dalton ?

    Apprendre oui, mais des meilleurs uniquement ! Des personnes qui ont une expérience concrète et réelle de ce que sont les marchés financiers et de ce qu’est la bourse.

    Des personnes aptes à écrire des livres indispensables pour investir en bourse tellement ils regorgent d’informations, d’analyses et qui grâce au fait qu’ils consolident pour vous en quelques pages et pour quelques euros des années d’information.

    Sur chaque image du livre, vous trouverez un lien pour l’acheter sur amazon, ce qui soit dit en passant augmente le CA d’amazon et participe donc à faire monter votre tracker Nasdaq à moyen terme. #Humour

    5 Livres indispensables pour investir en bourse

    Nous allons débuter cette liste par un grand classique, un livre qui a changé ma vision de l’investissement en bourse il y a une dizaine d’années :

    1. Et si vous en saviez assez pour gagner en bourse ? – Peter Lynch

    livres indispensables pour investir en bourse-Et si vous en saviez assez pour gagner en bourse

    En quelques mots :

    L’ancien dirigeant du fond Magellan a réalisé 13 années consécutives de performance positive pour ses clients, avec une moyenne annuelle de près de 30% quand le S&P500 faisait 10%.

    Il est depuis, et à juste titre considéré comme l’un des meilleurs gérant de portefeuille.

    Dans ce livre, Peter Lynch explique sa méthode pour y arriver, de façon très concrète et la raison qui m’amène à le classer numéro un de ma liste est que justement sa méthode et sa logique ne sont en réalité que du bon sens, de la logique et non une accumulation d’indicateurs ou de produits dérivés.

    Battre le marché est pour Lynch non seulement à la portée de l’investisseur particulier, c’est même plus facile et l’est encore plus aujourd’hui avec les outils technologique à notre disposition !

    Un must-have parmi les livres indispensables pour investir en bourse

    2. Le nouveau vivre du trading – Alexandre Elder

    nouveau vivre du trading

    En quelques mots

    Le livre de trading le plus vendu ! Ce best seller est adapté à la nouvelle ère des marchés et réactualise un grand classique de la littérature de trading (l’ancienne version).

    Le livre connaît un vif succès auprès des traders privés et institutionnels dans le monde entier.

    Ce guide classique enseigne une approche sereine et disciplinée des marchés.

    Il met l’accent sur le risk management et fournit des règles claires pour s’y conformer.

    Vous y trouverez aussi des templates pour noter les titres sélectionnés, créer des plans de trading et couvre tous les aspects indispensable au trader en herbe, ce qui en fait un livre très précieux pour l’amateur souhaitant se professionnaliser dans son approche.

    3. L’investisseur intelligent – Benjamin Graham

    investisseur intelligent

    En quelques mots

    Que dire ? A part qu’il s’agit de la bible des livres indispensables pour investir en bourse, que Warren Buffet l’a lui même préfacé et que tout investisseur sérieux se doit de l’avoir lu.

    4. Markets in profile – James Dalton

    markets in profile

    En quelques mots

    Ce livre met l’accent sur le croisement des différents domaines que sont la neuroeconomics, la psychologie des marchés ainsi que la finance comportementale.

    Markets in profile est pour moi l’un des livres indispensables pour investir en bourse car il met l’accent sur ce que sont réellement les marchés financiers : un lieu d’échange.

    5. Analyse technique des marchés financiers – John Murphy

    Analyse technique des marchés financiers

    En quelques mots

    J’ai découvert ce livre récemment, et j’avoue que j’aurais bien aimé le découvrir plus tôt !

    Une véritable bible pour apprendre l’analyse technique, ses différents aspects et les raisons fondamentales de « pourquoi ça marche ».

    Ce livre est donc utile pour parfaire votre connaissance sur le sujet et améliorer vos timings d’entrées, apprendre à identifier les figures et les probabilités de gain associées.

    Tous ces éléments en font facilement l’un des livres indispensables pour investir en bourse !

    Liens vers les livres présentés dans cet article

    Si vous souhaitez acheter l’un des livres présentés dans cet article, voici des liens au meilleur prix via amazon :

    1. Et si vous en saviez assez pour gagner en bourse – Peter Lynch
    2. Le nouveau vivre du trading – Alexandre Elder
    3. L’investisseur intelligent – Benjamin Graham
    4. Markets in profile – James Dalton
    5. Analyse technique des marchés financiers – John Murphy

    N’hésitez pas à me dire dans les commentaire si vous avez lu l’un de ses livres et ce que vous en avez pensé,

    N’hésitez pas également à commenter si d’autres livres non évoqués ici vous ont paru dignes d’intégrer la liste des livres indispensables pour investir en bourse !

  • Faut-il mettre un stop loss ? (Oui…mais)

    Faut-il mettre un stop loss ? (Oui…mais)

    Faut-il mettre un stop loss ? Tout investisseur particulier / trader en herbe s’est forcément posé cette question à un moment ou à un autre.

    Entre ceux qui n’imaginent pas investir sur les marchés financiers sans stop loss et ses pourfendeurs qui pointent du doigt les fameux « stop hunts » et la stratégie mise en place par les brokers pour générer des transactions (et donc des commissions) supplémentaires, difficile d’y voir clair.

    C’est donc l’occasion pour moi de faire le point sur cette question, et partager mes opinions et la façon dont j’utilise (ou pas, pas de spoil) le stop loss sur mes positions en bourse.

    Faut-il mettre un stop loss ? Mais à quoi ça sert déjà… ?

    Commençons avec le commencement : avant de savoir s’il faut ou pas utiliser le stop loss, commençons déjà par définir celui-ci.

    Un stop loss, comme son nom l’indique est un type d’ordre que vous donnez à votre courtier afin qu’il liquide vos positions si le cours de tel actif atteint telle valeur.

    Exemple : vous acheter l’action X à 100€ avec pour objectif qu’elle prenne de la valeur, mais vous décidez de vous en séparer AUTOMATIQUEMENT si jamais le cours de celle-ci atteinte 90€ par exemple.

    Bien sur cette valeur de 90€ ne doit pas être choisie au hasard ou via des critères théoriques comme un pourcentage de perte par exemple.

    Le stop loss doit (si on veut l’utiliser correctement) correspondre à des niveaux identifiés via de l’analyse technique des cours.

    Doit également être prise en compte la volatilité du marché dans son ensemble à un instant T mais également et surtout la volatilité du titre que vous achetez.

    Si par exemple cette même action X fait des variations de 2 à 3% tous les jours et que vous posez votre stop loss à 3%, vous faites une mauvaise utilisation de celui-ci car ces variations sont « normales » et ne signifie pas qu’il faut liquider sa position.

    Je ne rentrerai pas dans le détail et dans la meilleure façon de positionner un stop loss ici car ce n’est pas l’objet de cet article (un dédié arrivera bientôt) mais il m’apparaît important de bien prendre en compte qu’un stop loss n’est en aucun cas une garantie contre la perte.

    Le Stop loss n’est pas une garantie

    Car si le stop loss est un outil indispensable pour l’investisseur particulier, le risque est de considérer que le stop loss est une garantie contre la perte ou plutot contre son ampleur.

    En gros, si je définis que mon risque maximum est de 100€ sur une prise de position, je ne peux pas perdre plus. Si ?

    Réponse : Non, le stop loss n’est absolument pas une garantie de ne perdre que 100€ au maximum.

    Voici pourquoi :

    Gap baissier = danger

    Premier cas, à la fois le plus évident et aussi le plus dangereux, celui du gap baissier.

    Si vous n’êtes pas familier avec la notion de gap, il s’agit d’un trou de cotation (d’ou le nom, gap voulant dire « écart » en anglais) entre le cours de cloture et le cours d’ouverture le lendemain.

    Exemple : Vous prenez une position sur une action X à 155€ avec une perte maximale de 100€ via un stop loss positionné à 154€ (1R)

    L’action X clôture à 154,80€ à 17h45 puis suite à une mauvaise nouvelle (publication de résultats, news, géopolitique…) elle rouvre le lendemain à un cours de 153€

    gap-baissier-stop-loss

    Dans ce cas votre perte ne sera pas de 100€ mais de 200€ (2R) car votre stop loss sera exécuté au prix d’ouverture et non au prix ou vous l’avez défini.

    On voit bien que dans ce cas de figure, le stop loss coupe certes vos pertes mais à un niveau très différent de celui que vous avez défini et potentiellement beaucoup plus.

    Mon exemple ici à 2R est un exemple assez optimiste, les trous de cotation peuvent être beaucoup plus violents que cela.

    Faut-il mettre un stop loss quand même ?

    Oui mais en supposant un money management global et non uniquement basé sur le stop loss (pas de prise de position avant une annonce de résultats par exemple)

    A noter que ce risque disparaît pour les actifs cotés 7/24 comme le bitcoin par exemple vu qu’il ne peut y avoir de gap (sauf sur le CME mais celui-ci est réservé aux institutionnels qui n’ont pas besoin de lire cet article)

    Risque de Slippage

    Qu’est ce que le slippage ? La aussi un anglicisme (bienvenue dans le monde du trading) qui décrit un « glissement » ou un « dérapage ».

    Faut-il-mettre-un-stop-loss

    Concrètement, il y a tellement d’ordres au même moment que votre courtier n’arrive pas à exécuter votre ordre au prix demandé.

    En bourse, les prix des ordres ne sont jamais garantis : quand vous demandez une execution à tel prix, vous ne faites que demander et cela n’engage en rien votre courtier.

    Bien sur, c’est son rôle que d’executer votre ordre au prix demandé et il fera de son mieux, mais il faut bien comprendre que quand la volatilité arrive, votre courtier ne peut faire de miracles.

    Le slippage arrive en général de cette façon :

    1. Une mauvaise news tombe sur l’action X
    2. tout le monde veut sortir au même moment
    3. Des millions d’ordres arrivent au même moment
    4. Les serveurs sont saturés et ont du mal à passer les ordres
    5. Vous finissez par être exécuté à un prix plus bas que votre stop loss

    Faut-il mettre un stop loss malgré le risque de slippage ? Oui car si slippage il y a c’est qu’il y a une forte volatilité et il est probable que l’action aille bien plus bas que votre niveau de sortie.

    Mais au final, vous n’aurez pas perdu 1R mais potentiellement 1,2 ou 1,5 R selon les cas.

    Bien sur cela dépend aussi du type de trading effectué, le slippage est beaucoup plus présent et violent pour quelqu’un qui fait du scalping en passant des ordres en minutes qu’avec un swing trader.

    Dysfonctionnements techniques

    Dernier cas, certes en théorie moins fréquent que les deux autres mais qui arrive malheureusement encore fréquemment (une à deux fois par mois me concernant chez Binck) : le cas des bugs et dysfonctionnements techniques.

    Si vous investissez en bourse de façon un tant soit peu sérieuse, vous devez utiliser un programme graphique comme Prorealtime ou Tradingview qui met à disposition des outils d’analyse et de traçage facilitant grandement l’analyse.

    Il permettent aussi, quand ils sont reliés à un broker (Prorealtime avec Binck dans mon cas) de passer directement des ordre depuis les graphiques.

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    C’est tout bonnement indispensable et ça fonctionne très bien 90% du temps, mais quand vous êtes investisseur actif, 10% des cas c’est plusieurs trades par mois.

    Il se peut par exemple que votre stop loss soit tout simplement « zappé » par le courtier, il se peut que l’application plante au moment de lancer l’ordre, que le flux d’information ait du retard, bref…

    Bien souvent dans ce cas vous finissez avec le SAV au téléphone qui vous renvoie vers le SAV du programme graphique, qui se défausse sur le broker et tout ce beau monde se renvoie la balle pendant que vos pertes s’accumulent.

    Encore une fois, c’est du vécu et mon courtier n’est pas le seul à en souffrir, il y a des soucis de ce type partout et si vous prenez des positions souvent, vous ne pourrez y échapper.

    Donc là aussi, un bug technique au mauvais moment et c’est une perte maximale qui s’envole, du stress, de la frustration…

    …Et l’impression de se faire tout bonnement voler, certains vont même jusqu’à jouer les complotistes avec le fameux « à qui profite le crime ? » (je n’y crois pas)

    Faut-il mettre un stop loss sur ses positions ?

    Avec tous ces cas, vous allez finir par vous dire que le stop loss ne sert à rien, que cela ne protége pas vraiment et qu’il vaut mieux ne pas en mettre.

    Alors connaissant tous ces aspects, faut-il mettre un stop loss quand même ?

    La réponse est sans équivoque : Oui. Mais…

    Le money management ne se limite pas au stop loss

    J’aimerai trouver un chemin d’équilibre entre tous ceux qui tiennent des positions très tranchées sur le sujet.

    Il y a un juste milieu entre d’un coté :

    • Le stop loss ne sert à rien
    • Le stop loss est une arnaque montée par les courtiers pour récupérer des comissions
    • Le stop loss mental c’est mieux que le stop loss en dur

    Et de l’autre :

    • Le stop loss est une garantie de perte maximale
    • Pas de trade sans stop loss
    • Mon money management = mettre un stop loss

    Le Stop loss et la réalité du trading

    La réalité c’est qu’il faut mettre un stop loss dans 99% des cas, sauf en cas de titre hyper volatile, sur une position très court terme et que vous restez devant l’écran.

    La réalité c’est que la plupart des reproches que l’on fait au stop loss viennent plutôt de la façon de le positionner et de la psychologie.

    Faut-il mettre un stop loss malgré les risques de slippage, de gap ou de bugs techniques ? Absolument, à condition de garder quelque chose en tête :

    Le money management ne se limite pas au stop loss

    • Gérer ses pertes maximales c’est être conscient des limites du stop loss et de les corriger par d’autres moyens :
    • Quand on prend une position la veille d’annonce de résultats on prend le risque de se prendre un gros gap baissier
    • Quand on passe 20 trades par jour on augmente la probabilité de bugs et dysfonctionnements
    • Quand on trade des actifs peu liquides on s’expose à des gaps intraday !
    • Quand on trade des actifs très volatils on s’expose au slippage
    • Etc…

    Conclusion : faut-il mettre un stop loss ?

    Pour résumer avec une métaphore, je dirai qu’un stop loss c’est l’équivalent d’une ceinture de sécurité dans une voiture.

    stop-loss-securite

    Si votre seule action de risk management en voiture consiste à mettre votre ceinture puis de rouler comme un dingue à contre sens ou à foncer dans des murs, vous finirez par vous tuer même avec une ceinture.

    Par contre avoir un comportement global sain, équilibré et disposer d’une ceinture de sécurité en cas d’accident est une excellente chose.

    Est-ce que la ceinture de sécurité sauve systématiquement celui qui la porte? Non.

    Est-ce que la mortalité sur les routes baisse grâce à la ceinture de sécurité ? Absolument.

    Le stop loss est votre ceinture de sécurité : ce n’est pas parce que vous l’avez qu’il faut faire n’importe quoi !

  • Le dividende est une mauvaise chose (pour l’investisseur)

    Le dividende est une mauvaise chose (pour l’investisseur)

    Non, vous n’êtes pas sur le nouveau tracte de la CGT ou Force Ouvrière qui vous explique entre deux merguez et un coup de rouge pourquoi le dividende est une mauvaise chose.

    Si beaucoup d’investisseurs sont obsédés par le « rendement » qu’offrent des sociétés c’est bien souvent qu’ils n’en comprennent ni l’intérêt ni le fonctionnement des « dividend aristocrats » et pourquoi il s’agit je le dis très clairement d’un mauvais outil pour l’investisseur.

    Je vais donc dans cet article vous expliquer pourquoi le dividende est une mauvaise chose pour l’investisseur et qu’il devrait idéalement (à la joie des excités de l’internationale) disparaitre de vos raisonnements.

    Dividende = baisse du cours

    Quand j’explique cela à des investisseurs particuliers autour de moi, ils tombent souvent des nues donc je vais commencer par la base qui n’est pas forcément toujours bien comprise.

    Qu’est ce que le cours d’une action ?

    C’est tout simplement le prix auquel le marché valorise cette entreprise x le nombre d’action en circulation, on apelle ça la capitalisation boursière.

    Une société qui dipose de 100 parts en circulation (actions) donc chacune vaut 10€ vaut donc 100 x 10€ = 1000€.

    Quand cette même société distribue 1€ de dividende par action (soit 10% de rendement car une action vaut 10€) la société ne dispose plus de cet euro qui ne fait plus partie de son bilan.

    La valeur de l’entreprise baisse donc automatiquement et mécaniquement d’autant puisqu’elle vient de perdre du capital qu’elle distribue à ses actionnaires, le cours de cette société ne vaut donc plus 10€ mais 10€ – 1€ = 9€.

    Donc vous avez bien lu : quand une société vous distribue un dividende, celui-ci ne tombe pas du ciel et c’est d’un point de vue comptable un + d’un coté et un – de l’autre, vous n’êtes pas plus riche d’un euro suite au versement du dividende !

    Sinon il suffirait de payer une action X la veille de son versement de dividende, le toucher et se barrer le lendemain au prix d’achat pour réaliser des gains avec 0 risque….

    energie-perpetuelle-mythe

    Le dividende ex nihilo est à la finance ce que l’énergie perpétuelle à la physique : un mythe.

    En réalité pour reprendre l’exemple ci-dessus, si vous possédez 10 actions de la même entreprise, un détachement de dividende revient exactement à la même chose que vendre une action :

    • Capital = 10 actions x 9 € d’un coté (dividende) = 90€
    • Capital = 9 actions à 10€ de l’autre (vente d’une action) = 90€

    Les plus aguérris d’entre vous le savaient déjà bien sur, mais c’est important de commencer par ça !

    On achète le dividende et non l’entreprise

    Autre particularité qui me fait dire que le dividende est une mauvaise chose pour l’investisseur en bourse est que celui-ci se concentre bien souvent sur ce dividende et son rendement uniquement.

    On n’achète plus une société, des perspectives, un projet, une vision mais un chiffre (qui ne veut donc strictement rien dire) et plus précisément un rendement, à savoir le montant du dividende divisé par le cours de l’action.

    diversion

    Le vrai nom qu’on devrait donner aux dividendes : diversion

    1€ de dividende pour action qui vaut 10€ = 10% de rendement croit calculer l’investisseur crédule, alors qu’il n’y a aucune notion de rendement la dedans, mais une simple opération comptable.

    Un appartement qui génère 10% de rendement (loyer annuel / prix d’achat) génère VRAIMENT 10% dans le sens ou la valeur de l’appartement ne baisse pas selon le loyer touché alors que le cours de l’action si.

    Bref, on se met à acheter des actions juste parce qu’elles présentent un « gros rendement » et on en oublie l’analyse fondamentale sur l’entreprise ce qui conduit à des catastrophes.

    Le choix d’une action doit toujours se faire par rapport à ses fonamentaux, sa configuration technique (analyse technique des cours) et non d’un chiffre qui ne veut rien dire, souvent utilisé par des sociétés bien mal en point pour attirer les investisseurs.

    Exemple : société générale et unibail … « offrent » un rendement important mais leur cours ressemblent à un toboggan, à quoi ça sert d’avoir 8% de rendement quand le cours perd 40, 60 ou 80% ?

    Un dividende ça peut sauter / baisser

    Pas convaincu que le dividende est une mauvaise chose ? On continue de casser le mythe.

    Car oui, un dividende ça peut :

    • être réduit ou décalé en cas de mauvais résultat
    • sauter du jour au lendemain, rien n’oblige une société à en verser

    Vous imaginez bien qu’une société aura bien du mal à se délester de 10% voir plus de sa valeur en pleine crise de 2020 alors que les perspectives à venir sont éxecrables.

    Donc si votre stratégie en tant qu’investisseur est de dire :

    « je m’en fous du cours, ça monte et ça descend mais le dividende lui, reste »

    L’investisseur fan de dividendes

    Et bien rassurez-vous, si le cours baisse le dividende aussi quand il ne saute pas tout simplement.

    Le dividende n’arrange pas la fiscalité

    On l’a vu au début de l’article, toucher un dividende revient à se séparer d’une partie de ses titres… sauf que vous ne choisissez pas le moment.

    Si cela n’a pas d’incidence dans un PEA, l’investisseur qui détient un compte-titres lui doit déclarer ses bénéfices tous les ans et payer des impots dessus.

    On n’en a pas encore parlé sur le blog mais il est possible d’optimiser ses impôts en soldant ses pertes au bon moment mais pour cela vous devez choisir le moment ou vous vendez.

    L’investisseur qui détient des actions à dividendes lui ne choisit pas le moment ou il les touche et a donc moins de marge de manoeuvre de ce point de vue comparé à celui qui vendrait ses actions pour toucher une rente par exemple.

    Dividendes = moins d’intérêts composés

    C’est simple, un dividende c’est de la valeur qui quitte l’actif et ne participe donc pas à la génération d’interêts composés.

    Le cac40 est au moment ou je rédige ces lignes par exemple à 4277 pts alors que le CAC40 GR (Gross Return = les dividendes sont réinvestis) est lui à 11741pts.

    CAC40-Dividendes-mai-2020

    Le CAC40 GR = les dividendes réinvestis et non distribués aux actionnaires et reflète beaucoup mieux la réalité.

    cac40-mai-2020

    Le CAC « normal » a lui aussi gagné 0,11% mais sur une valeur plus petite…

    Avec la même hausse de 0,11% aujourd’hui, le CAC40 GR a gagné 12,38pts alors que le cac40 en gagne 4,5pts.

    Dividende = Moins d’investissement, de R&D et de croissance

    Ce n’est pas pour rien que les sociétés qui versent des dividendes sont des mammouths et non des start-up innovantes et disruptives qui réinvestissent un maximum dans leur croissance.

    Les fonds qui sont détachés au paiement de dividende ne sont pas réinvestis en recherche et développement, ni en marketing, ni dans les ventes, ni tout autre aspect servant à faire la future part de marché ou les bénéfices.

    tesla-dividende

    Mais dommage qu’ils ne versent pas de dividende… (Extrait de la FAQ)

    Dans un monde ou l’innovation fait tout, ou des secteurs entiers sont transformés en quelques années, la capacité d’investir et de défendre ses parts de marchés est bien la chose la plus importante.

    renault-dividende

    Renault en revanche verse des dividendes tous les ans, et sont même en progrès entre 2018 et 2019… intéressant…

    Les entreprises qui versent un dividende sont forcément moins performantes de ce point de vue ce qui présage une perte de compétitivité face à ceux qui investissent.

    renault-action

    L’investisseur qui a acheté Renault à 90€ en juin 2018 fait du 6.32% de « rendement » … mais le cours est passé de 90 à 17€ et le dividende a sauté en 2020, mince alors…

    Ici comme ailleurs, le dividende est une mauvaise chose pour l’investisseur car c’est bien les bénéfices futurs conditionnés par la part de marché qui sont le vecteur numéro un de la réussite d’un investissement.

    tesla-action

    Pendant que Tesla qui ne verse pas de dividende est passée de 271 à 800 durant la même période (juin 2018 > mai 2020)

    Mais pourquoi est-ce que les dividendes existent alors ?

    Plusieurs raisons plus ou moins valables expliquent l’existence des dividendes, qui sont un moyen initialement conçu pour les dirigeants / actionnaires d’une entreprise de toucher les fruits de leur travail.

    vieux-ordinateurs-dividende

    Voilà Ginette, tu places ton ordre limite à plage de déclenchement pour vendre et tu mets un stop sous le plus bas de la veille, on sait jamais !

    Ils sont depuis utilisés pour verser une partie de leurs bénéfices aux actionnaires, notamment pour les raisons suivantes :

    1. Attirer l’investisseur particulier qui croit recevoir un « rendement » ex nihilo et pour qui (par ignorance) le dividende est un critère de sélection essentiel
    2. Faciliter la gestion d’une rente pour les seniors : plus besoin de vendre (et donc potentiellement au mauvais moment) pour retirer du capital et en vivre, c’est automatisé (oui mais à quel prix…)
    3. Parce que ça reste moins taxé qu’un revenu pour les dirigeants / actionnaires qui y travaillent : les dividendes ne concernent pas que les multinationales !

    En synthèse : le dividende est une mauvaise chose pour l’investisseur

    Pour toutes les raisons expliquées ci-dessus, le dividende est une mauvaise chose pour l’investisseur car :

    • Les dividendes ne sont qu’une manipulation comptable et non une création de valeur, vous n’êtes pas plus riche après qu’avant.
    • Les dividendes détournent l’investisseur des véritables critères de sélection d’actions
    • Les dividendes ne sont fiscalement pas optimisées
    • Les dividendes affaiblissent les entreprises qui les versent

    Oui mais…

    Il y a, il y a quand même une petite nuance à apporter.

    Ne pas fuir les dividendes pour autant

    Je ne voudrais pas pour autant vous pousser à conclure qu’il faut absolument fuir les entreprises versant un dividende, là n’est pas mon propos.

    L’objectif de cet article n’est pas dire dire :

    « Fuyez les dividendes comme la peste »

    Mais plutôt :

    « Les dividendes ne sont pas un critère de choix pertinent d’une action »

    Concrétement, j’ai déjà acheté et je continuerai d’acheter des actions d’entreprises qui versent des dividendes car bien que ce soit un vecteur négatif, cela ne veut pas dire que la société qu’on achète est mauvaise en soi.

    Total ou Sanofi par exemple sont des sociétés solides, bien gérées et pour peu qu’on puisse les acheter à bon prix peuvent se révéler des investissements fructueux.

    Oui mais voilà, cela n’a rien à voir avec le fait qu’elles versent des dividendes ou non.

    Je préférerai qu’elles n’en versent pas car le dividende est une mauvaise chose pour l’investisseur mais cela ne rend pas la société qui le distribue mauvaise en soi.

    Conclusion

    Pour toutes les raisons vues ensemble, voir qu’une entreprise verse un dividende n’est pas (selon moi, ça ne reste que mon humble avis) un signe positif.

    A l’image d’un Tesla, Je préfère une entreprise qui investit la totalité de ses profits dans le futur ce qui prouve à la fois son optimisme et sa bonne gestion d’un point de vue managérial.

    Plutôt que le dividende, je préfère les buyback (rachat d’actions) qui est une sorte d’antithèse du dividende et qu’on aura bientôt l’occasion d’évoquer sur le blog, alors n’hésitez pas à vous inscrire à la newsletter ou sur mon compte twitter afin d’être prévenu à la parution du nouvel article.

  • Etes-vous un investisseur Pragmatique ou dogmatique ?

    Etes-vous un investisseur Pragmatique ou dogmatique ?

    Dans le merveilleux monde de l’investissement, et que ce soit dans l’immobilier ou en bourse, en échangeant avec les uns et les autres que ce soit dans la vraie vie, les forums ou les réseaux sociaux on se rend rapidement compte que l’investisseur appartient à l’une des deux catégories : pragmatique ou dogmatique.

    Etes-vous un investisseur pragmatique ou dogmatique ?

    Tout d’abord, et avant de rentrer dans le détail de ce que j’apelle un investisseur pragmatique ou dogmatique, je dois avouer que la majorité des investisseurs que j’ai pu rencontrer font partie de la deuxième catégorie.

    Le pragmatisme est en soi une vertue et vous n’entendrez jamais un investisseur ou trader professionnel vous dire qu’il ne l’est pas : tout le monde pense qu’il est un minimum pragmatique bien que la réalité soit parfois différente.

    L’investisseur pragmatique : le scientifique

    Un investisseur pragmatique est quelqu’un qui a dira-t-on une approche scientifique de l’investissement : il n’est pas là pour avoir des croyances, des avis ou essayer de prédire l’avenir.

    De même qu’un scientifique doit être rationnel au possible et analyser les données de son étude / expérience de façon froide et dépassionnée que la conclusion le confirme ou l’infirme dans ses convictions, l’investisseur pragmatique lui doit analyser le marché sans biais ni plan sur la comète.

    investisseur-pragmatique-scientifique

    Les bas et les hauts sont de + en + hauts = tendance haussière = je paye

    En ces temps ou les marchés sont totalement bouleversés, voir dysfonctionnels à cause des injections des banques centrales, rumeurs venant de la maison blanche, tweets intempestifs et volontairement ciblés, il est difficile d’y voir clair.

    L’investisseur pragmatique se doit donc de suivre la tendance : le rebond technique en cours est probablement artificiel, sans volumes et excessif ?

    Peu importe, il est là et les graphiques ne mentent jamais, c’est notre interprétation et notre volonté d’y voir retranscrits nos convictions qui nous poussent à le croire.

    Tel un scientifique prêt à mettre au placard 5, 10, ou 20 ans de recherche à la lumière d’un résultat expérimental statistiquement significatif et reproductible par ses pairs, l’investisseur pragmatique n’en fait pas une question d’ego mais simplement de recherche de vérité.

    Bref, l’investisseur pragmatique se fiche de savoir si les valorisations sont trop fortes, si le S&P500, Nasdaq ou CAC40 sont trop hauts : trop hauts par rapport à quoi ?

    Une époque ou le quantitative easing et les entreprises technologiques ne souffrant ni de confinement ni de pandémie n’existaient pas

    Probablement, mais la donne est différente et l’investisseur pragmatique ne s’encombre pas de ces considérations : il suit la tendance de façon opportuniste, prend ce que le marché lui donne et n’a aucun état d’ame sur le fonctionnement de l’économie ou son état de santé.

    investisseur-pragmatique

    Je comprends pas, j’ai suivi le GPS il m’a dit d’aller tout droit…

    Cette façon de faire si elle fonctionne très bien la plupart du temps a cependant tendance à vous emmener droit dans le mur et de vous retrouver à acheter au sommet de la bulle, suivre la tendance sans jamais prendre de recul peut emmener droit dans le mur (ou le lac)

    L’investisseur dogmatique : le romantique

    L’investisseur dogmatique lui est trés différent de son alter égo pragmatique : il ne se contente pas de regarder ce que fait le marché, il entretient avec lui une relation passionnelle.

    Comprendre le marché, savoir le lire et anticiper ses mouvements sur le moyen long terme est l’ambition de l’investiseur dogmatique qui a une relation beaucoup plus romantique et intriquée avec ses investissements.

    L’investisseur dogmatique est parfaitement conscient qu’il voit le marché à travers son prisme personnel, aussi magnifiant que potentiellement déformant mais il s’en fiche : son ambition est de comprendre, sentir, vivre une expérience.

    Cela lui donne l’impression d’avoir une longueur d’avance et qu’il peut timer le marché : rentrer au plus bas, sortir au plus haut, ce qui est malheureusement bien souvent une illusion mortelle pour l’investisseur.

    Le personnage de Michael Burry décrit dans le film the big short est symptomatique de l’investisseur dogmatique : oui Michael Burry a eu raison au final de douter du marché de l’immobilier et de le shorter avant tout le monde.

    Mais cela n’a été possible que grâce à une surface financière très importante qui lui a permis de tenir pendant des mois à contre tendance, et c’est en quelque sorte l’exception qui confirme la régle :

     

    Le marché peut avoir plus longtemps que vous ne pourrez rester solvable

     

    Faut-il être un investisseur pragmatique ou dogmatique ?

    Il n’y a pas de « bonne » réponse selon moi, car cela dépend totalement de votre personnalité et de votre façon de raisonner.

    Le pire pour moi étant ceux d’un camp qui se forcent à être dans le camp d’en face afin de corriger leurs défauts : une vision potentiellement biaisée d’un coté, un opportunisme et un court termisme ennuyeux de l’autre.

    Il y a des investisseurs à succès dans les deux camps : certains utilisent leur pragmatisme pour réussir quelque soit le contexte, d’autre utilisent leurs convictions pour aller à contre courant au bon moment.

    gordon-gekko-michael-burry

    Etes-vous plutôt Gordon Gekko ou Michael Burry ?

    Personnellement, j’ai beau avoir suivi un cursus scientifique et voir sans cesse les « défauts de mes qualités » je suis un investisseur dogmatique.

    J’ai beau savoir que ma lecture est subjective, parfois contrarienne et impliquant souvent mes croyances personnelles, je n’arrive pas à faire autrement, tout simplement car je suis passionné par l’investissement.

    Suivre le marché sans me poser plus de question que ça n’est pas fait pour moi, j’ai (à tort ou à raison) une lecture et un avis personnel sur le déroulement des choses et je préfère avoir tort (et ça m’arrive régulièrement) que d’agir sans conviction.

    De part bien des aspects j’envie l’investisseur pragmatique, et j’essaye en permanence de corriger mes biais car que l’on soit pragmatique ou dogmatique, il est important de progresser et d’apprendre de façon continue.

    Et vous, êtes-vous pragmatique ou dogmatique ?

  • 3 Raisons d’investir en bourse plutot qu’en immobilier

    3 Raisons d’investir en bourse plutot qu’en immobilier

    Investir en bourse ou dans l’immobilier ? Voilà la question qui taraude beaucoup d’investisseurs en herbe ou même plus agguéris.

    Que ce soit sur les forums dédiés aux finances personnelles, des banques ou via les échanges que je peux avoir avec mon entourage qui me demande conseil sur le sujet, investir en bourse ou en immobilier est un thème qui revient quasi systématiquement.

    Vous aussi, vous vous posez cette question ?

    Je vais vous donner 3 raisons de préférer investir en bourse plutot que dans la pierre, 3 avantages concurrentiels en somme qui vous permetteront de mieux appréhender le sujet.

    investir-en-bourse-immobilier-bras-de-fer

    Cela ne veut absolument pas dire que je préfère investir en bourse et que je n’aime pas l’immobilier, chaque domaine a ses avantages et ses inconvénients et mon principal conseil c’est surtout que vous devez en tant qu’investisseur viser ce qui vous parait être le plus porteur pour votre capital.

    Ecarter à priori l’un de ces deux domaines d’investissement est une bétise, et si bien sur on a tous nos préférences et des domaines dans lesquels nous sommes plus à l’aise que d’autres, l’investisseur intelligent et rationnel lui essayera d’être positionné sur les deux ce qui lui assure rendements et diversification.

    1. Investir en bourse est plus accessible et permet une diversification

    Attention, cela ne veut pas dire qu’investir en bourse est facile ou qu’il suffit d’acheter des actions, fermer les yeux et devenir riche au bout de 2 mois.

    Par plus accessible, je veux dire que la barriére d’entrée est plus basse notamment en raison tout simplement du prix des actions qui n’a rien à voir avec celui de l’immobilier.

    Acheter un appartement, même minsucule au fond d’une impasse d’une ville en pleine perdition vous coutera au bas mot peut-être 30 ou 40000€ alors qu’il est possible d’ouvrir un compte titre ou un PEA pour 0€ et d’investir en bourse avec à peine 10€.

    Bien sur, cela ne veut absolument pas dire que c’est une bonne stratégie : se donner du mal à ouvrir un PEA pour investir une somme inférieure à 1000€ n’a en réalité aucun sens, et même 1000€ ça reste un tout petit capital.

    M’enfin techniquement, il n’y a rien qui vous en empéche, alors qu’en immobilier l’exemple des 30000€ est en réalité très favorable, si vous avez comme moi la chance (?!) de vivre en région parisienne, c’est 150 à 200000€ le ticket d’entrée pour un petit studio.

    On voit donc là le premier avantage d’investir en bourse : si vous avez 10000€ vous pouvez les faire fructifier alors qu’il faudra des sommes très supérieures en immobilier.

    Le cas du crédit : bien sur, les défenseurs de l’immobilier argueront que si, vous pouvez investir avec 10000€, il suffira d’emprunter le reste !

    Bien sur, c’est possible mais cela vous engage : un prêt n’est pas un cadeau ! Mensualités, intérêts (même s’ils sont ridiculement bas) au final vous apporterez le capital nécessaire

    Que ce soit de votre poche en remboursant vous même ou en mensualités locatives non encaissées, cela revient donc au même même si ça reste évidemment une solution très interessante que d’utiliser l’effet levier.

    Ce phénomène est encore amplifié lorsque l’on cherche à réduire son risque et donc à diversifier ses investissement : acheter 15 ou 20 actions différentes dans des secteurs différents prend quelques heures et reste accessible avec le même budget de 10000€ (vous pouvez acheter moins d’unités)

    Evidemment, certains achètent des immeubles comme des actions mais bon…

    En immobilier, la notion d’unité n’existe pas, vous acheter un genre de lot future à 200k € !

    Bon si vous avez 10 millions d’euros à placer une diversification est possible quoi qu’elle prendra plusieurs années à être mise en place, vous coutera des frais d’entrée à chaque fois et surtout, il n’est pas réaliste de penser qu’on peut réellement diversififer en immobilier.

    En effet, acheter un deuxième appartement dans la même ville c’est certes se prémunir contre les risques du 1er appartement (voisinage, détérioration, impayés) mais vous restez exposé au risque du micro marché de votre ville en plus du marché global.

    diversification-immobilier
    Allégorie de la diversification dans l’immobilier

    Il n’est pas réaliste d’imaginer que vous allez acheter 10 appartements sur 10 continents différents pour avoir une vraie diversification, alors qu’un tracker MSCI World prend quelques secondes à être acheté et à un prix d’entrée infiniement plus accessible.

    A moins que vous ne soyez milliardaire donc, il ne fait aucun doute que pour l’investisseur particulier moyen, la diversification est un avantage majeur et incontestable en faveur de celui qui veut investir en bourse tout en gérant de façon responsable son portefeuille (pas de all in donc)

    2. Investir en bourse est moins taxé et sujet aux interventionnismes

    Bien sur, il y a eu récemment la taxe sur les transacations financières de 0.3% que vous payez quelque soit le résultat de votre investissement (même si vous perdez 90% de votre position donc)

    Mais cela reste sans commune mesure avec les frais d’entrée que constituent les fameux frais de notaire d’environ 8% sur l’immobilier.

    De plus il faut rajouter l’impot sur les bénéfices en cas de revente et que ce n’est pas votre résidence principale (on parle donc bien de taxer les investisseurs uniquement) et également voir surtout, l’intégration des revenus locatifs générés par votre bien à votre baréme d’imposition.

    Autrement dit, si vous êtes à 30% d’imposition (TMI = 30%) par exemple, vous payerez à l’état en plus des taxes précédentes 30% de vos loyers touchés, en espérant ne pas basculer sur la tranche supérieure et donc devoir payer 41% de vos loyers.

    Bien sur, il y a des moyens de payer moins d’impots dans l’immobilier comme la défiscalisation pinel ou la location meublée non professionnelle LMNP mais il existe également des dispositifs similaires pour celui qui préfère investir en bourse dans ces 3 actifs en béton pour 2020 par exemple.

    Avec un PEA par exemple, vos bénéfices ne sont taxés qu’en cas de retrait et non dès l’encaissement de la plusvalue.

    En clair tant qu’il n’y a pas de flux de votre PEA vers votre compte courant, pas de taxation.

    Ensuite, si votre PEA a plus de 5ans les plus-values ne sont pas imposées autrement que via les prélevements sociaux de 17,2% : c’est bien l’age du PEA qui est pris en compte et non quand vous avez réalisé votre plus-value !

    Bref, investir en bourse c’est déjà fortement imposé en France mais ça reste moins confiscatoire que l’immobilier qui est tout simplement massacré par les impots !

    En plus (et oui ce n’est pas fini) investir en bourse est tout de meme moins sujet aux tergiversations législatives que subit l’immobilier : chaque ministre du logement y va de sa loi, de son dispositif…

    Chaque maire plus ou moins populiste va instaurer un plafonnement du loyer ou des lois empéchant la location saisonnière ou augmenter la surface minimale autorisée à la location…

    L’immobilier n’est pas juste un support d’investissement, c’est avant tout un besoin vital de l’être humain : se loger, et cela pousse donc les politiques a modifier constamment les lois sur le sujet

    Evidemment c’est très peu rassurant pour l’investisseur qui doit avoir une visibilité long terme sur ses investissements…

    3. Le rendement moyen est meilleur

    Last but not least comme on dit, le rendement de l’investissement en bourse est globalement supérieur à celui de l’immobilier.

    Pour comparer les deux, on peut utiliser le case-shiller index qui donne une vue objective de l’évolution du prix de l’immobilier aux USA et le compare au S&P 500.

    Robert Shiller qui est le co créateur de cet index est professeur de finances à Yale (j’ai eu le chance de suivre ses cours) et est également prix nobel d’économie en 2013.

    Cliquez sur l’image pour agrandir

    Et encore heureux ! Investir en bourse présente un niveau de risque plus élevé que l’investissement dans l’immobilier, c’est donc tout à fait normal et même « exigible » pour investisseur de vouloir des rendements meilleurs à mesure que son risque augmente.

    Bien sur, ce sont des grandes lignes, le case-shiller index ne prend pas en compte l’immobilier en région parisienne ni vos stock pickings, c’est simplement une indication de l’évolution du marché en général.

    Marché que vous pouvez répliquer si vous choisissez d’ivestir en bourse via l’acquisition de trackers s&p, nasdaq ou cac40 par exemple , chose qu’il est impossible de faire avec l’immobilier, vous êtes obligé d’acheter un bien en particulier.

    Le mieux que vous pouvez faire est d’acheter des parts de SCPI qui vont diluer votre risque sur plusieurs biens et non sur un seul mais reste le risque lié au gérant, ses choix et surtout les rendements SCPI ne font guère réver depuis quelques années.

    Il sera donc parfaitement possible de réaliser de meilleurs en rendements en immobilier que pour celui qui veut investir en bourse mais cela veut dire qu’il doit surperformer le marché (américain tout du moins, en France peut-être pas)

    Bonus : la liquidité

    Imaginons que pour une raison ou une autre, un investisseur soit obligé de retirer ses billes de son investissement : un divorce, des revenus en baisse, un autre projet…

    Vendre ses actions prend quelques minutes et un virement vers votre compte une ou deux journées maximum.

    Vendre un appartement ou une maison… je ne préfère même pas y penser ! L’immobilier est un type d’investissement très peu liquide, vous en avez pour 3 mois minimum.

    Ca c’est si vous trouvez preneur à votre prix immédiatement, il n’est pas rare de voir des gens vendre leur bien depuis 12, 18 ou 24 mois sans succès parce que le bien a un défaut par exemple.

    En bourse même un penny stock d’une société épouvantable trouvera preneur dans la seconde, on apelle ça la liquidité et c’est un énorme avantage quand on change de stratégie d’investissement ou qu’on a un besoin d’argent rapidement.

    Conclusion : faut-il investir en bourse plutot qu’en immobilier ?

    Mon avis personnel est que oui, je préfère investir en bourse pour plusieurs raisons :

    • Diversification possible contrairement à l’immo
    • Gestion du risque : taille de position, stop loss et cotation en temps réel disponible
    • Espérance de gain supérieure
    • Liquidité supérieure

    Maintenant, je n’irai pas jusqu’à dire qu’il faut bannir l’investissement dans l’immobilier, bien au contraire celui-ci a beaucoup d’avantages également, que nous verrons dans un article ultérieur.

    Il s’agit simplement de mon avis personnel, basé sur mes jugements, ma personnalité et mes attentes : chacun aura une vision différente et il est au final difficile de dire que tel ou tel investissement est meilleur qu’un autre.

    L’idéal, dans une optique de diversification est de ne pas choisir et d’utiliser la bourse et l’immobilier de façon complémentaire :

    • L’immobilier monte ? Vous en profitez
    • Les marchés flambent ? Vous en profitez aussi
    • Les marchés se cassent la gueule ? L’immo vous protège
    • Votre locataite ne paye plus son loyer ? Vos actions continuent de vous rapporter

    J’ai donc beau largement préférer investir en bourse, je suis évidemment également investi dans l’immobilier, dans une moindre mesure certes mais cela répond à un des principes de bases de l’investissement en général : ne jamais mettre ses oeufs dans le même panier.

    Et vous, que préférez-vous ? Investir en bourse ou investir dans l’immobilier ? Dites-moi dans les commentaires pourquoi et qu’est ce qui motive ces choix, je serai ravi d’échanger avec vous la-dessus !

  • Investir en bourse : 3 Stratégies gagnantes

    Investir en bourse : 3 Stratégies gagnantes

    Investir en bourse est une des nombreuses façons de s’enrichir rapidement tant celle -ci offre des opportunités exceptionnelles qui contrairement à de l’immobilier par exemple, ont lieu tous les jours.

    Ceci étant dit, investir en bourse n’est pas non plus la chose la plus aisée qui soit : les mécanismes qui la régisse sont particuliers et investir en bourse sans formation ni connaissance de ces mécanismes est tout simplement suicidaire.

    On vous propose donc sans forcément rentrer dans les détails qui viendront dans de prochains articles de voir 3 stratégies vous permettant d’investir en bourse de façon gagnante.

    Bien sur, c’est à vous de choisir la stratégie qui vous convient sachant qu’elles sont classées de la plus simple à la plus complexe.

    Investir en bourse avec les Trackers / ETF

    Peu de gens le savent mais il est possible d’investir directement sur les indices que sont les CAC40 (France), S&P 500 (US), DAX30 (Allemagne) ou NASDAQ (US Valeurs Technologiques)

    Ce type d’investissement consiste à acheter un actif qui va répliquer exactement le cours de l’indice en question et donc vous permettre de profiter des hausses de celui-ci

    investir-en-bourse-cac40-2009-2019
    Le CAC40 est passé de 2500 à 5900 pts entre 2009 et 2019 soit 23.6% de rendement annuel en moyenne : difficile de faire aussi bien et aussi constant !

    L’intérêt par rapport à du stock picking (choisir des actions en particulier) ?

    Tout simplement offrir une grande diversification (c’est comme si vous déteniez toutes les actions de l’indice) et donc limiter le risque de tomber sur le mauvais cheval qui va perdre 30% de sa valeur le lendemain de votre entrée en position !

    En plus de la diversification, les indices offrent d’excellentes performances par rapport aux fonds de gestion qui sous performent dans 95% des cas par rapport aux ETF.

    Ce phénomène est de plus amplifié par les frais beaucoup plus faibles car il s’agit d’une gestion passive : pas d’arbitrages et d’analyses permanentes sur les actifs à choisir, on se contente de répliquer un cours. Moins de frais = plus de performance.

    Investir en bourse via les ETF (ou Trackers) est donc un moyen très efficace, très peu chronophage de faire les bons choix en matière d’investissement.

    Quelques exemples d’ETF :

    • Lyxor ETF CAC 40 (France)
    • Lyxor SP500C (US)
    • MULTINASDAQ 100
    • Lyxor ETF BX4 (Pour parier à la baisse sur le CAC40)

    Buy & Hold

    Autre stratégie efficace pour investir en bourse, la stratégie du buy & hold : autrement dit, on achète et on garde !

    C’est une stratégie entre autre employée par Warren Buffet qui répond « jamais » à la question « Quel est le bon moment pour se séparer d’une action? »

    En simplifiant, il s’agit d’investir dans des sociétés au début de leur activité parce qu’elles ont des fondamentaux ou un avantage concurrentiel par rapport à leur concurrents.

    investir-en-bourse-robertet-2016-2019
    Je vous présente ROBERTET : de 150 à 1000€ entre 2015 et 2019 (+670%) !

    Bien sur, trouver la bonne affaire est compliqué : il faut d’excellents fondamentaux, peu de concurrence et des revenus croissants qui attestent de la bonne santé financière de l’entreprise.

    Si Robertet est une évidence aujourd’hui, l’était elle en 2016 alors qu’elle venait déjà de tripler de volume en 3 ans? Voilà toute la difficulté du buy & hold : être capable de repérer et d’investir au bon moment.

    Le Trading

    Dernière stratégie pour investir en bourse : le faire via du trading. Pour cela il y a plusieurs types de stratégies selon vos connaissances et votre horizon de placement :

    • Scalping : On utilise l’effet de levier sur de tous petits mouvements durant entre 1 et 15 minutes.
    • Daytrading : On prend position le matin et on liquide dans la journée après avoir atteint ses objectifs (ou non)
    • Swing trading : On prend des positions sur plusieurs jours voir semaines, afin de profiter au maximum de l’ampleur d’un mouvement

    Si les 3 types décrits ci-dessus sont considérés comme du trading, il s’agit en réalité d’activités très différentes les unes des autres car autant il est possible de faire du swing trading en parralèle de son travail, autant les deux premiers aspects nécessitent d’être en surveillance permanente.

    Si l’inconvénient du trading est le temps et le stress que ça demande, l’avantage est évidemment le potentiel de gain que cela procure.

    Si l’on reprend le graphique du CAC ou de Robertet ci-dessus, et que l’on réussit à acheter les points bas et revendre les points hauts, le potentiel de gain est tout simplement phénoménal.

    Bien sur, cela requiert des compétences et une formation très particulière, on n’est plus dans le père de famille qui souhaite investir en bourse mais dans une activité professionnelle à part entière.

    On vous donne rendez-vous dans de futurs articles pour évoquer ces aspects en profondeur et vous donner toutes les clés pour réussir à investir en bourse selon votre profil et vos besoins !